• Le zoo de la honte à Riyad

    ans une cage guère plus grande qu’un placard à balais, deux lions faméliques gisent dans leurs excréments. Trois hyènes dans leur minuscule prison tournent inlassablement en rond : l’enfermement et la promiscuité les ont rendu folles. Un bébé babouin aux yeux d’une tristesse infinie est attaché par une ficelle de 10 cm à un barreau de sa cage. Quand au grizzli qui a miraculeusement atteint l’âge de dix ans sans jamais quitter sa geôle de 3 m2, la mort seule sera pour lui une libération.

    Ce spectacle épouvantable, on peut le découvrir dans l’une des villes les plus riches au monde, à Riyad, la capitale de l’Arabie Saoudite. Le parc d’attraction Fantasy Land abrite le zoo «Hadiqat Abu Jarra», un sinistre mouroir où des dizaines d’animaux sauvages, maigres, malades, édentés, pouilleux sont livrés aux regards indifférents des rares visiteurs. Indifférents ? Pas tous: Leylah, une Finlandaise qui vit en Arabie Saoudite, a pris fait et cause pour les prisonniers du zoo de l’horreur rapporte le site de France 24.

    L’Arabie Saoudite ne dispose d’aucunelégislation réprimant les mauvais traitements aux animaux

    La jeune femme a fait parvenir ses photos et ses vidéos du parc à un groupe de défense des animaux qui, à son tour, a demandé aux autorités saoudiennes d’intervenir pour que cet enfer soit fermé et ses pensionnaires transférés dans des zoos dignes de ce nom. La requête n’a suscité aucune réaction de la part des autorités. Un mutisme qui n’a rien d’étonnant puisque l’Arabie Saoudite ne dispose d’aucune législation spécifique réprimant les mauvais traitements infligés aux animaux.

    Une pétition a donc été lancée sur Internet qui a recueilli 1678 signatures en dix jours. Elle est adressée à la municipalité de Riyad et à son altesse, le prince Bandar, ministre en charge de la vie sauvage. Dans le texte de cet appel, il est rappelé que si la loi saoudienne est muette sur la souffrance des bêtes, le trafic d’espèces menacées est prohibé. Et surtout, souligne la pétition, il est d'autres lois en vigueur dans le royaume qui interdisent de maltraiter les animaux : celles de l’Islam.Point final

    L'article original avec plein de photos est sur:

    http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Le-zoo-de-la-honte-a-Riyad-404589/

    Pour signer la pétition:

     http://www.change.org/petitions/minister-of-wildlife-hrh-prince-bandar-and-riyadh-city-municipality-shut-down-fantasyland-zoo-relocate-and-treat-the-rescued-animals

    Je suggère aux plus courageux d'entre vous, d'envoyer une lettre au prince. il y a un modèle en anglais sur la droite de la pétition ainsi que l'adresse du prince.

    Merci de diffuser le plus largement possible cette pétition: via email à vos amis, sur vos blogs etc...


    votre commentaire
  • Rarement débat scientifique aura été à la fois aussi peu médiatisé et aussi crucial pour la santé publique. Depuis plus d'une quinzaine d'années, un nombre croissant de biologistes suspectent des effets délétères de certains composés chimiques à des niveaux d'exposition très inférieurs aux doses considérées comme sûres.

    Dans l'édition à paraître de la revue Endocrine Reviews, une douzaine de chercheurs américains issus du monde académique enfoncent le clou en présentant le résultat d'un travail d'analyse considérable, le plus important réalisé à ce jour sur le sujet. Leurs conclusions mettent en évidence un ensemble d'éléments scientifiques plaidant pour un profond changement de méthodologie dans l'évaluation de la toxicité de nombreuses molécules mises sur le marché.

    Les auteurs ont passé en revue plus de 800 études distinctes menées sur l'homme, sur l'animal ou sur des cultures cellulaires. "Nous avons voulu considérer cette littérature dans son ensemble, indique la biologiste Laura Vandenberg (Tufts University à Boston), premier auteur de cette analyse. Il ressort, en résumé, que les molécules qui imitent ou bloquent les hormones ont des effets négatifs à très faibles doses, c'est-à-dire à des doses généralement considérées comme sûres chez l'homme."

