• L'Unesco demande l'annulation des permis pétroliers dans le parc Virunga

      Suite à la campagne de presse internationale lancée par le WWF pour alerter sur les risques d'exploitation pétrolière au cœur du plus ancien parc national d'Afrique, le comité du patrimoine mondial de l'Unesco a demandé l'annulation des permis déjà donnés aux compagnies. (21/06/2003)

     L'Unesco demande l'annulation des permis pétroliers dans le parc Virungaparc Virunga  WWF © Martin Harvey

    A l’occasion de sa 37ème réunion, qui se tient du 16 au 27 juin, au Cambodge, le Comité du patrimoine mondial a tenu a rappelé sa profonde préoccupation concernant le déclassement potentiel du parc et la possible modification des lois de la république démocratique du Congo (RDC) afin de permettre aux concessions pétrolières, couvrant 85 % du parc des Virunga, d’être exploitées. Certains des permis visés par cette demande sont détenus par la société britannique Soco International OPLC mais aussi par Total (voir Le plus ancien parc d’Afrique menacé par l’exploitation pétrolière ?) .

    « Le Comité du patrimoine mondial a clairement rappelé que les sites du patrimoine mondial sont des « No go zone » pour les activités extractives », s’est réjoui Christof Schenck, PDG du Frankfurt Zoological Society.

    Situé à l'est du pays, ce parc de 790 000 hectares, le plus ancien parc national d’Afrique et l’un des plus anciens du monde, bénéficie d’un éco-système exceptionnel qui explique son inscription au patrimoine mondial par l’UNESCO dès 1979 (voir la fiche sur l’état de conservation du parc en 2013 http://whc.unesco.org/fr/soc/1858). Depuis un an, le WWF a fait de la défense l’une de ses grandes causes internationales et multiplie les interventions sur le sujet. « La conservation de ce parc est un enjeu mondial, il apporte aussi des moyens de subsistance essentiels aux communautés locales », estime ainsi René Ngongo, responsable politique minières et extractives au WWF RDC

    C’est dans ce cadre que la branche française de la fondation avait posé une question écrite à Total lors de son Assemblée générale en mai 2013. Son PDG, Christophe de Margerie, s’était alors formellement engagé à « respecter les limites actuelles (du parc) au cas où celles-ci seraient réduites ». Un engagement salué par le WWF qui déplore tout de même que le groupe français continue ses activités en périphérie du parc. Quant à la compagnie Soco, « elle n’a à ce jour pris aucun engagement de respecter l’intégrité du parc », souligne le WWF France.

    Mais le Comité du patrimoine mondial a aussi pointé du doigt la responsabilité des Etats parties à la Convention concernant la protection du patrimoine mondial -culturel et naturel- en exhortant les gouvernements « à faire tout leur possible pour s'assurer que les sociétés minières ou pétrolières établies sur leurs territoires ne portent pas atteintes aux biens du patrimoine mondial".

      Béatrice Héraud
    © 2013 Novethic - Tous droits réservés


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