• Le Siège de l’ONU à New York accueille, à partir du 28 juillet, une exposition de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur la lutte contre la faim dans le monde.  Des vidéos de plusieurs personnalités seront montrées dont celles de l’acteur britannique, Jeremy Irons, et des stars du football européen.

     

    Le public pourra se joindre aux efforts de ces personnalités en signant une pétition qui sera transmise en automne aux dirigeants du monde pour qu’ils placent la lutte contre la faim en tête de leur agenda.  Les pétitionnaires sont libres de diffuser le message sur Facebook, Twitter ou YouTube.    

     

    La faim, cette crise silencieuse, n’est pas aussi télégénique que les catastrophes naturelles, les accidents ou encore les conflits.  Pourtant, les derniers chiffres montrent qu’un milliard de personnes se couche, chaque soir, le ventre vide, ce qui compromet sérieusement la réalisation de l’Objectif du Millénaire pour le développement visant à réduire de moitié la faim d’ici à 2015.

     


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  •    Pétition mise en ligne le 16/07/2012

    Elle prendra fin le : 31/12/2012

    La Biodiversité sacrifiée sur l'autel de la productivité La Cour de Justice de l'Union Européenne désavoue Kokopelli et son avocat général

    Plus d'infos

    La Cour de Justice, par sa décision rendue le 12 juillet 2012 dans l'affaire Kokopelli c. Baumaux, vient de donner un satisfecit intégral à la législation européenne sur le commerce des semences.

    Pourtant, le 19 janvier dernier, son Avocat Général nous donnait entièrement raison, en estimant que l'enregistrement obligatoire de toutes les semences au catalogue officiel était disproportionné et violait les principes de libre exercice de l'activité économique, de non-discrimination et de libre circulation des marchandises. (V. ses conclusions)

    Ce changement de cap absolu ne manque pas de nous surprendre et de nous interroger.

    ../...
    La France, dans ce cadre, joue un rôle particulier. Le Ministère de l'Agriculture a dépêché l'une des collaboratrices du GNIS [2], Mme Isabelle Clément-Nissou, auprès de la Commission Européenne (DG SANCO), afin de rédiger le projet de loi ! Mais les conflits d'intérêt, inadmissibles, ne semblent choquer personne au niveau des institutions européennes...

    Ainsi, l'étau se resserre et les perspectives pour la biodiversité n'ont jamais été aussi sombres.

    Et l'Association Kokopelli, qui depuis 20 ans veille avec passion à la préservation du patrimoine semencier européen, bien commun de tous, sans la moindre subvention publique, pourrait donc bien disparaître demain, car son activité, qui gêne l'une de nos sociétés commerciales les mieux installées, ne présente pas d'intérêt pour une "productivité agricole accrue". Cette décision nous sidère, autant qu'elle nous indigne.

    Plus que jamais, Kokopelli a besoin du soutien moral de la population. Car il n'est pas admissible que les variétés anciennes, héritage de nos grands-parents, soient interdites de cité !
    Nous en appelons également à notre gouvernement. La gauche, sous les précédents gouvernements de droite, nous a dit pouvoir compter sur son soutien à de nombreuses reprises. Il est temps maintenant qu'elle transforme ses promesses en actes (en commençant par retirer son mandat à Mme CLEMENT-NISSOU) !

    L'intégrale sur le blog
    http://www.cyberacteurs.org/blog/?p=223

    Texte de la pétition

    Plus que jamais, les sous-signés réitèrent à Kokopelli leur soutien moral. Car il n’est pas admissible que les variétés anciennes, héritage de nos grands-parents, soient interdites de cité !
    Nous en appelons également à notre gouvernement. La gauche et les écologistes , sous les précédents gouvernements de droite, nous ont dit pouvoir compter sur leur soutien à de nombreuses reprises. Il est temps maintenant que la majorité transforme ses promesses en actes (en commençant par retirer son mandat à Mme CLEMENT-NISSOU) !


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  •  

    Rettet den Regenwald e.V.

     

    M. Obama, pas d'aliments dans les carburants !

    Le maïs alimente les voitures au lieu de nourrir les gens

    Chers ami(e)s de la forêt tropicale,

    Une sécheresse catastrophique sévit aux Etats-Unis. Les récoltes sont en grande partie détruites. Les prix du maïs et autres céréales explosent. Des millions d'animaux sont abattus à cause du manque de nourriture. La crise menace l'alimentation mondiale et aggravera la faim dans le monde.

