•   Difficile pour les plus modestes de faire face aux dépenses alimentaires

    Mercredi 17 Juilet 2013l    Lou Marillier  (Marianne)

      L’INSEE a enquêté sur la consommation des ménages en 2011 - ses conclusions, publiées aujourd'hui, en disent long sur l’impact qu’a eu la crise sur les plus modestes. Notamment, et c’est alarmant, sur les difficultés croissantes qu’ils rencontrent pour « faire face aux dépenses alimentaires».

    Illustration - DURAND FLORENCE/SIPA
                                 Illustration - DURAND FLORENCE/SIPA
       La baisse du budget alloué par les ménages à l'alimention diminuait depuis 1979 grâce à l’augmentation continue de leur pouvoir d’achat. Elle s'était même réduite de 9% pour les ménages les plus modestes, qui rattrapaient peu à peu ceux au niveau de vie le plus élevé. Or, premier constat de l’INSEE : depuis 2007, la mécanique est rouillée. La part du budget accordé à l'alimentation stagne. Cette constatation est grave, car elle est révélatrice du recul du niveau de vie des plus modestes, enclenché depuis 2008.

    A la question « si vos ressources actuelles augmentaient de 10%, que feriez vous en priorité avec cet argent ? », l’alimentation arrivait en quatrième place en 2005, à 11%, derrière les loisirs, l’épargne, l’équipement du logement et le logement lui-même. Désormais, pour la même tranche de population – le quintile (20%) au plus bas de l’échelle du « niveau de vie » - l’alimentation caracole en deuxième place du classement, à 16% ! Non seulement les plus modestes n’ont plus les moyens de considérer des dépenses pour ce qui n’est pas de première nécessité, mais ils souhaiteraient pouvoir dépenser davantage pour s’alimenter. « Une partie d’entre eux semble se contraindre sur les dépenses d’alimentation », conclue l’INSEE. Pour la moyenne des ménages pourtant, en 2005 comme en 2011, ce poste était le moins cité. La part de l’alimentation, 1%, a même baissé chez les plus aisés de 2005 à 2001 – contrairement à leurs dépenses en restaurants, qui ont augmenté de 4 à 6%.

    Dans l’ensemble, la consommation reste stable : les disparités aussi

    La liste des disparités est longue : elles sont colossales. « En 2011, en France métropolitaine, les 20 % de ménages ayant les plus hauts niveaux de vie consomment 53 % de plus que la moyenne ; les 20 % de ménages les plus modestes consomment 38 % de moins », souligne le rapport. Pour autant, les inégalités ne se sont pas davantage creusées depuis 2005. Certaines se seraient même amoindries : dans les transports, le logement, les loisirs ou la culture. La consommation dans ces deux derniers postes a par ailleurs très légèrement diminué – rien à voir avec « la forte réduction de la consommation de loisirs par ménage observée en 2012 » par l’INSEE. Cette réduction est à mettre sur le compte de la baisse des prix informatiques ou audiovisuels, qui représentent 1/5ème des dépenses en loisirs – ce poste a même augmenté chez les ménages les plus pauvres.

    La consommation par ménage depuis 2005, faible - 0,1% - est restée stable dans son ensemble malgré la crise. Mais le pouvoir d’achat, en 2012 a chuté de 0,9%. La prochaine enquête, qui sortira en 2016, devrait donc réserver des surprises. Et, à moins d’afficher un optimiste digne de notre Président un 14 juillet, on doute qu’elles soient bonnes.

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  •  Les 100 bonnes idées à importer en France : 1 à 10

    Pascal Riché | Cofondateur Rue 89, Nouvel Observateur  

    Tickets de bus par SMS, distributeurs de livres, vente de médicaments à l’unité... Voici les dix premières bonnes idées suggérées par nos riverains de l’étranger.

    Le vendredi 5 juillet, nous avons lancé un appel à nos riverains vivant à l’étranger. Nous leur avons demandé de nous envoyer « des idées à importer » : un bon service, une bonne pratique, une bonne réforme, etc.

    Nous avons déjà reçu des dizaines de suggestions, que nous vous présenterons petit à petit. Nous visons la centaine, en voici dix pour commencer.

    Merci de nourrir cette rubrique en nous envoyant de courts textes décrivant des trucs que vous souhaiteriez importer en France (quelques paragraphes et, si nécessaire, une photo ou une vidéo). Merci de préciser « 100ID » dans l’objet du message.

    1 Les chauffeurs de taxi qui vous reconduisent, vous et votre auto

    Prague, République tchèque

     


    Capture d’écran du service Drink SOS, à Prague

    A Prague, en République tchèque, la tolérance pour l’alcool au volant est de 0,0 degré. Si vous êtes pris avec de l’alcool dans le sang, votre voiture part immédiatement vers la fourrière et votre permis est suspendu. Mais il existe une solution pour l’éviter : le service Drink SOS.

    Il mobilise deux conducteurs : l’un vous reconduit chez vous, dans votre propre voiture, l’autre suit au volant d’un autre véhicule pour pouvoir ramener le premier chauffeur. Et c’est à peu près le même prix qu’un taxi usuel : 30 couronnes par km, soit 1,1 euro, la distance étant mesurée par votre propre compteur.

    (Merci à Guillaume.)

    2 Des machines distributrices de livres

    Montréal, Québec

     


    La machine distributrice (capture d’&eacute ; cran, LaPresse.ca)

    Dans l’arrondissement du Sud-Ouest, à Montréal, au Canada, des livres sont vendus dans des distributeurs au coin de la rue, pour un dollar canadien. Les livres de poche viennent des fonds des bibliothèques : ils sont sélectionnés par les bibliothécaires au moment de « l’élagage » annuel. On trouve des livres de plage, des livres pour enfants, des classiques, des essais...

    Comme on le constate dans cette plaisante vidéo, si cela peut inciter les jeunes à la lecture plutôt qu’aux friandises, boissons gazeuses ou autres « croustilles »...

    (Merci à Valentin.)

    Des tickets de bus par SMS

    Prague, République tchèque

    A Prague, pour prendre le métro ou le tramway, il suffit d’acheter un ticket en envoyant un SMS à un numéro spécial. Quelques secondes plus tard, vous recevez ensuite, par SMS également, votre ticket. En cas de contrôle, vous montrez votre téléphone...

    Il existe également des applis pour smartphones permettant d’acheter son ticket et de le produire au contrôleur (photo).


    Captures d’écran des achats smartphones de tickets de bus

    Guillaume, qui nous signale ce système, ajoute :

    « Dans le métro, il n’y a ni barrières, ni tourniquets ou autres sortes de dispositifs contraignants. Vous n’avez pas de ticket ? Vous êtes en infraction, c’est tout. C’est comme sur les autoroutes : il n’y a pas de péage. Vous achetez votre pass une fois par an, comme en Suisse ou en Allemagne... C’est vraiment une autre façon de vivre ensemble. »

    (Merci à Guillaume.)

    4 Les médicaments vendus à l’unité près

    Etats-Unis, Pérou, Inde...   

    Aux Etats-Unis, en Inde, ou dans plusieurs pays d’Amérique latine comme le Pérou, les médicaments sont vendus à la pilule plutôt qu’à la boîte, pour éviter le gaspillage et les dépenses de santé inutiles. Ainsi, si le médecin prescrit une semaine de Zdryefine matin et soir, donc 14 pilules, le pharmacien ne vous vendra pas une boîte de 20 ou de 40 Zdryefine, mais découpera 14 cachets dans la tablette (photo).

    Cette pratique a été signalée par plusieurs riverains. « Quand on a testé le système, on a peine à croire comment on peut faire autrement », commente l’un d’entre eux.

    Autre bonne idée médicale, en Inde (merci à Adrak) : pour éviter les prescriptions difficiles à lire (parce que les docteurs écrivent mal ou parce que le patient peut être illettré), les docteurs dessinent un rond par prise de médicament (ex : o-o-o signifie « trois fois par jour »).