    Ces effets sont difficiles ou impossibles à mettre en évidence avec les données de la toxicologie classique - sur lesquelles s'appuient les agences d'évaluation des risques. Pourquoi ?

    LA DOSE NE FAIT PAS FORCÉMENT LE POISON

    D'abord, les effets de ces perturbateurs endocriniens battent en brèche un principe central de la toxicologie. "Les études de toxicologie classique partent du principe que "la dose fait le poison", c'est-à-dire que plus on augmente la dose du produit que l'on veut tester, plus l'effet est important, explique Daniel Zalko, chercheur à l'unité de toxicologie alimentaire de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), à Toulouse. Or, à plus faibles doses, et parfois à des doses inférieures à un niveau où la toxicité du produit semble avoir disparu, on retrouve des effets importants, d'une nature parfois différente."

    La toxicologie classique ne s'appuie en général que sur des expériences à hautes doses. "Une fois que la toxicité d'une molécule est établie sur l'animal à des doses importantes, les toxicologues en déduisent par extrapolation une dose sans effet toxique observable, explique Mme Vandenberg. Ensuite, à partir de cette valeur, la dose journalière admissible pour l'homme est calculée... mais elle n'est jamais testée!"

    Le fait que les perturbateurs endocriniens puissent avoir des effets à très faibles doses qui disparaissent à des niveaux d'exposition supérieurs ruine cette méthodologie.

    En outre, les tests toxicologiques classiques effectués sur les animaux de laboratoire ne cherchent que certains types d'effets. "Les toxicologues s'attachent à repérer des effets très particuliers, comme la mort de l'animal, la survenue de tumeurs, etc., précise la biologiste américaine. Ils ne cherchent pas, par exemple, à savoir si le système cérébral s'est normalement développé, si un animal mâle se comporte toujours comme un mâle, ou s'il se comporte comme une femelle..."

    L'étude liste une trentaine de molécules dont les effets échappent ou sont susceptibles d'échapper à la toxicologie classique. "Sans aucune réserve, estime Daniel Zalko, la synthèse présentée reflète bien l'état des connaissances sur la question." Pourtant, la plupart des agences d'évaluation des risques dans le monde ignorent encore largement les effets aux faibles doses des perturbateurs endocriniens. "A l'exception de l'Anses [l'Agence de sécurité sanitaire française], qui est, sur cette question, très en avance sur ses homologues", remarque toutefois Ana Soto, endocrinologue et professeure de biologie cellulaire à la faculté de médecine de la Tufts University, coauteur de l'étude.

    "ON N'EXPÉRIMENTE PAS SUR L'ÊTRE HUMAIN"

    Les réticences des agences se fondent sur le fait que certaines des expériences n'ont pas été reproduites. "D'abord, il faut savoir que les chercheurs du monde académique ne disposent souvent pas de budgets pour reproduire à l'identique des expériences qui ont déjà été menées, souligne Laura Vandenberg. De plus, cette critique serait recevable si nous n'avions pas, désormais, un très vaste corpus d'études qui pointent toutes dans la même direction."

    Par ailleurs, mettre en évidence chez l'homme les effets de ces perturbateurs endocriniens est parfois très ardu. "Si l'on prend l'exemple du bisphénol A, qui est la molécule la plus étudiée, il y a des effets qui se développent tard dans la vie suite à une exposition in utero, au cours de phases critiques du développement fœtal, explique Daniel Zalko. C'est quelque chose que l'on peut mettre en évidence chez l'animal en laboratoire, mais qui est très difficile à démontrer chez l'homme, puisque, pour d'évidentes raisons éthiques, on n'expérimente pas sur l'être humain..."