    Pourtant des millions de tonnes d'aliments seront utilisés cette année aux États-Unis pour la production de carburant automobile à l'éthanol. La moitié de la récolte de maïs américaine est destinée à l'industrie des agrocarburants. Le gouvernement soutient cette politique par des milliards de dollars de subventions et des taux d’incorporation obligatoire d'éthanol dans l’essence.

    Ecrivons au président Obama pour lui demander de mettre fin à la politique fatale en faveur des agrocarburants. Le maïs et autres aliments ne sont pas à leur place dans les réservoirs des automobiles !
    PÉTITION

    En vous remerciant de votre attention,

    Sylvain Harmat
    Sauvons la forêt (Rettet den Regenwald e.V.)
    info@sauvonslaforet.org
    www.sauvonslaforet.org

     

    Sauvons la Forêt

    Jupiterweg 15, 22391 Hamburg, Allemagne
    info@sauvonslaforet.orgwww.sauvonslaforet.org

    Compte bancaire pour les dons:
    IBAN: DE11430609672025054100
    BIC: GENODEM1GLS

    Faites-nous connaître

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  •  

    Non aux plantations d'hévéa et de palmiers au Gabon
    Les nouvelles autorités gabonaises, devenus des hommes d'affaires au sommet de l'Etat sont en train de concéder d'énormes superficies à l'entreprise singapourienne Olam pour les monocultures sur les terres ancestrales des populations. En même temps qu'elles font le tour du monde pour parler de Gabon vert, les terres gabonaises sont bradées en violation des droits des populations. Nous disons non à cette nouvelle colonisation de nos terres par ceux qui ont causé des degats en indonésie et en Malaysie avec ces mêmes monocultures.
    Signez la pétition

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  •   Essonne: la Lyonnaise des eaux accusée de «trafic d'influence»    

    Mercredi 18 Juillet 2012
     
    Gérald Andrieu et Emmanuel Lévy - Marianne

    Suite aux révélations de Marianne début juillet, Gabriel Amard, président PG de la Communauté d'agglomération « Les Lacs de l'Essonne » a décidé de porter plainte pour « trafic d’influence » contre une filiale régionale de la Lyonnaise des eaux et un cabinet de lobbying chargé de « discréditer » sa politique de remunicipalisation de la distribution de l’eau.

     

    Gregory Bull/AP/SIPA
    Gregory Bull/AP/SIPA
     
       Remunicipaliser la distribution de l’eau sur son territoire, voilà une décision qui n’est pas sans risque pour un élu de la République. Le 6 juillet dernier, Marianne révélait comment Eau du Sud Parisien, une branche régionale de la Lyonnaise des eaux (Groupe Suez environnement) s’était offert les services de Vae Solis, un « cabinet de conseil en stratégie de communication et gestion de crise », pour discréditer l’action menée dans le domaine par la Communauté d’agglomération Les Lacs de L’Essonne (qui compte les communes de Grigny et de Viry-Châtillon).
     
    Dans leur ligne de mire : son président, Gabriel Amard, membre du Parti de gauche, dont la « communication » était jugée « agressive » et « outrancière ». Comme Marianne le montrait, la palette d’actions proposée par Vae Solis à la filiale régionale du géant de l’eau était très vaste : alimentation d’un blog que l’on croyait pourtant animé par un simple citoyen de Viry-Châtillon, diffusion de « notes blanches » et d’« éléments de langage » aux opposants locaux, « recherche de médiatisation “spontanée” » (avec les guillemets, s'il vous plaît) dans « la presse nationale et locale pour dénoncer la démarche de la mairie de Viry » ! Bref, l’objectif était clairement édicté, écrit noir sur blanc : « Empêcher in fine la collaboration entre Eaux des lacs de l’Essonne et Eau de Paris, soit en conduisant la [Communauté d’agglomération Les Lacs de l’Essonne] à renoncer à son projet, soit en conduisant la Ville de Paris à renoncer à y participer à ses côtés ».
      