    La « boîte de maternité »

    Helsinki, Finlande

     10 bonnes idées à copier  Capture d’écran de la boîte de maternité et de son contenu (Kela.fi) 

    Témoignage de Gilles :

    « En Finlande, la sécurité sociale, “Kela”, distribue une boîte de maternité gratuite aux parents de chaque nouveau-né. Elle contient des vêtements, des draps, un sac de couchage, une serviette, des produits pour bébé et maman, des petits livres, un jouet, etc.

    Le but de cette initiative, prise en 1938, était d’aider les parents pauvres, de combattre la mortalité infantile et d’inciter les femmes enceintes à venir se faire examiner au centre prénatal. En 1949, elle est devenue disponible pour toutes les mères. Petit à petit, elle est devenue une pierre angulaire (et adorée) de la politique familiale finlandaise.

    Ce qui est génial, c’est que l’on peut même se servir de la boîte comme landau, vu qu’elle est équipée d’un petit matelas. Les tout-petits adorent. Pour l’obtenir, il suffit de produire un certificat du centre prénatal attestant que votre grossesse a duré 154 jours, et de remplir un formulaire en ligne. On vous envoie alors la boîte que vous récupérez à la poste la plus proche.

    Nous en avons reçu une nous-mêmes avant la naissance de notre fils, et je me rappelle l’avoir ouverte avec ma compagne comme si c’était le matin de Noël ! C’est un moment dont on se souvient tendrement. Et c’est d’autant plus pratique que lorsque l’on est parent pour la première fois, on ne pense pas toujours à tout ce dont bébé va avoir besoin. Le contenu change chaque année.

    L’histoire ne dit pas si cela encourage à faire d’autres bébés... »

    Le prélèvement des impôts à la source

    Allemagne, Belgique, Finlande...

    Le prélèvement des impôts à la source est évoqué par plusieurs riverains comme une idée qu’il faudrait importer en France. Le système existe déjà pour la CSG, par exemple. L’idée de faire de même avec l’impôt sur le revenu est évoquée de temps en temps, mais aucun gouvernement n’a encore osé s’y attaquer pour ce qui est des personnes physiques.

    SweetLou, en Allemagne :

    « Les impôts sont prélevés à la source et coordonnés avec certains logiciels achetables chaque année : cela représente beaucoup moins de paperasse du côté du citoyen et de l’administration. Et on a parfois de belles surprises lorsque le fisc allemand (“Finanzamt”) rembourse l’excédent de taxes déjà réglées au cours de l’année fiscale passée. »

    Delphine, en Belgique :

    « Ici en Belgique, l’impôt des citoyens est calculé par l’employeur (qui fait souvent appel à des boîtes spécialisées dans la gestion des fiches de paie et des déclarations sociales. Il est payé à la source. Quand vous recevez votre salaire “net”, c’est un vrai net !

    Vous pouvez ainsi faire des plans, sans avoir à penser à mettre de l’argent de côté pour payer vos impôts dans un an. On négocie donc un vrai net avec son patron et ensuite plus de soucis ! Autre avantage : si vous perdez votre travail, vous n’avez pas à vous creuser la tête l’année suivante pour savoir comment payer vos impôts (en France, j’ai des amies qui ont dû payer leurs impôts un an et demi après leur déclaration d’impôts, sur un revenu important alors qu’elles avaient perdu leur emploi). »

    Gilles, en Finlande :

    « Pas de déclaration compliquée : les retenues sur salaire se font mensuellement, et toutes les déductions d’impôt sont prises en compte (par exemple, sur un emprunt logement).

    En début d’année, l’employeur demande à chaque employé de lui fournir sa “carte d’impôt” (une double page) récapitulant les revenus potentiels. Si vous ne l’avez pas présentée avant cette date, la retenue sur le salaire est de l’ordre de 60%, ce qui incite tout le monde à s’occuper de ses affaires.

    La carte est fournie automatiquement par courrier par les services des impôts, qui se livrent à une estimation basée sur vos revenus de l’année précédente. Si elle correspond à ce que vous pensez gagner dans l’année, vous pouvez la donner directement à votre employeur.

    Mais si, par exemple, vous savez que vous allez changer de métier ou recevoir une prime, une augmentation, ou à l’inverse avoir une baisse de revenus, vous devez faire une modification de la carte en ligne. Vous imprimez la carte ainsi mise à jour. C’est d’une simplicité déconcertante quand on compare à la déclaration de revenus en France...

    Les services des impôts, dans leur évaluation, tombent juste presque tout le temps. A la fin de l’année, le centre d’impôts fait le différentiel avec les revenus effectivement touchés. Il vous en informe, et vous reverse le trop-perçu sur votre compte (ou vous demande de l’argent si vous n’avez pas assez payé). »

    Faire payer le ramassage des ordures au poids

    Brême, Allemagne

    Ce système a bien plu à Frédéric, étudiant en école d’ingénieurs en stage à Brême. Dans cette ville, le système de ramassage des ordures pèse les poubelles depuis l’automne 1993.

    « Chaque foyer à une poubelle personnelle. Chaque semaine, lorsque les éboueurs passent, avant de jeter les ordures dans la benne, ils pèsent la poubelle. Ainsi, régulièrement, les foyers reçoivent la facture au poids.

    Cette idée est un grand pas pour l’écologie ! En effet, les habitants font alors attention de ne pas trop jeter dans la poubelle (gain écologique, moins de gaspillage...) et surtout, lorsque qu’ils font leurs courses, ils achètent des produit avec peu d’emballage.

    Ainsi, au lieu de tenter vainement de convaincre les entreprises de réduire les emballages inutiles, ils le font naturellement sous la pression de la demande des consommateurs. »

    8 A la gare, des vélos d’appartement pour recharger son téléphone

    Anvers, Belgique

     


    Capture d’écran du vélo rechargeur de smartphones (WeWatt.be) 

    Nicolas a découvert ce système ce week-end à la gare d’Anvers :

    « Pour le voyageurs en panne de batterie pour leurs mobiles ou ordinateurs portables, la gare d’Anvers met à disposition des sortes de vélos d’appartement qui, avec un peu d’huile de coude (ou de genou, en l’occurrence), permettent à chacun un rechargement écolo. De plus, ça permet aussi de tuer les minutes d’attente entre deux trains.

    Le vélo se présente comme un meuble encastré. C’est une entreprise belge, We Bike, qui le commercialise. J’ai pédalé une dizaine de minutes à une allure plus que raisonnable pour recharger mon téléphone pour trois bonnes heures... »

    9 Un site internet pour gérer toutes ses factures

    Etats-Unis, Argentine...

    Lorsque je vivais aux Etats-Unis, je gérais mes factures sur le site internet de ma banque. Je remplissais la liste de mes fournisseurs, avec mes numéros d’abonnement (électricité, eau, journaux, etc.). Puis il suffisait, dès réception d’une facture, d’inscrire le montant dû en face du fournisseur concerné et de taper « enter » pour que la facture soit réglée. C’était très pratique.


    Capture d’écran du site PagoMisCuentas.com (PagoMisCuentas.com)

    Un système similaire est en place en Argentine, mais commun à toutes les banques, comme l’explique Thomas :

    « Le site PagoMisCuentas est accessible depuis le site internet de la plupart des banques, Supervielle dans le cas illustré.

    Les factures en attente de paiement s’affichent. On peut rajouter autant de fournisseurs qu’on veut, choisir un paiement manuel ou automatique (qu’on peut interrompre facilement depuis le site contrairement à un prélèvement automatique), etc.