    La diversité des molécules et de leurs effets rend également délicate la conduite d'études dans la population humaine. Chez l'animal, il a été montré que l'exposition à de faibles doses de bisphénol A provoque une puberté avancée chez la femelle, des troubles du comportement sociosexuel chez les mâles, une prédisposition accrue au cancer de la prostate et de la glande mammaire, une baisse de la fertilité, etc. Chez l'homme, deux récentes études viennent de mettre en cause cette substance dans l'incidence du diabète de type 2 et de l'obésité...


    votre commentaire
  • L'Association marocaine des droits humains (AMDH) a appelé le 19 juin 2012 les autorités marocaines à annuler une loi condamnant à des peines de prison ferme toute relation sexuelle en dehors du mariage.

    L'article 490 du code pénal marocain prévoit une peine d'un mois à un an de prison pour toute relation sexuelle en dehors du mariage entre deux personnes adultes.

    Cet article traduit l'hypocrisie de notre système juridique vis-à-vis de la liberté sexuelle, qui est l'une des libertés individuelles que nous défendons, a déclaré à l'AFP Mme Khadija Ryadi, la présidente de l'AMDH.

    C'est lors d'une table ronde tenue récemment par l'ONG à Rabat que l'appel à l'abrogation de l'article 490 a été lancé par l'OMDH.

    Nous savons tous que les relations sexuelles en dehors du mariage sont courantes au Maroc. Le fait que tout cela soit caché favorise les abus et les atteintes aux libertés individuelles, poursuit Mme Ryadi.

    Lors de cette table ronde, les intervenants, parmi lesquels figuraient des sociologues et des militants, ont indiqué que l'Etat pratique une schizophrénie qui est inadmissible aujourd'hui.

    Cet appel a été vivement critiqué par des islamistes, y compris au sein du Parti justice et développement (PJD), le parti du Premier ministre Abdelilah Benkirane.

    Tout acte sexuel en dehors du mariage est considéré comme un acte de débauche, un crime, a déclaré à la presse El Moukri Abouzeid, un membre dirigeant du PJD et ancien député.

    Ces philosophies permissives qui sont nées en Europe ont-elle amélioré les relations sociales et familiales dans ce continent? Je ne le pense pas, s'est-il interrogé.

    La liberté sexuelle favorisera le phénomène des enfants nés hors mariage et cela a des conséquences graves pour la société, a dit pour sa part Abdelwahab Rafiki, l'un des célébres cheikhs de la Salafiya au Maroc.

    Selon l'Association marocaine Insaf (Equité), plus de 80.000 enfants nassent chaque année en dehors du mariage.


    votre commentaire
  • Le stockage du dioxyde de carbone, prôné par nombre d'experts pour lutter contre le réchauffement climatique, est jugé hasardeux par des géophysiciens américains en raison du risque élevé de déclencher des séismes, alertent-ils dans une étude dévoilée lundi.

    "Nous estimons qu'il y a une forte probabilité que des tremblements de terre seront déclenchés par l'injection de vastes volumes de CO2 dans les roches fragiles" le plus souvent trouvées dans la croûte terrestre, écrivent Mark Zoback et Steven Gorelick, professeurs de géo-mécanique à l'Université de Stanford Californie, ouest), en conclusion de leurs travaux.

    "Dans la mesure où même des séismes de petite ou moyenne puissance peuvent compromettre l'étanchéité des poches géologiques contenant le CO2 séquestré, nous pensons que, dans ce contexte, stocker de très grands volumes de ce gaz constitue une stratégie risquée", insistent-ils.

     

    Vu ce risque, "cette stratégie pour réduire de façon importante les émissions de gaz à effet de serre serait probablement un échec", concluent ces scientifiques dont les travaux paraissent dans les Annales de l'académie américaine des sciences (PNAS), datées du 18 au 2 juin.

    Pour qu'un stockage du CO2 (dissout dans de l'eau) fasse vraiment une différence à l'échelle de la planète pour réduire le réchauffement climatique, il faudrait en enfouir environ 3,5 milliards de tonnes par an, soit un volume équivalent à 28,6 milliards de barils de pétrole.

    La production annuelle mondiale de brut est de 27 milliards de barils environ.