        La maison-mère de la Lyonnaise se désolidarise mais...   
    Un contrat que la maison-mère a « [condamné] vigoureusement » dans un communiqué daté du 8 juillet  et, dit-elle, « immédiatement suspendu ». Une « enquête interne » aurait été ouverte et la Lyonnaise aurait « décidé, est-il aussi écrit, à titre conservatoire, de suspendre de ses fonctions le directeur général délégué de Eau du Sud Parisien, signataire du contrat ». Sauf que sur le contrat avec Vae Solis que nous nous sommes procurés (et qui se garde bien de mentionner dans le détail la mission de lobbying), c’est un membre du Comité de direction générale de la Lyonnaise des eaux qui apparaît : Hélène Valade, directrice déléguée au développement durable.  
     
    Pour y voir clair dans cette affaire et parce qu’il n’entend pas laisser faire, Gabriel Amard a donc décidé de déposer plainte contre la branche régionale de la Lyonnaise pour « trafic d’influence actif ». Le courrier au procureur du TGI d’Evry devait partir ce mercredi après-midi. « La semaine prochaine, explique Amard, une plainte pour le même motif sera déposée contre Vae Solis auprès du Procureur de Paris. » A suivre…

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  •   lundi, 16 juillet 2012 (Nouvel Obs )

    Japon. Au coeur de la grande manifestation antinucléaire

    yoyogi,oe,sayonara,antinucléaire,japon


    De Tokyo,

      Jamais depuis les années 60, une manifestation n’a réuni autant de monde à Tokyo. Les organisateurs espéraient 100 000 personnes - il y en a eu davantage.

    Ce lundi 16 juillet, à l'appel de la coordination "Au revoir, l'énergie nucléaire", la classe moyenne japonaise est sortie en masse, sous un soleil de plomb. Dans le parc Yoyogi, près du quartier branché de Shibuya, jeunes et vieux sont venus de tout le Japon, parfois en famille. Seize mois après l’accident de Fukushima et alors qu'un seul réacteur sur cinquante a été remis en marche, ils veulent dire non au redémarrage des centrales nucléaires. Le gouvernement les entendra-t-il ? Jusqu’où ce mouvement populaire ira-t-il ?

    Naoki a 28 ans. Il est assistant dentaire à Fukuyi au bord de la mer du Japon, à quatre heures de train de la capitale. « C’est la première fois que je participe à une manif, dit-il. Le Premier ministre nous a menti. Quand il est arrivé au pouvoir, après l’accident de Fukushima, il a assuré qu’il était hostile au redémarrage des centrales. Mais le 5 juillet, il a fait repartir celle de Oi, tout près de chez moi. Pourtant les spécialistes indépendants nous disent qu’elle est aussi peu sûre que celle de Fukushima. Je suis venu parce que j’ai peur. »

    Niroko aussi est très inquiète. Elle est arrivée ce matin, par un train de nuit. Elle habite dans le Nord du pays. « J’habite près d’un grand centre de retraitement des déchets [construit en collaboration avec Aréva], raconte-t-elle. Depuis l’accident de Fukushima, je me suis renseignée, surtout par internet. Je sais que cette activité est dangereuse, qu'à la Hague, elle entraîne des leucémies chez les enfants. Pour l’instant, l’usine est arrêtée. Mais le Premier ministre va peut-être décider de la faire repartir. Pourquoi prendre un tel risque ? » Niroko, 59 ans, montre le foulard qu’elle porte autour du cou. Pour rafraîchir la nuque, il contient du gel qui conserve le froid. "Nous pouvons faire sans la climatisation, non ?"

    Pour Hikono également, c’est la première manifestation. A 35 ans, elle est institutrice dans la banlieue de Tokyo. « Jusqu’à l’accident de Fushima, raconte-t-elle, j’étais plutôt favorable à l’énergie nucléaire. En fait, je ne me posais pas la question, c’était comme ça. Et puis, petit à petit, après le désastre, je me suis rendu compte que le gouvernement nous a menti sans arrêt et qu’il n’a pas organisé correctement les évacuations des zones irradiées. On ne peut plus leur faire confiance. »

    Hitoshi, lui, s'inquiète surtout pour son fils de huit ans qu’il a emmené avec lui. « En mars, après l’explosion de l’unité deux de Fukushima, je l'ai envoyé à Kyoto dans la famille de ma femme, dit cet employé dans une maison d’édition. J’ai eu très peur. Jusque-là je pensais que le nucléaire était sûr. Mais j’ai compris que le gouvernement travaille pour le lobby nucléaire, pas pour le peuple. »

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                        Le prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe s'adresse à la foule 

    Le mensonge et la collusion, voilà finalement les raisons profondes de la colère. Koji est retraité du bâtiment, il est né au début de la seconde guerre mondiale. « Le nucléaire me paraissait faire partie de notre vie comme une évidence, le gouvernement répétait que c’était absolument sûr et je le croyais évidemment, dit-il. Et puis, après le 11 mars [jour l’accident de Fukushima], j’ai voulu savoir vers où se dirigeait le nuage radioactif. Le gouvernement ne nous disait rien. Il fallait regarder les sites américains. Les ministres ne voulaient pas que nous sachions. Ils servent les intérêts du lobby nucléaire, ils sont achetés. Il faut qu’ils partent. »

    Les vieux militants antinucléaires sont aux anges. « Je ne croyais pas voir cela de mon vivant, dit Kuniko Horigushi qui est de toutes les manifs depuis Tchernobyl. Pendant vingt ans, nous avons préché dans le désert. Depuis Fukushima, nous voilà au centre du débat. Tout a vraiment commencé avec une grande manif de septembre dernier. Nous étions 60 000. Après, le mouvement n’a fait que grandir.»

    Leur porte-voix est le prix Nobel de littérature, Kenzaburo Oe, 77 ans. A la tribune, il dit : « Depuis le début de l’année, nous avons récolté plus de sept millions de signatures contre la reprise des centrales. Fin juin, je suis allé la porter chez le Premier ministre. Pourtant, dès le lendemain, il a décidé le redémarrage de Oi. Il n’écoute pas le peuple. Il l’insulte. »

    La mobilisation grandit ces dernières semaines parce que, le 18 juillet, un deuxième réacteur va être relancé. Et surtout parce que, fin août, le gouvernement va annoncer ses choix en matière énergétique. Il réfléchit à trois scénarii : 25% de nucléaire, c’est-à-dire redémarrer presque toutes les centrales, 10% ou 0%. Cette dernière solution, celle qu’exigent les manifestants, ne sera probablement pas retenue. Que se passera-t-il alors ? La colère et la peur conduiront-elles à un soulèvement populaire ? On parle d’une "révolution des Hortensias" (c'est la saison de ces fleurs au Japon). « Certains de mes amis espèrent qu'il y aura une révolte non violente comme en Tunisie, un renversement pacifique du gouvernement », dit un vieux militant antinucléaire. Mais lui-même n’a pas l’air d’y croire. 


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    Un « rassemblement pour la planète » pour porter l'enjeu santé environnement

     
     

    Alors que la Conférence environnementale annoncée par François Hollande doit se tenir en septembre et qu'elle associe les ONG environnementales, sept d'entre elles se sont regroupées pour que la thématique « santé environnement » fasse partie des sujets abordés.

    Alors que les modalités de la conférence environnementale – qui se tiendra en septembre sur 2 jours-doivent être définies dans les jours prochains, les ONG s’organisent pour peser de tout leur poids dans les négociations. Sept d’entre elles, le Réseau santé environnement, Générations futures (pesticides, etc.), Robin des Toits (ondes electromagnétiques), Ecologie sans frontière (pollution de l’air et gouvernance environnementale), Respire (pollution de l’air), Sea Shepherd (biodiversité, océans) et Green Cross France et territoires (plaidoyer et projets) ainsi que de nombreuses autres petites associations expertes et spécialisées ont ainsi décidé de se regrouper dans une nouvelle fédération intitulée « Rassemblement pour la planète ». « Beaucoup de petites associations spécialisées étaient frustrées de n’avoir pu participer au Grenelle alors qu’elles ont une expertise indispensable. Nous avons donc décidé de laisser la place que nous occupons (au Conseil national du développement durable et du Grenelle de l’environnement, ndlr) à cette nouvelle fédération, pour qu’elle pèse davantage face aux lobbies », explique ainsi Franck Laval, le président d’Ecologie sans frontière. La place des petites associations étant d’autant plus menacée que, pour pouvoir participer aux instances consultatives comme le CNDDGE ou le Haut conseil des biotechnologies, celles-ci doivent désormais justifier d’un certain nombre d’adhérents et de donateurs pour justifier de leur légitimité.

    L’objectif du Rassemblement pour la planète : faire émerger la thématique « santé environnement » dans la conférence environnementale -car « cette thématique a été largement oubliée dans le Grenelle de l’environnement » estime Nadine Lauverjat, sa présidente (Générations futures)- mais aussi sociale car les thèmes de la santé, de l’environnement et du social sont « intrinsèquement liés » souligne André Cicolella du Réseau santé environnement : « par exemple, définir un âge de la retraite sans parler de la baisse de l’espérance de vie en bonne santé est une absurdité ».

    Une philosophie fixée dans un manifeste: « La crise écologique qui s’est développée à travers ces trois composantes, réchauffement climatique, épuisement des ressources naturelles et chute de la biodiversité doit aujourd’hui être complétée par une quatrième, présentant les mêmes caractéristiques : la crise sanitaire. (...) Répondre cette crise sanitaire c’est une façon de répondre aux trois autres crises écologiques en même temps qu’à la crise sociale, en évitant que la réponse à l’une d’elle se fasse en aggravant les autres », y expliquent-ils.

    La fédération, qui a déjà rencontré la nouvelle ministre de l’Ecologie Delphine Batho et qui doit bientôt présenter ses positions à Matignon (le 18 juillet), porte aussi une proposition de loi en 25 points pour réformer la sécurité sanitaire. Proposition qu’elle avait présenté le 16 avril aux candidats à la présidentielle. Par ailleurs elle demande toujours au gouvernement, parallèlement à son recours déposé devant le conseil d’Etat en septembre dernier, de revoir le nouveau régime du « super agrément » des associations. Celui-ci crée selon elles « une barrière administrative à l’accès au débat public en matière d’environnement ». Un point sur lequel la ministre s’est d’ores et déjà montrée ouverte.

    Béatrice Héraud
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  • Le zoo de la honte à Riyad

    ans une cage guère plus grande qu’un placard à balais, deux lions faméliques gisent dans leurs excréments. Trois hyènes dans leur minuscule prison tournent inlassablement en rond : l’enfermement et la promiscuité les ont rendu folles. Un bébé babouin aux yeux d’une tristesse infinie est attaché par une ficelle de 10 cm à un barreau de sa cage. Quand au grizzli qui a miraculeusement atteint l’âge de dix ans sans jamais quitter sa geôle de 3 m2, la mort seule sera pour lui une libération.

    Ce spectacle épouvantable, on peut le découvrir dans l’une des villes les plus riches au monde, à Riyad, la capitale de l’Arabie Saoudite. Le parc d’attraction Fantasy Land abrite le zoo «Hadiqat Abu Jarra», un sinistre mouroir où des dizaines d’animaux sauvages, maigres, malades, édentés, pouilleux sont livrés aux regards indifférents des rares visiteurs. Indifférents ? Pas tous: Leylah, une Finlandaise qui vit en Arabie Saoudite, a pris fait et cause pour les prisonniers du zoo de l’horreur rapporte le site de France 24.

    L’Arabie Saoudite ne dispose d’aucunelégislation réprimant les mauvais traitements aux animaux

    La jeune femme a fait parvenir ses photos et ses vidéos du parc à un groupe de défense des animaux qui, à son tour, a demandé aux autorités saoudiennes d’intervenir pour que cet enfer soit fermé et ses pensionnaires transférés dans des zoos dignes de ce nom. La requête n’a suscité aucune réaction de la part des autorités. Un mutisme qui n’a rien d’étonnant puisque l’Arabie Saoudite ne dispose d’aucune législation spécifique réprimant les mauvais traitements infligés aux animaux.

    Une pétition a donc été lancée sur Internet qui a recueilli 1678 signatures en dix jours. Elle est adressée à la municipalité de Riyad et à son altesse, le prince Bandar, ministre en charge de la vie sauvage. Dans le texte de cet appel, il est rappelé que si la loi saoudienne est muette sur la souffrance des bêtes, le trafic d’espèces menacées est prohibé. Et surtout, souligne la pétition, il est d'autres lois en vigueur dans le royaume qui interdisent de maltraiter les animaux : celles de l’Islam.Point final

    L'article original avec plein de photos est sur:

    http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Le-zoo-de-la-honte-a-Riyad-404589/

    Pour signer la pétition:

     http://www.change.org/petitions/minister-of-wildlife-hrh-prince-bandar-and-riyadh-city-municipality-shut-down-fantasyland-zoo-relocate-and-treat-the-rescued-animals

    Je suggère aux plus courageux d'entre vous, d'envoyer une lettre au prince. il y a un modèle en anglais sur la droite de la pétition ainsi que l'adresse du prince.

    Merci de diffuser le plus largement possible cette pétition: via email à vos amis, sur vos blogs etc...


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  •  De graves atteintes à la liberté d’informer ont lieu dans l’indifférence des candidats

    Publié le vendredi 6 avril 2012.

     Qui, parmi les candidats à l’élection présidentielle, a réagi à la mise en examen de cinq journalistes enquêtant sur une affaire d’intérêt général aussi connue que l’affaire Bettencourt ? Qui s’est prononcé sur le placement en garde à vue de Marie Maffre alors qu’elle réalisait un documentaire sur Jeudi Noir, une association luttant contre le mal-logement, et la saisie de son matériel journalistique ? Quel candidat s’est inquiété de l’annulation de la mise en examen de Philippe Courroye, procureur de la République du parquet de Nanterre poursuivi pour atteinte au secret des sources journalistiques ? Qui s’est insurgé contre le harcèlement judiciaire subi par Christophe Grébert, conseiller municipal de Puteaux, qui tient un blog sur sa ville ? Qui osera affirmer que les réactions à la proposition présidentielle de pénaliser la consultation des sites terroristes ou violents ont été fermes et courageuses ? Tous ces événements d’actualité auraient dû, à la veille de l’élection présidentielle, permettre aux candidats de marquer leur soutien à la liberté d’information. Cela n’a pas été le cas. Les prises de position, quand il y en a eu, ont été trop timides.

    Reporters sans frontières déplore vivement que la question de la liberté de la presse soit presque totalement absente de la campagne présidentielle. Cette série d’incidents, survenus récemment, montrent pourtant que la liberté et l’indépendance des journalistes est toujours menacée, toujours à défendre : relations contrariées avec les autorités judiciaires et policières, violations du secret des sources, saisies de matériel de journalistes, poursuites et demandes de retrait de contenus, intimidations de la part d’élus politiques...

    Les recours en justice et les poursuites contre la presse sont régulières et incessantes, et ce depuis plusieurs années. La mise en examen le 29 mars 2012, par exemple, de Franz Olivier Giesbert et Hervé Gattegno, respectivement directeur et rédacteur en chef du Point, puis celle, le 5 avril, d’Edwy Plenel et Fabrice Arfi, directeur et journaliste à Mediapart, et de Fabrice Lhomme, désormais au Monde, pour “atteinte à l’intimité de la vie privée", est révélatrice d’une anomalie francaise. “Dès qu’il touche à une affaire sensible, un journaliste ou un blogueur doit se préparer à des démêlés avec la justice. Ce harcèlement est nuisible à la liberté de l’information et distille un climat qui ne peut malheureusement que favoriser l’autocensure, a déclaré Reporters sans frontières. Nous ne pouvons qu’être surpris du silence des candidats à la fonction suprême quant à des questions qui touchent au coeur même de notre démocratie, alors que les violations et abus sont réguliers. Mis bout à bout, ces derniers dressent un tableau préoccupant.”

    La liberté de la presse, qui souffre de graves manquements et de violations inacceptables dans une démocratie, devrait beaucoup plus préoccuper les candidats à la présidentielle. Reporters sans frontières rappelle dans son rapport les principales pierres d’achoppement à l’indépendance de l’information en France, classée 38e sur 179 pays dans le classement 2011/2012 de la liberté de la presse.

    Des propositions bien maigres en matière de défense de l’indépendance des rédactions et de la liberté journalistique

    Si la majorité des candidats se prononcent contre la loi HADOPI, si certains veulent mettre fin au mode de nomination actuel des présidents de l’audiovisuel public, si quelques-uns encore proposent de réformer le CSA ou de préserver l’indépendance de l’AFP, on s’étonne du manque de propositions claires pour une réforme de la loi sur la protection des sources.

    Alors que d’autres traités internationaux sont invoqués, très peu de mots sur la nécessité de ratifier la Convention du Conseil de l’Europe sur l’accès aux documents publics. Aucun candidat ne mentionne dans son programme la formation des forces de police au respect du droit à l’information, alors que les incidents se multiplient lors de manifestations, dans le cadre d’enquêtes préliminaires ou de réquisitions... Personne ne dénonce la difficulté pour la presse d’accéder aux centres de rétention des étrangers, alors qu’une campagne a été lancée sur ce thème et que l’actualité rappelle régulièrement que ces lieux d’enfermement posent question. Il est urgent que ces thèmes soient enfin abordés.

      Reporters sans frontières


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  •    La finance m'a tuer

    Jeudi 15 Mars 2012

    Une troupe de théâtre s’est enfin emparée d’«Un Retournement l’autre», la pièce de l’économiste Frédéric Lordon, qui analyse les dessous de la crise du capitalisme boursier. Un texte in-dis-pen-sable.

     

    (L'économiste Frédéric Lordon - BALTEL/SIPA)
    (L'économiste Frédéric Lordon - BALTEL/SIPA)
    C’est un « opéra de quatre milliards de sous » que propose la compagnie ADA théâtre, en reprenant D’un retournement l’autre, l’irrésistible texte de l’économiste Frédéric Lordon, paru voici un an*. Chercheur au CNRS, membre du collectif « Les économistes atterrés », ce brillant esprit, qui questionne les convulsions du capitalisme actionnarial depuis quinze ans, avait alors choisi de consigner ses analyses décapantes dans une pièce de théâtre. Un genre idéal pour donner de la voix, s’adresser au grand public, et laisser libre cours à son exceptionnelle liberté de ton.

    A la fois farce au vitriol façon Molière, et comédie profonde au cœur de l’actualité la plus brûlante, la pièce met en scène son Altesse le président de la République, sa cour d’obligés et une horde de banquiers, essorés par la crise des Subprimes, venus quémander son assistance d’urgence. Troussé en alexandrins, ce dialogue serré est doté d’une puissance de feu rarement rencontrée : « Considérez de près ce que vous allez faire : car gratis pro deo, vous sauvez les bancaires / Mais sans contrepartie, sans la moindre exigence / Que fera d’après vous cette maudite engeance ? ».

    Sous ses dehors faussement bouffons, cette oeuvre désopilante s’attache à décrypter et à rendre accessibles les mécanismes abscons et les pratiques délétères du monde de la finance. Elle a en outre le mérite de permettre de distinguer les grandes phases — ou le grand déphasage — d’une crise endogène. L’occasion pour l’auteur de se livrer à une charge féroce contre le capitalisme fou, dont la carcasse mal en point est radiographiée et auscultée sous tous les angles, sinon autopsiée. Même si sa pathologie reste soigneusement minimisée par les tenants de l’ordre bancaire : « Toujours aussi prudents nos chers économistes / Craignant le dérapage et la sortie de piste / Ont trouvé le doux mot de « l’aléa moral » / Pour du capitalisme ne dire aucun mal ».

    Ne manquait à ce texte ciselé qu’une troupe pour le porter haut. C’est désormais chose faite. Sur scène, sept acteurs (et un pianiste), mis en scène par la comédienne (excellente) Judith Bernard, le servent avec alacrité. Si l’équipe respire une fraîcheur quasi juvénile, on peut seulement regretter les passages chantés (moins audibles), exercice périlleux pour des comédiens qui brillent plus par leur jeu que par leur tessiture. Un détail, tant le texte fait mouche.

     

    D’un retournement l’autre, de Frédéric Lordon, la Compagnie ADA-Théâtre et le Théâtre Montmartre Galabru. 4, rue de l’Armée d’Orient 75018 Paris. Les 26, 27 et 28 mars à 21 h 30.

    * D’un retournement l’autre, de Frédéric Lordon, Seuil, 135 p., 14 €.

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