    Tous les historiques sont accessibles. Très pratique pour centraliser ses factures, choisir son mode de paiement, et éviter le papier… »

    10 Pouvoir accrocher son vélo à l’avant des bus

    Washington DC, Portland... Etats-Unis

    A Washington DC, où j’ai vécu quelques années, il est possible d’accrocher son bus à l’avant des vélos municipaux. Non, l’inverse, pardon. Le dispositif est prévu pour porter deux bicyclettes maximum. L’usager accroche et décroche lui-même son vélo, ce qui prend quelques secondes. Ces deux opérations ont lieu sous sa propre responsabilité. Ce service est gratuit, et on peut y recourir pendant les heures de pointe.

    Le système existe dans d’autres villes comme Portland, dans le Maine.


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  • Cass Pennant, ex-hooligan : "On ne naît pas violent"

    Créé le 07-07-2013    Par

    Cass Pennant est un repenti. Dans les années 70 et 80, il a fait partie de l'Inter City Firm, l'un des groupes de hooligans anglais les plus connus au monde.

    Cass Penant, hooligan repenti Cass Penant

                                                          Cass Penant, hooligan repenti
     

    Une matinée ensoleillée de mai, à Regent Park, en plein coeur de Londres. Après avoir dérangé dans son ménage le propriétaire du pub qui abrite le petit bureau de Cass Pennant, je frappe, hésitant.

    "Come in" me dit une voix qui ferait passer Barry White pour Bill, le chanteur de Tokyo Hotel. J'imaginais Cass Pennant impressionnant. Il l'est.

    Ancien membre, puis leader de l'Inter City Firm (ICF) dans les années 70 et 80 - l'un des groupes de hooligans les plus connus au monde -, il est aujourd'hui écrivain, réalisateur et surtout, repenti.

    A 55 ans, marié et père de deux enfants, il a déjà eu plusieurs vies. Racisme, violence, taule.

    Dans sa tanière, des gants de boxe, des ballons de foot d'époque, un poster de Mike Tyson, des livres et des DVD dédiés au football et aux sports de combat.

    A la croisée des deux, le hooliganisme.

    • Comment êtes-vous entré dans le monde du hooliganisme ?

    J'ai été abandonné par ma mère et adopté par un couple de parents blancs. Dans le quartier, j'étais le seul noir, dans une communauté blanche. J'ai souffert du racisme, à l'école et en dehors. Même certains programmes à la télévision étaient racistes.

    Dans le même temps, le mouvement skinhead est apparu à la fin des années 60 ; une sorte de contre-culture, par opposition aux hippies et au "peace and love". Au départ, c'était un mouvement violent, mais ni racial ni politique. Juste de la violence.

    Je suis rentré dans un gang à 11 ans et pour la première fois, je n'ai pas été mis de côté. Je recevais de l'amour, j'étais accepté.

    C'est par l'intermédiaire de ce gang que je suis arrivé à l'ICF.

    • Le hooliganisme est pourtant connu pour ses dérives racistes ?

    Il y avait du racisme, mais pas au sein de l'ICF. Je me rappelle lors d'un match à West Ham [club de l'est de Londres], qu'un groupe de hooligans skinheads entonnaient des chants racistes, en faisant le salut nazi, et ce devant les propriétaires du club et la police, qui n'ont pas bougé.

    Ils étaient deux cents. Je suis allé en face d'eux et ils se sont dits : "c'est qui le gars noir là" ?[Il chuchote] "C'est le leader des ICF".

    Il y a eu une confusion, puis un début de bagarre. Les gars de l'ICF m'ont défendu. La police n’a pas arrêté les fascistes qui faisaient "Sieg Heil". Ils m'ont arrêté moi...

      Pourquoi avoir choisi de supporter West Ham et pas Tottenham, Arsenal, Chelsea ou un autre club ?

    C'était la meilleure équipe de Londres à l'époque. Ils avaient gagné la Coupe d'Angleterre et la Coupe des coupes [une Coupe d'Europe qui n'existe plus ndlr]. En fait, à Londres, il y avait deux grosses équipes dans les années 60 : West Ham et Tottenham.

    L'Angleterre venait de gagner la coupe du Monde [en 1966], mais beaucoup de monde disait que c'était West Ham qui l'avait gagnée. Bobby Moore, Geoffrey Hurst, Martin Peters (un but en finale) jouaient pour les Hammers.

    Mon premier match ? C'était avec mon père, juste après la Coupe du monde. J'avais huit ans. Il avait acheté deux abonnements. Je ne me rappelle pas du score, ni de l'équipe en face, mais je me souviens parfaitement des chants et de l'ambiance.

    • Vous avez rapidement intégré l'ICF ?

    Quand l'Inter City Firm a été fondé dans les années 70, le hooliganisme était déjà bien établi en Angleterre. Il y avait différents groupes, à West Ham : le Southbank, la Northbank, les Dockers...Beaucoup de supporters d'autres équipes avaient peur de venir ici [..].

    Les différentes sections de West Ham se battaient entre elles, pour savoir quel était le groupe le plus fort du club. Un jour, on s'est rencontré et on s'est dit : "plus de fight entre supporters de West Ham, on est de la même ville."

    Tout cela c'est grâce à l'initiative de Bill Gardner, un Docker devenu une légende car il a réussi à rallier les troupes.

    • Vous étiez fan de football avant tout ou c'était plus pour la baston ?

    A l'origine, j'étais un fan de football. Mais le hooliganisme, ça va au-delà. C'était une culture, un style de vie. Selon moi les hooligans ne sont pas des criminels. La plupart n'ont pas de casier judiciaire.

    On m'a tiré dessus quand j'étais videur dans une boîte de nuit, mais jamais dans le cadre du football. Un voleur est voleur du lundi au dimanche.

    Hooligan, c'est uniquement les jours de match.

    • Comment en êtes-vous devenu le chef dans les années 70 ?

    J’avais la réputation de bien savoir me battre. C'est pour ça aussi que les groupes rivaux me voulaient. Quand je suis arrivé à l'ICF, j'étais un écolier, mais j'étais déjà fort. Très rapidement, je suis devenu un homme.

                     Cass Pennant (DR)

    • L'ICF a “révolutionné” le monde du hooliganisme britannique...

    Au bout d'un moment, cela a été difficile d'être hooligan sans se faire attraper car la police et les autorités anglaises ont voulu éradiquer le phénomène.

    On a dû s'adapter et trouver des solutions pour continuer à nous déplacer, de façon à ne pas nous faire repérer.

    On a révolutionné la manière de voyager. Dans les trains, on allait en première classe, où les policiers ne pensaient pas nous trouver.

    On s'est habillé avec des vêtements de marque pour passer inaperçus. On est devenu une vraie entreprise. Tous les autres groupes de hooligans en Angleterre nous ont copiés [...].

    Sur nos victimes, on lassait des cartes de visite. C'était du jamais vu. Nous sommes devenus incontournables.

    • Où, quand et pourquoi a débuté cette terrible rivalité entre West Ham et Millwall ? Une légende parle d'une grève dans les années 20 ?

    Cette grève a existé, mais elle n'était pas liée au football. La vraie raison de cette rivalité date de 1972 - avant l'ICF-, en marge d'un match en hommage à Harry Cripps, un joueur très rugueux de Millwall.

    Cela a débouché sur une bagarre entre des hooligans des deux camps. Tout le monde était au courant de ça. D'ailleurs, les autres hooligans de Londres - de Chelsea, Tottenham, Arsenal - , venaient voir [nos combats] pour savoir qui avait la suprématie.

    Pourquoi Millwall ? Parce que nous étions le même genre de gars. Une rivière nous séparait, mais on faisait partie de la "working class" [classe ouvrière]. On était des durs.

    • Il vous arrive d'aller à Upton Park [le stade de West ham Ndlr] pour assister aux matchs ?

    Non pratiquement jamais. J'y suis retourné lors d'un match entre West ham et Millwall en 2009, mais en tant que journaliste pour le quotidien The Guardian.

     

    Je regarde les matchs à la télévision maintenant. Personnellement, je préfère l'ambiance du pub. Qu'est devenu le football aujourd'hui ? Acheter des maillots et des abonnements ? West Ham, c'est pas un concert de pop !