    Risque de pression sur les failles existantes

    "Avant de se lancer dans des projets aussi vastes que d'injecter dans le sous-sol de gigantesques volumes de CO2 et ce à de multiples emplacements dans Le Monde, il est important de savoir que ces dernières décennies, les réseaux modernes de surveillance sismique ont montré que les tremblements de terre se produisent quasiment partout à l'intérieur des continents", soulignent-ils.

    Le stockage géologique à grande échelle de CO2 est pourtant considéré comme une solution viable par nombre d'experts pour réduire les émissions de ce principal gaz à effet de serre, dont la plus grande partie provient de la combustion de charbon dans les centrales électriques, soulignent ces deux géophysiciens.

    Ils citent un rapport de 2005 du Groupe d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (Giec) préconisant cette solution.

    Dans la mesure où la croûte terrestre est fortement sous tension à l'intérieur des continents, des injections de fluides dans des puits profonds (deux kilomètres de profondeur) tels des gisements pétroliers et gaziers en voie d'épuisement, peuvent provoquer des séismes en accroissant la pression à proximité d'une faille préexistante et potentiellement active, selon eux.

    Cet effet a été pour la première fois observé dans les années 60 à Denver, dans le Colorado (ouest), quand des injections d'eau dans un puits de trois kilomètres de profondeur près de l'Arsenal militaire des Rocheuses a déclenché un tremblement de terre, précisent les auteurs de l'étude.

    Une étude séparée publiée vendredi 15 juin, effectuée par l'Académie américaine des sciences, conclut aussi que la séquestration géologique du CO2 "peut potentiellement induire des tremblements de terre importants". Ce risque est en revanche jugé faible avec la fracturation hydraulique "pour extraire du pétrole ou du gaz dans les schistes bitumineux.

    La combustion du charbon pour produire de l'électricité libère 2,1 milliards de tonnes de CO2 par an aux Etats-Unis soit 36% de la totalité des émissions carboniques américaines, précisent ces deux chercheurs.

    Quant à la Chine, elle en a généré trois fois plus en 2011, ayant brûlé 6,95 milliards de tonnes de charbon pour produire de l'électricité, soit 80% de ses émissions totales de CO2.

    Au total, ces deux pays sont les deux plus grands émetteurs de CO2 de la planète, responsables à eux seuls de 40% des émissions.


    votre commentaire
  • Si tous les habitants de la Terre alignaient leur poids sur celui d'un Américain moyen, cela représenterait une hausse de la demande en nourriture équivalente à celle de près d'un milliard de personnes, ont calculé des chercheurs britanniques dans une étude publiée lundi.

    La croissance de la population mondiale - 7 milliards de Terriens en 2011, 9 milliards attendus en 2050 - est considérée par certains comme l'une des menaces majeures pour la planète. Cette étude invite à s'intéresser aussi au poids de chaque individu et à l'impact du surpoids, de plus en plus répandu, sur la demande alimentaire.

    La demande en énergie, donc en nourriture, d'une espèce dépend du nombre d'individus mais aussi de sa masse globale moyenne, rappelle l'étude parue dans la revue britannique BMC Public Health. Plus un corps est lourd et plus il a besoin d'énergie pour se mettre en mouvement.

     

    S'appuyant sur des données de l'Organisation mondiale de la santé, les chercheurs de la London School of Hygiene and Tropical Medecine estiment à 287 millions de tonnes le poids global de la population adulte mondiale (chiffres de 2005, sur 4,6 milliards de personnes âgées de plus de 15 ans).

    Le Terrien moyen pèserait 62 kilos, avec des différences notables selon les régions du globe: le poids moyen d'un adulte est ainsi de 57,7 kilos en Asie, 60 en Afrique, 70 en Europe, 74 en Océanie et 80 en Amérique du Nord, selon l'étude.

    Au total, quelque 15 millions de tonnes seraient attribuables à du surpoids et 3,5 millions de tonnes à de l'obésité. Avec, là encore, des disparités notables: 55% de la population européenne est en surpoids, contre le quart seulement en Asie mais près des trois-quarts en Amérique du Nord.

