• Biodiversité: ouverture de la conférence d'Hyderabad, action rapide réclamée

    La 11e Conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique (CDB) s'est ouverte le 8 octobre à Hyderabad, dans le sud de l'Inde, sur la nécessité d'agir vite pour lutter contre l'érosion inquiétante des espèces en dépit de la conjoncture économique difficile.

    La conférence, qui rassemble jusqu'au 19 octobre plus de 160 pays membres de cette convention de l'ONU née il y a 20 ans au Sommet de la Terre de Rio, s'est donné pour mission de concrétiser les engagements pris à Nagoya Japon) en 2010.

    Cette conférence avait notamment permis d'établir vingt objectifs pour 2020, tels que la suppression des subventions "néfastes" à l'environnement et la lutte contre la surpêche.

     

    Le directeur exécutif de la CDB, Braulio Ferreira de Souza Dias, a appelé lundi les participants à "mobiliser les ressources financières nécessaires pour permettre aux pays en développement d'atteindre les objectifs" adoptés en 2010, citant en particulier l'impératif d'inclure des critères de développement durable dans les politiques gouvernementales.

    "Oui, nous sommes confrontés à une crise financière, mais les périodes de crise sont les meilleures occasions pour opérer des changements significatifs dans la façon dont nous agissons", a-t-il argumenté.

    Comme en écho, la ministre indienne de l'Environnement, Jayanthi Natarajan, a plaidé pour que la crise mondiale ne perturbe pas les efforts des pays membres.

    "Qu'elle nous encourage au contraire à investir davantage en vue d'une amélioration du capital naturel pour préserver l'écosystème", a-t-elle déclaré.

    Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le temps presse pour que les gouvernements investissent "dans la nature afin de sauvegarder la diversité de la vie sur la terre".

    "Les pertes (en matière) de biodiversité se poursuivent et ont franchi les limites planétaires (...)", a mis en garde Julia Marton-Lefèvre, directrice générale de l'UICN.

    D'après la liste rouge des espèces menacées de l'UICN, sur les 63.837 espèces évaluées, 19.817 sont menacées d'extinction, dont 41% des amphibiens, 33% des récifs coralliens, 25% des mammifères, 13% des oiseaux et 30% des conifères.

    Loin de se limiter à la question de la disparition des espèces, cette érosion a des impacts sur les économies, nombre de secteurs dépendant d'une bonne santé des milieux.

    Certains comptent aussi sur l'Inde, pays organisateur et grand "émergent", pour permettre des progrès quelques mois après le décevant sommet Rio+20.

    Pour Greenpeace, New Delhi devrait revoir son vaste programme d'expansion du secteur minier dans les zones forestières en introduisant immédiatement un moratoire sur les nouvelles mines de charbon.

    "La politique actuelle du gouvernement, qui consiste à accroître l'exploitation minière, détruit l'environnement, y compris l'habitat du tigre menacé de disparition, et contraint des dizaines de milliers d'Indiens à quitter leurs foyers", a dénoncé l'organisation dans un communiqué.

    Les ministres des pays membres seront présents les trois derniers jours (17-19 octobre).


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