    • Quel regard portez-vous justement sur le foot anglais aujourd'hui ?

    La Premier League, les chaînes de télévision (Sky, ESPN...) ont détruit la culture de supporter. Etre supporter ce n'est pas seulement durant 90 minutes. Il y a une dimension sociale.

    Beaucoup de gens finissent par déménager du lieu où ils ont grandi et où se trouve le club qu'ils supportent. Ils y retournent néanmoins pour assister aux matches de leur équipe, ce qui leur permet de renouer avec leur héritage.

    C'est pourquoi beaucoup de supporters anglais restent fidèles aux ligues inférieures. La troisième, la quatrième division. Pas pour se battre, non, mais parce que ça a un sens. Ils voyagent ensemble, chantent, mangent....

    Maintenant en Premier League [1ère division en Angleterre], tout ça, c'est fini., C'est devenu "assieds-toi, donne-moi ton argent, ne fume pas, bois ta bière dans un verre en plastique". C'est seulement du business.

    • Vous avez été contacté par Lexi Alexander pour aider à réalisation du film "Hooligans" sur l'ICF. Vous avez même eu un rôle...

    J’ai joué un officier de police (rires). Quand cette réalisatrice allemande a voulu réaliser ce film sur le hooliganisme à West Ham, elle a fait quatre ans de recherches avant.

    Quand elle est arrivée ici, elle a découvert Cass Pennant et surtout, mon livre. J’ai réalisé que les recherches que j’avais faites pour l'écrire suscitaient de la fascination.

    • Vous avez aussi été le premier hooligan du pays à avoir été condamné et emprisonné ?

    La première fois, c'était pour une rixe après un match. Lorsque j'ai été condamné à trois ans de prison, j'ai compris que j'allais servir de bouc émissaire et que je prendrais pour tous les faits de hooliganisme qui avaient eu lieu dans le pays.

    A l'époque, tous les médias avaient parlé de mon cas. Ce procès était tout simplement un spectacle. Ca a changé ma vie. En prison, j'ai découvert les livres, pris des cours d'anglais, écrit mon histoire.

    J'ai surtout décidé de quitter le milieu [du hooliganisme].

    • Ca a été dur d'arrêter de fréquenter l'ICF ?

    Un jour, j'ai croisé un ancien jeune de l'ICF. Il s'était fait frapper par un fan de Liverpool dans les années 80 lors d'une rixe. Il avait 13 ans.

    Il était resté six mois dans le coma et la moitié de son corps était paralysée. Il m'a dit : “Le football me manque, l'ICF me manque. C'était la meilleure période de ma vie".

    Le hooliganisme est une drogue, mais c'est difficile à expliquer. Il ne s'agit pas que de violence, mais de la vie qui va avec.

    Ca n'a pas été facile d'arrêter car j'ai moi-même rejoint un gang à 11 ans. Lorsque je suis sorti de prison tout le monde me disait de revenir aux affaires. J'avais une réputation, c'était plus dur que si j'avais été un inconnu.

    Plusieurs événements m'ont fait réfléchir. Un second passage en prison en 1981 - j'avais été accusé, à tort, d'avoir poignardé quelqu'un.

    Une arrestation en 1986, pour laquelle je risquais dix ans de prison (je n'ai finalement pas été condamné). Quelques années plus tard, j'ai reçu trois balles devant la boîte de nuit où je travaillais.

    Lorsque j'ai survécu, le gang voulait me venger. J'ai réalisé alors que je devais choisir entre deux modes de vie. Entre une famille et l'ICF, qui avait toujours été là pour moi quand la société me rejetait.

    J'ai choisi ma famille.

    • Vous regrettez cette période ?

    Tu ne peux rien changer à ton passé. Le plus important c'est ce que j'ai pu apprendre de cette expérience et comment j'ai pu avancer. J'essaye d'être une inspiration pour les autres. Je suis marié, mon fils est officier dans la Navy.

    (Il sort un livre sur le ICF et pointe l'une des première pages). Regarde ce que sont devenus les leaders de l'ICF. Directeur, électricien, réalisateur... Ils ont tous changé de vie. Si j'ai pu le faire, tout le monde peut le faire.

    Personne ne nait violent.

    • Vous êtes encore en danger ?

    Le passé revient toujours, mais je vis ma vie. Peu de personnes le savent, mais un des anciens chefs noirs d'un groupe de hooligans à Millwall est mort cette année. Une légende. On s'est battu l'un contre l'autre à plusieurs reprises, il avait du pouvoir.

    Juste avant les funérailles j'ai reçu une invitation personnelle où il était inscrit “Come to Millwall”. Je suis allé chez lui lors de la réception. Il y avait sa femme, sa soeur, toute sa famille.

    J'ai laissé une gerbe de fleurs avec un message. On se faisait partie de groupes ennemis, mais malgré tout il y avait du respect


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  •  13/07/2013 Chine : une manif antinucléaire fait céder le gouvernement chinois

    Pierre Haski | Cofondateur Rue 89

    La réponse politique n’a pas tardé : 24 heures après une manifestation contre un projet à 7,6 milliards de dollars de construction d’une usine de traitement d’uranium dans une région très peuplée du Guangdong, dans le sud de la Chine, le gouvernement provincial a annulé le projet ce samedi.

    Ce n’est pas la première fois qu’un projet de construction de site industriel comportant des risques pour l’environnement et la santé provoque de telles réactions et fait plier les autorités. Un phénomène politique baptisé de l’acronyme anglais « Nimby » (« not in my back yard », pas près de chez moi).

    Cette fois, c’est l’ambition nucléaire du Guangdong, l’une des provinces les plus avancées dans cette filière énergétique, notamment en partenariat avec EDF avec les centrales de Daya Bay, non loin du site prévu pour cette usine, qui se trouve mise en échec par l’opinion publique chinoise. L’usine de Jiangmen devait être capable de produire la moitié du « carburant » nucléaire nécessaire pour les centrales chinoises.

    « Respecter l’opinion publique »

    Dans leur communiqué, les autorités provinciales affirment avoir pris leur décision d’annulation « afin de respecter l’opinion publique » – une attitude conciliante qui n’a pas toujours été de mise, mais va dans le sens de l’expérimentation sociale en cours dans le Guangdong, l’une des provinces les plus riches de Chine, qui assure à elle seule un tiers des exportations chinoises.


    Manif contre le projet d’usine de retraitement d’uranium à Jiangmen, Guangdong, le 12 juillet 2013 (Via Tealeafnation) 


    Pétition géante contre l’usine de retraitement d’uranium à Jiangmen (Via Tealeafnation) 

    La manifestation de vendredi a réuni plusieurs centaines de personnes dans les rues de Jiangmen, la ville du Guangdong où devait être construite cette usine géante qui a suscité des remous au sein de la population lorsque le projet a été connu.

    C’est via les réseaux sociaux que s’est organisée la mobilisation, et qu’ont été diffusées les photos du rassemblement et du face-à-face avec la police, sans toutefois provoquer d’incidents.

    Tensions avec Hong Kong et Macao

    Dans des situations comme celles-ci, en particulier lorsque les manifestants appartiennent à la nouvelle classe moyenne, les autorités évitent de recourir à la force directe, et tentent de désamorcer les crises politiquement. Un contraste avec les récents affrontements avec la minorité ouïghoure dans la province occidentale du Xinjiang, qui ont fait 27 morts.


    Face-à-face tendu mais pas d’incidents, le 12 juillet 2013 à Jiangmen, Guangdong (Via Tealeafnation) 

    L’installation de cette usine dans une zone très peuplée, avait également suscité des tensions avec Hong Kong et Macao, deux territoires autonomes chinois situés à moins de 100 km de là et bénéficiant d’une presse relativement libre. Les autorités de ces deux régions avaient fait connaître les craintes de leurs citoyens au gouvernement du Guangdong.

    La multiplication des accidents industriels

    Les craintes des habitants sont liées à la multiplication des accidents industriels en Chine, souvent dus à des défauts de construction ou des processus de fabrication, et liés à la corruption. Les centrales nucléaires chinoises, notamment celles qui sont gérées en partenariat avec EDF dans le Guangdong, n’ont toutefois jamais été mises en cause.

    Les questions environnementales sont de plus en plus présentes dans les protestations en Chine, alors que la dégradation de la qualité de l’air et de l’eau est nettement perceptible, notamment à Pékin, la capitale. Une récente étude faisait état de la réduction de l’espérance de vie de 5,5 ans pour les personnes confrontées à l’air pollué du nord de la Chine.

    Dans un contexte de ralentissement économique – 7,5% de croissance « seulement » cette année contre une croissance à deux chiffres depuis le début du siècle –, le gouvernement a donc jugé plus sage de temporiser. Surtout avec une nouvelle équipe au poouvoir à Pékin depuis seulement quelques mois.

    Cette victoire de la « rue » sur une décision technocratique du pouvoir chinois risque de donner des idées à d’autres dans ce vaste pays où, grâce à Internet, tout se sait à la vitesse d’un « tweet ».


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  •  Crème de la mer, au caviar ou à l’orchidée : si vous saviez...

    Alexandra Klein    Journaliste (Rue 89, Nouvel Obs)
    Publié le 05/07/2013

    Une orchidée (ProBuild Garden Center/Flickr/CC)

    Des crèmes dites premium fleurissent avec des prix dépassant souvent les 250 euros pour 50 ml. A 200, 300 parfois 800 euros, ça coûte cher la ride. Et pourtant ça marche ! Surtout comme compensateur d’ego sur ou sous-dimensionné.

    Prenons Guerlain et sa Crème Orchidée Impériale à près de 350 euros pour 50 ml. Que contient-elle de si miraculeux ? A lire la liste des ingrédients – jamais si évidente à comprendre si on n’est pas chimiste ou formulateur – rien d’extraordinaire. Mais ce qui apparait évident à tout un chacun c’est que toute la communication repose sur ce fameux extrait d’orchidée – fleur noble ça va de soi (on n’imaginerait tout de même pas un extrait de pâquerette dans une marque de luxe).


         La crème Orchidée  impériale (Captured’écran du site de Guerlain)

    Au vu de la pub vous pensiez peut-être appliquer un produit largement composé de cette délicate fleur comme la notice permet de l’imaginer :

    « L’Orchidée, le secret d’une longévité prodigieuse… De tous les chefs d’œuvre de la nature, l’orchidée est la créature la plus évoluée et la plus fascinante du monde végétal. Sa durée de floraison et son espérance de vie hors du commun défient l’imagination. Sa longévité est extraordinaire, sa beauté inaltérable. … »

    A croire que c’est carrément un champ d’orchidées entier qui vous transmet ses secrets de longévité et de beauté. Or, ce rêve à 350 euros contient en tout 57 ingrédients dont des colorants, des substances parfumantes et moult ingrédients d’origine végétale, animale, minérale et beaucoup synthétique. Déçue ? C’est le prix du rêve narcissique

    La Prairie, c’est du caviar !

    Dans le même genre vous avez l’inégalable La Prairie et sa célèbre crème à l’extrait de caviar (non, on n’y met pas du caviar à la louche !). Qui aurait le mauvais goût de ne pas immédiatement penser luxe avec un tel ingrédient ? L’astuce est que la marque (suisse il est vrai) garde obstinément le secret de la concentration en caviar de cette crème vendue entre 630 euros et 640 euros pour 100 ml dans un bien banal pot en verre.

    La vitelline, annoncée comme actif clé de l’extrait de caviar (notez qu’on peut extraire de la vitelline de nombreuses espèces de poissons autres que l’esturgeon) est sans nul doute un bon hydratant permettant d’assurer le service minimum : nourrir, hydrater, entretenir l’activité cellulaire. Hors concours on pourrait encore citer dans cette même marque la crème cellulaire radiance à environ 530 euros pour 50 ml ou la crème cellulaire Platinium Rare, plus de 800 euros pour 50 ml.

    Mais bon, « Angelina Jolie, Kristin Scott-Thomas, Arielle Dombasle et consorts en sont fans » (les reçoivent-elles ou les achètent-elles ?). On en oublierait presque qu’il ne s’agit que de cosmétiques. Et à ce tarif-là tout de même !

    Crème de la mer, un « miracle »

    Il y a aussi la crème de la mer : 430 euros les 100 ml. Comme on ne saurait argumenter la rareté des extraits marins, on brode ici sur l’histoire de son créateur, qui, pour être un physicien en aérospatiale n’en a pas moins les pieds sur terre. Il aurait mis douze ans à la formuler après des milliers d’expériences sur un ferment marin baptisé « Miracle Broth », secret de l’effet hydratant miraculeux de la crème de la mer dont le mécanisme d’action est réputé inexplicable. Et ce n’est franchement pas le packaging qui peut se prévaloir d’augmenter significativement le prix du produit.

    Allez donc tenter de convaincre les victimes du mythe de l’éternelle jeunesse qu’à ces tarifs-là, elles n’ont qu’un bon cosmétique semblable à bien d’autres… Sauf que ceux-là ont un effet compensatoire évident. Un tel investissement ne peut, à l’évidence, qu’être supérieurement efficace. Et puis, sans doute, celles qui les achètent le valent bien... Les services marketing le savent parfaitement.

    Sachez d’ailleurs que le prix d’une crème dite premium est fixé bien avant sa conception même. Ce n’est donc pas toujours le coût d’un ou deux ingrédients plus chers ni d’une recherche de pointe qui détermine le prix de vente mais d’abord l’image de luxe qu’elle doit véhiculer et tout l’enrobage de la communication assortie


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  •   Viande rouge : plus de maladies intestinales

    Les maladies intestinales (cancers digestifs, maladies inflammatoires intestinales, diverticulose colique...) ont beaucoup augmenté au 20e siècle. La cause principale est très probablement l'augmentation de la consommation de viande rouge de mauvaise qualité : charcuterie, viande d'élevages industriels.

    Luxe jusqu'en 1945, où l'on n'en mangeait pas plus de deux fois par semaine, la viande est aujourd'hui omniprésente dans nos assiettes. Au restaurant, on ne se pose pratiquement pas la question : à part quand on mange du poisson, il y a toujours de la viande. Les personnes qui choisissent un plat de légumes sont regardées bizarrement.

    Pourtant, les statistiques sont évidentes : dans tous les pays du monde où la consommation de viande rouge augmente, les maladies digestives augmentent. (1)

    Cancer du côlon

    Partout où la consommation de bœuf augmente, le cancer du côlon se développe.

    L'explication possible est que la viande de bœuf contient des virus qui résistent à la cuisson. Or, lorsque vous faites cuire votre viande de bœuf, des nitrosamines cancérogènes apparaissent. Les virus bovins attaqueraient la paroi de vos intestins, créant ainsi des infections prêtes à se cancériser sous l'effet des nitrosamines.

    Il faut noter en effet que la cuisson du poulet et du poisson fait aussi apparaître des nitrosamines cancérogènes, mais que leur consommation n'augmente pas le risque de cancer du côlon. Cela s'expliquerait par l'absence de virus attaquant la paroi des intestins, dans ces viandes.