    Une personne est considérée en surpoids quand son indice de masse corporelle (IMC), un ratio entre le poids et la taille, dépasse 25 et est considérée comme obèse au-delà de 30.

    Les chercheurs ont ainsi calculé que si la population mondiale s'alignait sur l'indice de masse corporelle moyen des habitants des Etats-Unis (28,7), la masse globale des Terriens augmenterait de 58 million de tonnes, soit tout de même l'équivalent du poids moyen (en 2005) de quelque 935 millions de Terriens.

    "Quand les gens parlent de la Terre et du nombre de personnes qu'elle peut accueillir, ils pensent généralement au rythme auquel croît la population et, très vite, ils en viennent à accuser les habitants des pays pauvres de faire trop de bébés", indique à l'AFP l'un des auteurs de l'étude, Ian Roberts.

    Mais comptabiliser seulement le nombre de bouches à nourrir sans tenir compte de la masse de chair à alimenter est une erreur, selon lui.

    "On doit en fait commencer à pointer aussi du doigt les populations en surpoids des pays riches", lance-t-il, ajoutant: "il n'est pas simplement question de planning familial en Afrique".


    votre commentaire
  • A l'heure où les Etats veulent renflouer leurs caisses, il y a des économies à faire en réduisant les subventions et aides fiscales contribuant à détruire la nature ou réchauffer le climat, estime l'économiste Guillaume Sainteny, promoteur d'une fiscalité plus verte.

    Cette question des aides dommageables à l'environnement doit figurer la semaine prochaine au menu du G20, au Mexique, et du sommet du développement durable de Rio+20. Preuve qu'elle est désormais au coeur des préoccupations, même si, sur ce sujet, la France a du retard, affirme dans un entretien à l'AFP l'auteur de l'ouvrage Plaidoyer pour l'écofiscalité.

    En France, l'économiste comptabilise quelque 30 milliards d'euros de subventions publiques ou dépenses fiscales annuelles favorables au changement climatique à travers les aides aux énergies fossiles. Soit trois fois plus, selon lui, que l'argent dépensé pour lutter contre le réchauffement.

    Quelles sont ces aides climatiquement nocives? Le fait que les pêcheurs ne paient pas de taxe sur les carburants, que les carburants d'aviation ne soient pas taxés, que les agriculteurs aient droit à un taux réduit, le transport routier aussi, les taxis aussi jusqu'à un certain niveau, énumère-t-il.

    Même constat pour la biodiversité. Alors que de plus en plus d'espèces sont menacées, l'argent public, affirme-t-il, est moins utilisé pour préserver les espaces naturels que pour les détruire. Par exemple en favorisant l'étalement urbain en faisant reposer quasi-exclusivement la fiscalité locale sur le bâti.

    L'argent dépensé pour la biodiversité, c'est assez facile à compter, il y en a très peu. Cela concerne principalement les secteurs de l'eau et des déchets et cela représente moins de 10 millions par an, affirme le maître de conférence à l'Ecole polytechnique, qui participera au sommet de Rio+20.

    match de boxe permanent avec Bercy

    Les subventions néfastes pour la nature, en revanche, représenteraient des milliards voire des dizaines de milliards, ajoute celui qui avait rédigé l'an dernier un rapport du Conseil d'analyse stratégique (CAS) sur ce sujet.

    Une fiscalité globalement peu favorable à l'environnement que le Grenelle de l'environnement n'a que très peu réussir à verdir, juge-t-il.

    La mesure de bonus/malus automobile, cite-t-il en exemple, ne peut être considérée comme une subvention favorable à l'environnement car elle a conduit à la mise sur le marché de davantage de véhicules diesel, qui émettent certes moins de CO2 mais génèrent bien d'autres impacts, notamment sur la santé.

    Les changements sont très difficiles à mettre en oeuvre au niveau fiscal, cela ne se fera que pas à pas, reconnaît M. Sainteny, qui, en tant qu'ancien responsable des affaires économiques au ministère de l'Ecologie (2005-09), se souvient du match de boxe permanent avec le ministère de l'Economie.

    Avec la crise, Bercy n'est pas intéressé par des éco-taxes incitatives (taxes ciblées visant à orienter vers des comportements plus vertueux) mais par des taxes qui rapportent de l'argent, affirme-t-il.

    Pourtant, au regard des succès rencontrés dans des pays comme l'Allemagne ou en Scandinavie, la fiscalité environnementale est efficiente pour modifier les comportements, assure l'économiste.

    L'arrivée de Nicole Bricq au ministère de l'Ecologie peut-elle faire évoluer les choses? Elle est une convaincue de l'environnement, de la fiscalité et surtout des deux ensemble, estime M. Sainteny, qui voit aussi un bon signe dans la nomination au cabinet d'un conseiller pour la fiscalité, une première.

    Le gouvernement cherche à faire des économies, rappelle-t-il, il y en a sans doute à faire en réduisant certaines de ces aides ou les réorientant.


    votre commentaire
  •  

    Le pétrolier et gazier américain ExxonMobil a décidé de se retirer de Pologne, où il a exploré des gisements de gaz de schiste mais n'en a pas trouvé en quantités commercialement exploitables, a rapporté samedi le quotidien Gazeta Wyborcza.

    La fin de l'exploration du gaz de schiste égale l'abandon d'autres travaux d'exploration en Pologne, a indiqué Adam Kopysc, un porte-parole d'ExxonMobil Exploration and Production, cité par le journal.

    Nous n'avons pas identifié de flux constant et commercialement justifié d'hydrocarbures dans nos deux sites de forage près de Krasnystaw, dans le bassin de Lublin (sud-est) et près de Siennica, dans le bassin de Podlasie (est), a-t-il précisé.

    Il était impossible samedi de confirmer ces informations auprès du groupe en Pologne.

    La Pologne dispose de gisements de gaz de schiste exploitables évalués à 1.920 milliards de mètres cube au maximum, selon un rapport officiel de l'Institut national de Géologie (PIG) publié en mars.

    Selon PIG, ces gisements placeraient la Pologne en 3e position parmi les pays européens riches en gaz, derrière la Norvège et les Pays-Bas. Leur exploitation pourrait lui assurer une indépendance énergétique par rapport à la Russie.

    La Pologne consomme environ 14 milliards de mètres cubes de gaz par an, dont les 2/3 lui sont fournis par la Russie.

    Selon le gouvernement polonais, l'exploitation commerciale de ces gisements pourrait commencer à partir de 2014.


    votre commentaire
  • L'association environnementale Robin des Bois a dénoncé les dégâts de la pêche électrique que pratiquent des dizaines de chalutiers néerlandais, belges et britanniques.

    Interdit en 1998 par l'Union européenne, la pêche électrique a de nouveau été autorisée en 2006 à titre expérimental. Ce test est valable jusqu'au 31 décembre 2012 et la loi qui en est à l'origine devra être prochainement réexaminée. Cette technique du "taser pour les soles" est pourtant finalement devenue une "pratique courante", dénonce l'ONG Robin des Bois.

     

    Concrètement, les navires sont munis à l'avant d'un dispositif émettant des décharges électriques étourdissant les poissons. Electrifiés, ceux-ci remontent alors à la surface où il n'y a plus qu'à les ramasser dans les filets. Robin des Bois critique cette technique qui provoque des hémorragies, fractures et autres blessures chez les poissons qui en sont victimes. L'association souligne également l'impact qu'elle a sur les embryons, larves, coquillages et crustacés dans les fonds marins. Elle pourrait même réduire la capacité de reproduction de la faune marine.

    "En 2012 ce sont 74 chalutiers des Pays-Bas, de Belgique et du Royaume Uni qui pêchent la sole avec le concours de l'électricité", a indiqué à l'AFP Jacky Bonnemains, porte-parole de l'association. "Dans le cas des Pays-Bas cela représente 10% de la flotte des chalutiers du pays", précise-t-il. Ainsi, cette "prétendue innovation technologique débouche sur la cruauté envers les animaux et ajoute la torture à la capture, elle doit être rejetée et interdite" conclut M. Bonnemains.


    votre commentaire
  • Jeûner pour se soigner ?