    Une autre cause de cancer pourrait être le fer héminique contenu dans la viande rouge, donc celle du bœuf mais aussi le veau, l'agneau, le porc, le canard, l'oie, le lapin, le cheval et les abats. (2) Le fer oxyde les cellules, l'ADN, les lipides et les protéines intracellulaires, ce qui à la longue semble favoriser l'émergence de cancers. (3)

    Selon une étude réalisée sur 88 751 femmes, manger de la viande de bœuf, de porc ou d'agneau en moyenne une fois par jour multiplie par 2,49 le risque de cancer du côlon, par rapport aux femmes consommant ces viandes moins d'une fois par mois. (4)

    Autres maladies intestinales provoquées par l'excès de viande

    La maladie de Crohn est favorisée par la consommation de viande. La viande n'est en effet pas totalement absorbée dans l'intestin grêle (première partie des intestins, après l'estomac), elle passe dans le côlon où elle va fermenter sous l'effet des bactéries de la flore intestinale. Cette fermentation produit des dérivés toxiques qui attaquent la muqueuse de l'intestin. Cela peut provoquer des saignements, diarrhées et douleurs abdominales pénibles caractéristiques de la maladie de Crohn. (5)

    Le côlon, qui est donc la deuxième partie de l'intestin, où la nourriture achève d'être dégradée par la flore intestinale, peut aussi, sous l'effet de la viande, développer de petites poches où les matières fécales se bloquent. Comme vous pouvez l'imaginer, ce n'est pas très propre et cela provoque des infections, voire une perforation dans l'abdomen (péritonite). Cette maladie, appelée diverticulose colique, est typique de l'alimentation occidentale riche en viande, et bien moins répandue chez les végétariens. (6)

    La viande augmente le risque d'endométriose chez les femmes (présence de tissu endométrial à l'extérieur de l'utérus). Une étude datant de 2004 a prouvé que les femmes qui consomment le plus de viandes rouges avaient deux fois plus de risques d’avoir une endométriose. (7)

    Une consommation quotidienne de 100 g par jour augmente d’environ 20% les risques de déclencher un diabète de type 2. (8)

    D'autres maladies telles que les maladies cardiovasculaires, les cancers de l'estomac, de la vessie et la maladie d'Alzheimer seraient favorisées par la viande. (9)

    De quoi est faite la viande que vous mangez ??

    Il faut toutefois se garder de diaboliser un aliment qui fait partie depuis les plus lointaines origines, de l'alimentation de l'homme.

    Le problème de la viande pourrait en fait largement être causé par la qualité déplorable de la viande que nous consommons aujourd'hui.

    Pour augmenter la productivité des élevages, les animaux sont aujourd'hui nourris au maïs, aux grains, aux farines animales, souvent encore enrichis d'additifs. Les animaux, on le sait, vivent dans une surpopulation souvent impensable, et sont abattus dans des conditions si horribles que l'ancien Beatles Paul McCartney a pu déclarer : « Si les abattoirs avaient des murs en verre, tout le monde serait végétarien ».

    Nous sommes très loin du brave troupeau broutant l'herbe verte et les pâquerettes de pâturages verdoyants, qui sont les conditions de vie naturelles des bovins, et cela pourrait largement expliquer les effets délétères de la consommation de viande sur notre santé.

    Pour l'ensemble de ces raisons, et d'autres encore qui tiennent à la protection de l'environnement, Jérémy Anso du site de nutrition « Dur à Avaler » recommande fortement de ne pas dépasser 300 grammes de viande par semaine, ce qui équivaut à deux steaks hachés ou une grosse portion au restaurant. (10)

    Cette recommandation me paraît très raisonnable en effet.

    A votre santé !

    Jean-Marc Dupuis    "Sante Nature Innovation"

      Sources :

    (1) voir http://l-ordonnance-ou-la-vie.com/viande-maladies-intestinales/

    (2) Tappel, Al. 2007. « Heme of consumed red meat can act as a catalyst of oxidative damage and could initiate colon, breast and prostate cancers, heart disease and other diseases ». Medical Hypotheses 68 (3): 562–564. doi:10.1016/j.mehy.2006.08.025.

    (3) Cross, A. J., L. M. Ferrucci, A. Risch, B. I. Graubard, M. H. Ward, Y. Park, A. R. Hollenbeck, A. Schatzkin, et R. Sinha. 2010. « A Large Prospective Study of Meat Consumption and Colorectal Cancer Risk: An Investigation of Potential Mechanisms Underlying this Association ». Cancer Research 70 (6) (mars 9): 2406–2414. doi:10.1158/0008-5472.CAN-09-3929.

    (4) Willett, W C, M J Stampfer, G A Colditz, B A Rosner, et F E Speizer. 1990. « Relation of meat, fat, and fiber intake to the risk of colon cancer in a prospective study among women ». The New England Journal of Medicine 323 (24) (décembre 13): 1664–1672. doi:10.1056/NEJM199012133232404.

    (5) Maconi, Giovanni, Sandro Ardizzone, Claudia Cucino, Cristina Bezzio, Antonio-Giampiero Russo, et Gabriele Bianchi Porro. 2010. « Pre-illness changes in dietary habits and diet as a risk factor for inflammatory bowel disease: a case-control study ». World Journal of Gastroenterology: WJG 16 (34) (septembre 14): 4297–4304.

    (6) Aldoori, Walid, et Milly Ryan-Harshman. 2002. « Preventing diverticular disease. Review of recent evidence on high-fibre diets. » Canadian Family Physician 48 (octobre): 1632.

    (7) Parazzini F, Selected food intake and risk of endometriosis. Hum Reprod. 2004 Aug;19(8):1755-9. Epub 2004 Jul 14.

    (8) An Pan, Qi Sun, Adam M Bernstein, Matthias B Schulze, JoAnn E Manson, Walter C Willett, Frank B Hu ; Red meat consumption and risk of type 2 diabetes: 3 cohorts of US adults and an updated meta-analysis. American Journal of Clinical Nutrition, first published August 10, 2011, doi: 10.3945/ajcn.111.018978.

    (9) Cross, A. J., L. M. Ferrucci, A. Risch, B. I. Graubard, M. H. Ward, Y. Park, A. R. Hollenbeck, A. Schatzkin, et R. Sinha. 2010. « A Large Prospective Study of Meat Consumption and Colorectal Cancer Risk: An Investigation of Potential Mechanisms Underlying this Association ». Cancer Research 70 (6) (mars 9): 2406–2414. doi:10.1158/0008-5472.CAN-09-3929.

    (10) http://www.dur-a-avaler.com/2-steaks-300-grammes-semaine-maximum/


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  •  E-cat : une énergie presque gratuite, presque infinie, sans pollution

    E-cat : se chauffer pour 20 € par an dès 2013

     Avec la montée du prix des hydrocarbures, se chauffer risque de devenir problématique dans les années à venir. Reste le chauffage électrique? Encore raté, EDF va augmenter ses prix de 30%. Reste le bois, pas l’idéal pour tout le monde… Restera alors l’E-cat lorsqu’il sera en vente dans le commerce, une technologie toute neuve et pleine d’espoir qui permettra de se chauffer pour seulement 20 euros/an, dans la mesure où les lobbys laissent l’entreprise vendre ses E-cats. 

      Se chauffer pour moins de 20 euros par an
    E-Cat
    energie libreSi tout se passe bien, vous devriez bientôt pouvoir adjoindre à votre chauffage central actuel un dispositif révolutionnaire de 400 à 500 dollars / euros vous permettant de chauffer votre maison avec une simple cartouche recyclable à base de poudre de nickel, pour moins de 20 dollars/euros par an.
    E-Cat
    Jusqu’il y a peu, le prix du dispositif avait été estimé à 4000 dollars. Grâce à la volonté de son concepteur, l’ingénieur Andrea Rossi (1950), au partenariat industriel avec National Instruments aux Etats-Unis, et une fabrication hautement automatisée, le prix a été divisé par dix, de façon à couper l’herbe sous le pied des copies par retro-engineering qui ne manqueront pas d’apparaître une fois le système lancé à grande échelle. Objectif : 1 million d’unités domestiques par an à partir de début 2013.
    E-Cat
    De la taille d’un ordinateur portable (le processeur a la taille d’un paquet de cigarettes) et d’une sécurité annoncée comme totale, ce système révolutionnaire dit de réaction nucléaire à basse énergie n’émet selon Rossi (et le professeur Focardi de l’université de Bologne) aucune radiation ni émission d’aucune sorte.

    energie libreSource d’énergie : le nickel
    E-Cat
    Le nickel est abondant sur Terre et n’est pas cher, mais il est toxique, surtout en poudre, et son traitement doit être fait par des professionnels. La quantité de nickel consommée dans le processus est extrêmement réduite. Pour fixer les idées, selon Andrea Rossi, un gramme permet de produire 23.000 mégawatt heure d’énergie (oui : vingt trois mille mégawatt heure).
    E-Cat
    L’E-cat est un système thermique révolutionnaire qui utilise de la poudre de nickel, une quantité infime d’hydrogène, un ou des catalyseurs spécifiques, de même que des radiofréquences permettant de faire travailler les forces de répulsion (Coulomb) entre particules subatomiques de façon avantageuse, un peu à l’image de ce qui se passe dans les arts martiaux orientaux.
    E-Cat
    Au lancement, le processus de préchauffage du système consomme 3000 watt pendant une heure. Puis, une fois lancé, la consommation électrique devient insignifiante, comme celle d’un ordinateur, tout en produisant une quantité extraordinaire d’énergie thermique, permettant de chauffer de l’eau de façon stable et contrôlée à 120°C. Le système peut être complètement arrêté en 30 à 60 minutes.

                                              Le E-cat disponible pour 2013 ?
    E-Cat
    energie libreL’E-cat est en cours de certification aux Etats-Unis par UL (Underwriters Laboratories). Une usine entièrement robotisée serait en voie de construction, semble-t-il au Massachussetts, avec National Instruments comme partenaire industriel.
    A terme (12-24 mois ?), le système pourra également produire de l’électricité, une fois surmontées les difficultés de maintien de la température à 400°C (plutôt que 120°C actuellement).
    E-Cat
    La distribution et la vente se feront via des partenaires agréés, de même que par Internet. Les précommandes, sans engagement financier, peuvent être faites via le site Ecat.com dès maintenant. http://ecat.com
    E-Cat
    Etant donné les risques inhérents à ce type de projet industriel d’avant-garde, Andrea Rossi ne souhaite pas à ce stade ouvrir le capital à des investisseurs particuliers, n’acceptant le soutien que de milieux d’affaires et d’organisations souhaitant investir de faibles sommes d’argent.
    E-Cat
    En guise de conclusion, ces réflexions de Brian Josephson, prix Nobel de physique 1973 : « A ce jour, rien ne permet de douter des affirmations de Rossi » et « des réacteurs de type Rossi sont déjà en production » et selon Dennis M. Bushnell, Scientifique en chef de la NASA, ils pourraient « changer complètement la géo-économie, la géo-politique et résoudre [des problèmes] de climat et d’énergie ». (lien).

    Changement de paradigme en matière d’énergie
    E-Cat
    En cas de confirmation, il semble que nous soyons bel et bien en présence d’un changement de paradigme en matière d’énergie. Probablement comparable à la découverte de la roue ou du feu.
    E-Cat
    energie libreIl s’agit de mettre en présence 50 grammes de poudre de nickel chauffée à 300°C (par l’électricité du secteur pour démarrer la réaction, mais l’appareil tournera ensuite en auto-suffisance) et de l’hydrogène, sous une pression de 2 à 20 bars, qui provient d’un réservoir incorporé au E-cat, en présence d’un catalyseur secret.
    E-Cat
    Cette réaction produit une énorme quantité de chaleur, avec un COP de 40 ou plus (coefficient de performance, rapport entre l’énergie récupérée et l’énergie injectée ).
    Vous donnez 1 kilowatt à l’entrée, vous récupérez 40 kw à la sortie.
    E-Cat
    Les appareils commercialisés produiront de 10 à 30 kw/h, largement suffisants pour alimenter une habitation ou une petite voiture. On peut les accoupler pour faire des centrales, ce qui pourrait donner un recyclage à nos centrales nucléaires, qui ne sont jamais que des machines à vapeur sales. Mais là, c’est propre, sans résidu radio-actif, et sûr : ça s’arrête en quelques minutes.
    E-Cat
    La réaction produit des rayons alpha et gamma (gamma d’énergie inférieure à 300 keV). Ce qui prouve qu’une réaction nucléaire est à l’œuvre. Mais un blindage de plomb de 50 kg sur 2 cm d’épaisseur (soit un volume de 4 litres environ) les arrêterait et l’appareil en fonctionnement n’émettrait ni neutrons ni protons.
    E-Cat
    Quelques heures après l’arrêt, il n’y aurait plus de rayonnement ni de déchets radioactifs, même au centre du réacteur. Le "combustible" et les déchets ne seraient pas radioactifs. La radioactivité de l’eau chauffée ne serait pas modifiée. En cas d’emballement du réacteur, un excès de production de chaleur réduirait l’efficacité de la réaction et tendrait à limiter cet excès. De plus, dans ce cas, le système de sécurité activerait le préchauffage auxiliaire pour renforcer cette limitation.
    E-Cat
    energie libreLors de la maintenance, tous les 6 mois, le nickel serait recyclé et le petit réservoir d’hydrogène à 160 bars (quelques litres) remplacé. Au bout de 2,5 mois d’utilisation, le nickel contient environ 10 % de cuivre (isotopes 63 et 65) et 11 % de fer. Vous devez y voir la preuve d’une transmutation du nickel en fer et en cuivre, et donc la preuve que la transmutation à basse température est possible.
    E-Cat
    Le nickel est abondant sur Terre et n’est pas cher. « Si toute l’énergie consommée par les humains était produite ainsi, un pourcentage infime [10%] de l’extraction annuelle de nickel y suffirait ».
    E-Cat
    Le E-cat est entièrement recyclable après une durée de vie de 15 à 20 ans, le nickel l’est à 80% environ.
    Vous pouvez vous offrir 50 grammes de Nickel (20 euros le kilo : une dose coûte donc un euro) et quelques litres d’hydrogène tous les six mois ? Alors vous aurez bientôt accès à cette énergie quasi illimitée, qui ne produit pas de CO2, pas de particules radioactives, et dont les rares rayonnements sont facilement arrêtables avec quelques kilos de plomb.
    E-Cat
    energie libre
    E-Cat
    Andrea Rossi dans son laboratoire

    Principales sources :
    E-Cat
    Agoravox : www.agoravox.fr www.agoravox.fr
    Jean-Paul Biberian : www.jeanpaulbiberian.net
    Cold Fusion Now : www.coldfusionnow.org
    eCat New : www.EcatNews.com
    La Fusion Froide : www.fusion-froide.com www.fusion-froide.com www.fusion-froide.com
    Les Montons Enragés : www.lesmoutonsenrages.fr
    Wikipedia : fr.wikipedia.org
    E-Cat
    Jean-Paul Thouny
    Thérapeute énergéticien, Voiron (Isère) France
    courriel : jean-paul@thouny fr
    www.jean-paul.thouny.fr
    E-Cat
    Vous pouvez reproduire librement cet article et le retransmettre, si vous ne le modifiez pas et que vous citiez la source : www.energie-sante.net


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  •   Top 10 des plus grandes fortunes de France : Marianne vous dit comment y entrer!

    Vendredi 12 Juillet 2013      Victoria Belz (Marianne)


    Vous voulez rejoindre le club très select des 10 plus grandes fortunes de France ? Marianne vous donne le mode d'emploi.


    Bernard Arnault, 1ère fortune de France - PRM/SIPA
                Bernard Arnault, 1ère fortune de France - PRM/SIPA
    Trois cent trente milliards d’euros, 445 millionnaires, 55 milliardaires. Challenges a publié son traditionnel classement des 500 plus grandes fortunes françaises. Mais l’hebdomadaire de Claude Perdriel oublie de nous dire une chose essentielle : comment peut-on rejoindre le club très sélect des 10 plus grands richards et côtoyer ces belles personnes que sont Serge Dassault, Xavier Niel, Lilliane Bettencourt, Vincent Bolloré et Cie.

    Marianne relève le défi et vous livre le secret. Pour ça, nous avons passé au crible les biographies des dix heureux élus 2013 (voir classement ci-dessous) et dressé un profil type. A vous de voir si vous remplissez tous les critères…

    Femmes et « jeunes », passez votre chemin. C’est un homme, il a 71 ans, les cheveux blancs, mesure environ 1m71. Il est né à Paris ou… dans le Nord (deux viennent de Roubaix, un de Lille) ! Il a été marié deux fois (l’est encore ou pas) et a trois enfants (deux garçons, une fille, de préférence). Sa fortune personnelle est estimée à 13,56 milliards d’euros. Son travail touche au luxe sous toutes les coutures. Il investit dans des valeurs sures, comme les transports ou le digital. Il aime le foot, collectionne les bonnes bouteilles et a un petit faible pour l’art contemporain. Il est chevalier de la légion d’honneur, à trois copains en politique et se positionne plutôt à droite de l’échiquier.

    Il a repris l’entreprise familiale (c’est tout de même plus simple…) ou s’est assis sur les bancs de l’école Polytechnique (et ça, c’est très compliqué). Il aime le confort de son jet, mais adore par dessus tout ses vacances sur son yacht fraîchement décoré par un architecte d’intérieur connu. Il aime les paysages de la Suisse et adore le chocolat belge.

    Il possède trois maisons, deux voitures fonctionnelles, emploie un chauffeur de confiance qui s’appelle Philippe et toute la panoplie du mobilier high-tech haut de gamme (en revanche, il ne sait pas très bien s’en servir…). Il participe aux financements d’associations caritatives ou à la création de sa propre fondation (parce que derrière sa grosse fortune, il y a un petit cœur qui bat). Il croit en la presse. Ou plutôt il aime savoir ce qu’on dit de lui avant tout le monde. Du coup, il investit dans un secteur pourtant complètement déprimé et se paye, au choix, une radio ou un quotidien. Il est ambitieux et volontaire (ça va de soi), mais il aime rappeler qu’il est parti de rien et que seul le travail compte.

    Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire bande de feignasses !

    1) Bernard Arnault – 24,3 milliards d’euros.
    2) Liliane Bettencourt – 23,2 milliards d’euros.
    3) Gérard Mulliez – 19 milliards d’euros.
    4) Bertrand Puech – 17,4 milliards d’euros.
    5) Serge Dassault – 12,8 milliards d’euros.
    6) François Pinault – 11 milliards d’euros.
    7) Vincent Bolloré – 8 milliards d’euros.
    8) Pierre Castel – 7 milliards d’euros.
    9) Alain Wertheimer – 7 milliards d’euros.
    10) Xavier Niel – 5,9 milliards d’euros.

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  • 1973  544p. 8,60 € (poche)

      Composé en 1923, La Conscience de Zeno est sans doute le premier grand roman inspiré par la psychanalyse. Mais il est bien plus que cela. Avec la confession de son héros - narrateur qui entreprend d'évoquer pour le médecin qui le soigne les faits marquants de son existence, il demeure l'un des livres fondateurs de la littérature européenne du xxe siècle. C'est Eugenio Montale, Benjamin Crémieux et Valery Larbaud qui révélèrent et imposèrent simultanément, en France et en Italie, pendant l'hiver 1925-1926, le nom d'Italo Svevo, l'écrivain triestin né en 1861, et qui allait mourir en 1928...

      "La psychanalyse ! Une illusion absurde, un truc bon à exciter quelques vieilles femmes hystériques." Face au diagnostic de son psychanalyste qui conclut sa cure, le jugement de Zeno sur la psychanalyse est imparable. Car après tout, aimer sa mère et vouloir tuer son père, voilà qui le place dans la lignée, noble et illustre, de Sophocle ! Aussi, soucieux d'entretenir la pureté de son passé et de préserver le souvenir des siens, adresse-t-il à son freudien de médecin une confession. À travers un long et fascinant monologue caractéristique de la prose svevienne, Zeno inspecte tour à tour sa volonté névrotique d'arrêter de fumer, sa relation avec son père, sa femme, sa maîtresse, son métier, son analyse.

    La Conscience de Zeno est le troisième roman d'Italo Svevo. Il fut reçu dans la même indifférence que

       -Une Vie et

      -Senilità,

      mais est considéré aujourd'hui comme un des livres fondateurs de la littérature du XXe siècle. La capacité d'introspection lucide et complaisante des héros d'Italo Svevo lui a valu la célèbre injonction d'Eugenio Montale : "Ce méconnu est un second Proust." --Laure Anciel 

    Quatrième de couverture

    «Pendant de longues années, autant que dura notre jeunesse, nous nous tînmes sur la plus grande réserve et ne fîmes jamais allusion au passé. L'autre jour, elle me demanda à brûle-pourpoint, et son visage encadré de cheveux gris se colorait d'une rougeur juvénile : - Pourquoi m'avez-vous quittée ?Pris de court, je n'eus pas le temps de fabriquer un mensonge. Aussi fus-je sincère : - Je ne sais plus... j'ignore tant de choses de ma propre vie.- Moi, je regrette, dit-elle. (Et déjà je m'inclinais à cette promesse de compliment.) Il me semble que vous devenez très drôle en vieillissant.»

     


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  •  Nous avons recensé les arnaques du moment les plus répandues sur le Web.

    L’arnaque de la « Gendarmerie »

    Cette escroquerie vise essentiellement les amateurs de streaming (films et séries en ligne), en les accusant de pratiquer des cyber-activités illégales. Un prétendu message provenant de la gendarmerie ou du ministère de l’Intérieur vous reproche d’avoir téléchargé des films ou un contenu pédopornographique. Vous devez ensuite vous acquitter d’une amende (100 ou 200 euros) si vous souhaitez réutiliser votre machine. Attention, l’adresse IP et le fournisseur d’accès (Free, SFR, etc.) de l’internaute, mentionnés sur le document, renforcent la crédibilité de l’arnaque.

    L’arnaque du « remboursement SNCF »

    Moins connue, cette pratique se sert de vos données personnelles mais aussi de vos habitudes. Un SMS confirmant l’achat de billets de train à 118 euros a été envoyé sur le téléphone d’un internaute. Pour enfoncer le clou, la fausse confirmation s’appliquait à des trajets qu’il effectuait couramment, l’obligeant à fournir ses coordonnées bancaires pour être remboursé.

    La fausse confirmation Paypal

    Une dizaine de Dijonnais en ont fait les frais en avril. Les arnaqueurs se rendent sur des sites de petites annonces, et achètent des produits sans même négocier en proposant un paiement Paypal. Le vendeur reçoit un e-mail de Paypal, confirmant que le versement a bien été effectué, et qu’il envoie donc le produit. Sauf que l’e-mail est un faux.

    L’arnaque du conseiller Interpol

    La rapacité n’ayant aucune limite, certains arnaqueurs passent derrière d’autres pour en remettre une couche. C’est le cas d’Isabelle Morelle, qui bien sûr, n’existe pas.

    Dans un e-mail, elle raconte son histoire : arnaquée, roulée par un amant qui s’est joué d’elle, elle relate comment un agent d’Interpol (dont elle vous communique l’adresse) a fait rentrer les choses dans l’ordre et lui a rendu son argent. Cette adresse est en réalité celle de l’arnaqueur qui profitera de votre détresse pour vous délester de quelques euros supplémentaires.

    Vous avez repéré ou été victime d’une nouvelle arnaque sur Internet ? Ecrivez-nous pour enrichir cette liste. (Ecrivez au journal Rue 89)

     


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