    Plutôt qu'un recours excessif au médicament, le jeûne pourrait-il être prescrit à des fins thérapeutiques ?

    D'après plusieurs études étrangères, le jeûne permettrait de se soigner. Les réalisateurs de documentaires Thierry de Lestrade et Sylvie Gilman (auteurs de "Le jeûne, une nouvelle thérapie ?") expliquent comment cette thérapie peut porter ses fruits.

    Dans Le Nouvel Observateur, les documentalistes indiquent que le jeûne ne doit pas effrayer et que "le jeûne n’est pas la panacée. Il ne sera pas la solution à lui seul des problèmes de notre système de santé. Mais le jeûne est un révélateur. Révélateur de la capacité à penser autrement." Au Norris Hospital de Los Angeles, un des plus grands centres de cancérologie de Californie, David Quinn, chef du service des essais thérapeutiques explique : "nous suivons avec beaucoup d’intérêt cette piste. Une méthode simple, facile à mettre en œuvre, et pas chère, potentiellement applicable à tous les cancers : pourquoi la négliger ?"

    En France, championne du monde de la consommation de médicaments, le jeûne est "à proscrire en cas de maladie" pour certains. Valter Longo, auteur d'une étude sur le jeûne et la chimiothérapie chez la souris détaille : "c'est difficile d’imaginer que vous pouvez supprimer la nourriture à quelqu’un et qu’il devient plus fort." Ce à quoi le professeur Valentin Nicolaïev ajoute : "c’est encore plus difficile pour un médecin. Jeûner, c’est un peu mettre sa tête à l’envers."


    votre commentaire
  • Les gaz d’échappement des moteurs diesel classés cancérogènes


    L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a décidé de classer les gaz d'échappement des moteurs diesel parmi les cancérogènes.

    Le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer), l'agence pour le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a pris une décision majeure : il a décidé de classer les gaz d'échappement des moteurs diesel parmi les cancérogènes. Un classement qui avait été évoqué dès 1988 déjà, rappelle le CIRC. Cette fois, les experts ont estimé qu'il y avait suffisamment de preuves montrant qu'une exposition aux gaz d'échappements de moteurs diesel était associée à un risque accru de cancer du poumon, pour classer ces gaz dans le groupe des cancérogènes certains pour les humains (groupe 1).

    "Les preuves scientifiques sont irréfutables et les conclusions du groupe de travail ont été unanimes : les émanations des moteurs diesel causent des cancers du poumon", a déclaré le président de la réunion, le Dr Christopher Portier cité par l'AFP. Par ailleurs, les experts ont noté qu’il y avait également un risque accru de cancers de la vessie. Le diesel émet un gaz, le dioxyde d'azote (NO2), responsable de maladies respiratoires et cardio-vasculaires. "Etant donnés les impacts additionnels pour la santé des particules diesel, l'exposition à ce mélange chimique doit être réduite dans le monde entier", a ainsi déclaré M. Portier.

    "Ma réaction, c'est : 'enfin!'", a déclaré le Dr Patrice Halimi, secrétaire général et porte-parole de l'association Santé environnement France, qui regroupe 2 500 médecins. "On sait depuis très longtemps que le diesel est un mauvais choix sanitaire, et que cette politique publique [visant à promouvoir un parc diesel en France] est une erreur", a-t-il ajouté. "A la suite de cette reconnaissance par l'OMS, j'appelle à ce que nous mettions en place une politique publique qui soit réellement tournée vers la santé", conclut-il.

    En effet, le diesel s'est fortement développé en France et il équipe près de 60% du parc automobile aujourd'hui (contre environ 25 % en 1995). Réputé meilleur pour le climat que le moteur à essence en générant moins de CO2 au kilomètre, le diesel émet en revanche des particules fines. Selon le ministère de l'Ecologie, ces particules, également émises aussi par le chauffage au bois et l'industrie, seraient en France à l'origine de quelque 42.000 morts par an.

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires