•   Neknomination, un jeu d’alcool mortel sur Facebook

    Neknomination est un nouveau jeu d’alcool qui fait fureur sur le réseau social Facebook. Deux jeunes en sont morts.

    Neknomination,

    Neknomination « C’est ton tour maintenant. »

    NeknominationSe mettre en scène en vidéo ou en image, c’est une manière d’exister sur les réseaux sociaux. Le nouveau buzz c’est Neknomination, boire de l’alcool à l’extrême dans des situations insolites et poster l’image ou la vidéo sur le réseau Facebook. Une fois l’exploit exécuté, un ami est défié. « C’est ton tour ». S’il ne joue pas le jeu, il se fait harceler et traiter de lâche. La surenchère fonctionne et parfois tue. Deux jeunes irlandais ont trouvé la mort en jouant à Neknomination.

    Jay Anthony créateur de la page Facebook The Best Neknominate Video :

    « Un groupe de potes de l’université de Scotch, en Australie-Occidentale. Un mec a bu sa bière cul sec et a dit à son copain : « C’est ton tour maintenant. » C’est devenu une mode, et ensuite quand j’ai créé ma page, ça a pris plus d’ampleur. Cette mode s’est propagée en Australie, en Nouvelle-Zélande, et maintenant ça touche même l’Europe. »

    La surconsommation d’alcool chez les adolescents

    Depuis plusieurs années, les jeunes consomment de plus en plus régulièrement de l’alcool. Les phénomènes comme Neknomination ou Binge drinking (une biture express) font des ravages chez les jeunes adolescents.

    Une étude réalisée dans le cadre du projet européen AlcoBinge, démontre que « plus un adolescent est exposé tôt à l’alcool et plus il sera vulnérable et consommateur à l’âge adulte ».

    Sources :
    > facebook.com/NeknominateVideos : Facebook The Best Neknominate Video
    > vice.com : Le neknominate est la nouvelle tendance alcoolisée des réseaux sociaux australiens
    > lexpress.fr : Alcool : l’ado boit, l’adulte trinquera

     Conclusion: surveillez ce que font vos ados et n'hésitez pas à les éduquer! Vous êtes des parents!


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  •   Publié le 3 janvier 2014 - Mis à jour le 6 janvier 2014  par femininbio.com

    Gastro 2014 : traitement en homéopathie avec le Dr Quemoun

    Gastro 2014 : traitement en homéopathie avec le Dr Quemoun
    Audrey Etner
    Curieuse de tout piquée d'écriture. Responsable édito @femininbio, blogueuse empathique aimant raconter la vie des autres @parisbylight.

    Comme son nom l'indique, la gastro-entérite est une inflammation infectieuse aiguë de l'estomac et des intestins. Maux de ventre, nausées, vomissements sont au rendez-vous.. Heureusement, l'homéopathie peut vous aider à combattre tous ces maux. Extrait du livre Ma Bible de l'Homéopathie d'Albert-Claude Quemoun, éditions Quotidien Malin.

       Inflammation douloureuse des intestins, la gastro-entérite est très fatiguante. Mais d'après les conseils du Dr. Quemoun dans "Ma bible de l'homéopathie", il ne faut pas s'affoler car elle est très rarement dangereuse.

    Important en cas de gastro : NE PAS SE DESHYDRATER ! Pour éviter la déshydratation chez les enfants ou personnes âgées, veillez à les faire boire abondamment.

    Le malade doit suivre un régime alimentaire spécifique qui privilégie carottes cuites, riz blanc, bananes. Pour les enfants, vous pouvez confectionner le "milk-shake gastro" en mixant une banane dans de l'eau de cuisson de riz avec un peu de sucre.

     

    Quels symptômes ? Quel médicament ? Posologie
    La gastro-entérite est d'origine virale, avec des nausées, des vomissements, des diarhées et des douleurs abdominales soulagées par une bouillote posée sur le ventre Arsenicium album 5 CH 2 granules 3 fois par jour
    La gastro-entérite est due à une intoxication alimentaire ou parasitaire, le malade perd la conscience de son corps et ne peut plus indiquer avec précision où il a mal, il délire Baptisia tinctoria 5 CH 2 granules 3 fois par jour
    Tous les symptômes précédents sont accompagnés d'anxiété et d'agitation Arsenicium album 15 CH 2 granules 3 fois par jour
    Les vomissement sont intenses, irrépressibles, clairs comme de l'eau et aggravés le soir Phosphorus 9 CH 1 dose chaque jour pendant 3 jours
    La gastro-entérite apparaît après un coup de froid sec

    Ajoutez aux remèdes précedents,

    Aconitum napellus 9 CH

    2 granules au coucher
    Vous transpirez beaucoup, vous avez une forte température, vous êtes fatigué China rubra 5 CH 2 granules 3 fois par jour
    La gastro-entérite est due à une intolérance de votre bébé au lait, elle ne s'accompagne pas forcément de diarhées Aethusa cynapium 5 CH 3 granules 3 fois par jour (à dissoudre dans un bibreon d'eau)
    Le sujet transpire, il a un malaise, se trouve mal avec hypotension veratrum albulm 7 CH 2 granules 3 fois par jour

    Consultez si le sujet est très faible, qu'il perd des forces et du poids.

    Albert-Claude Quemoun, l'homéopathie comme art de vivre


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  •   Manifestations de gratitude de la part des animaux

    Écrit le 17 février 2014 (blog de Matthieu Ricard)

       Les primates manifestent fréquemment de la gratitude envers ceux qui ont pris soin d’eux en manifestant clairement leur joie. Une vidéo récente montre une chimpanzé, qui avait été ramenée à la santé après avoir été sur le point de mourir, étreignant longuement la grande éthologue Jane Goodall, juste avant de partir vers la forêt où elle est remise en liberté.*

       L’un des pionniers de la primatologie, Wolfgang Köhler, s’aperçut un soir que deux chimpanzés avaient été oubliés dehors sous une pluie battante. Il s’empressa d’aller à leur rescousse, réussit à ouvrir la porte cadenassée de leur abri et se mit de côté pour laisser les chimpanzés rejoindre au plus vite leur couche sèche et chaude. Or, bien que la pluie continuât de ruisseler sur le corps des chimpanzés transis de froid, et que ceux-ci n’aient cessé jusqu’alors de manifester leur misère et leur impatience, avant de rejoindre le confort de leur abri, ils se tournèrent vers Köhler et l’enlacèrent, l’un autour de la poitrine et l’autre autour des jambes, dans des transports de joie. Ce n’est qu’après avoir ainsi manifesté leur appréciation avec exubérance qu’ils se précipitèrent vers la paille accueillante de l’abri.**

    * La vidéo du Chimpanzé avec Jane Goodall peut être visionnée sur le site de L’Institut de Jane Goodall ou sur Youtube

    ** Köhler, W., & Winter, E. (1925). The Mentality of Apes. K. Paul, Trench, Trubner 


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  •  Mise en œuvre du code foncier au Bénin : Synergie paysanne menace de paralyser la production vivrière

    Posted in: Benin
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    Adjinakou Bénin | 7 octobre 2013

        Le code foncier béninois est entré dans sa phase active. Et Synergie paysanne, au cours d'une conférence publique tenue en fin de semaine écoulée à la bourse du travail à Cotonou, a donné sa position tout en faisant des propositions pour un code foncier et domanial consensuel et socialement juste.

      " Le nouveau code foncier et domanial en République du Bénin : enjeux et conséquences pour les communautés rurales dans notre pays " tel est le thème central de cette conférence publique organisée à la Bourse du travail à Cotonou par Synergie paysanne, le syndicat national des paysans du Bénin. Le nouveau code foncier et domanial est entré dans sa phase active au Bénin depuis quelques semaines. Malgré les avancées de cette nouvelle loi foncière, le processus de son élaboration n'a pas été selon Synergie paysanne, démocratique. En effet, Synergie paysanne, en initiant cette action, vise à faire le point du processus ayant conduit au vote du code foncier et domanial, de quelques-unes des avancées et insuffisances avant de faire des propositions d'actions à mener maintenant que le code est dans sa phase de mise en œuvre.

       Cette loi qui a été soutenu par le programme américain, Millenium challenge account (Mca), a pour objectif de déterminer les règles et principes fondamentaux applicables en matière foncière et domaniale au Bénin. Ayant appris que des Certificats ruraux fonciers (Crf) se délivraient aux paysans, Synergie paysanne, selon le coordonnateur Ernest Pédro, a alerté en son temps l'opinion publique sur le danger de la marchandisation des terres et de la distribution tout azimut des Crf. Plusieurs avancées ont été enregistrées par la suite. Pour le secrétaire général Siméon Bodéa, la composition du Conseil consultatif foncier n'a réservé aucune place aux paysans, ce qui devrait être corrigé si l'on veut encourager les paysans à poursuivre leurs activités. Les conférenciers ont par ailleurs lancé un appel à la correction de cet état de choses afin d'éviter que les paysans n'observent des mouvements de grèves, ce qui serait fatal pour les populations des grandes agglomérations du pays. Synergie paysanne interpelle le gouvernement sur le financement de l'agriculture, la lecture critique du code, la sensibilisation des communautés à la base.

    Marc Gbaguidi


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  • 16/01/2014    Youphil.com

       Money (SIMM), financé par USAID. Ouvrir une agence ou implanter un distributeur impliquent d’importants coûts fixes, mais la monnaie électronique peut, elle, proposer un modèle économique viable. Le taux de pénétration du mobile sur le marché philippin est de 100,7%. La monnaie électronique constitue donc une vraie option. » Le mandat du projet SIMM, sur deux ans, est de développer un écosystème favorable à la m-money en mettant en contact les différentes parties prenantes dans quatre villes pilotes : Quezon City, Valenzuela City et Pulilan dans la grande couronne de Manille, ainsi que Batangas, à deux heures de route au sud de la capitale. Là, SIMM s’est plus spécifiquement focalisé sur des partenariats avec de petites coopératives au champ d’action très local et déjà actives en matière de services financiers (épargne voire crédit). C’est le cas de la coopérative de Ilijan*, un petit village côtier de 7000 âmes à une Les Philippines redécouvrent la monnaie électronique Avec deux solutions de paiement mobile lancées dès le début des années 2000, les Philippines semblaient avoir un train d’avance en matière de m-banking.

         Mais la technologie n’a jamais été utilisée à grande échelle dans l’archipel. Aujourd’hui, les acteurs de l’inclusion financière essaient de relancer la machine, entraînés par le projet SIMM, financé par l’aide au développement américaine. En matière de services financiers sur mobile et de portefeuille de monnaie électronique (e-wallet), le Kenya fait office de précurseur. Au point d’en oublier que le m-wallet de Safaricom, M-Pesa, n’était pas le premier service de ce genre dans le monde. De l’autre côté de l’Océan indien, deux opérateurs téléphoniques philippins, Smart en 2001 puis son concurrent Globe en 2004, avaient déjà accouché de solutions similaires : Smart Money et G-Cash.

        La suite de l’histoire, en revanche, est clairement écrite par M-Pesa : avec 17 millions d’utilisateurs actifs et 40.000 agents, le Kenya domine de loin la scène internationale de la m-money. Il suffit de se promener dans les deux pays pour noter la différence : quand le moindre village kenyan a son agent M-Pesa (ou Airtel Money, son principal concurrent), trouver un point de contact G-Cash ou Smart Money aux Philippines se révèle particulièrement hasardeux. Et sans agent, pas de visibilité, pas d’ouverture de compte ni de transactions cash-in (transformation du cash en monnaie électronique).

       Les Philippines compteraient ainsi 10 millions de comptes de m-money mais moins de 10% seraient véritablement actifs. Le mobile pourrait pourtant être d’une grande utilité pour le développement des services financiers dans l’archipel. « Seuls 26% des Philippins ont accès aux services financiers du secteur formel et 37% des municipalités n’ont aucune banque, rappelle Mamerto Tangonan, en charge du projet Scaling Innovations in Mobile heure de route du centre de Batangas dont l’essentiel de la vie économique est porté par une centrale électrique coréenne. Grâce à l’intermédiaire de SIMM, la coopérative propose désormais l’offre de BanKO**, joint-venture entre Globe et la banque BPI permettant d’accéder à un compte épargne via son mobile en utilisant la plateforme de paiement GCash. La coopérative fait office d’agent pour BanKO. En un mois, 500 personnes ont ouvert un compte. Certaines sont déjà membres de la coopérative, d’autres non. « La plupart viennent nous trouver pour déposer de l’argent, explique Maricris, en charge des transactions BanKO pour la coopérative. Nous avons à la fois des étudiants qui déposent quelques dizaines de pesos et des personnes âgées qui nous confient les quelques pièces récoltées en vendant de la glace à travers le village. »

        Pour l’instant, les opérations cash-out ont été très rares : les clients sont essentiellement focalisés sur la dimension épargne. Le compte est rémunéré à 3% par an mais, comme c’est souvent le cas en matière d’inclusion financière, le taux d’intérêt importe bien peu pour ces clients qui valorisent essentiellement le caractère pratique du service. SIMM veut toutefois aller au-delà de la simple épargne. « Actuellement, les salariés d’Ilijan touchent leur paie sur un compte bancaire deux fois par mois et doivent se rendre en ville, au distributeur le plus proche, pour retirer leur argent. Le coût de transport est de 100 pesos aller-retour par personne et le mari y va généralement avec l’ensemble de sa famille, ce qui engendre des dépenses supplémentaires, explique Donato Pua, en charge de la zone de Batangas pour le projet SIMM. L’idée est qu’à terme, la coopérative puisse faire un prêt au salarié qui sera crédité sur son compte BanKO et auquel il pourra accéder sans avoir à quitter le village. »

        Une manière de réduire le recours aux « loan sharks », ces usuriers qui avancent le montant de la paie aux salariés en échange de leur carte bancaire. Quand le salaire tombe, ces usuriers retirent eux-mêmes l’argent et se remboursent directement, moyennant un très fort taux d’intérêt. Dans d’autres municipalités du projet, comme Pulilan au nord de Manille, la question du paiement des salariés est également au centre de l’action de SIMM. Les employés de l’administration locale sont ainsi payés non plus en liquide mais à travers un compte BanKO. Une fois sur leur compte, ils peuvent utiliser l’argent de leur paie pour payer leur facture d’électricité ou de téléphone, faire des virements à leurs enfants partis étudier à la ville, épargner ou retirer du cash chez l’un des agents cash-in/cash-out. En matière de mobile money, la question du réseau d’agents est essentielle. Or les opérateurs de téléphonie philippins, en lançant leur solution technique il y a une dizaine d’années, n’ont pas suffisamment développé ce réseau. « Il existe des agents mais ils sont inactifs car les clients ne connaissent pas ces solutions de paiement mobile », note une banquière. « Les clients ne sont pas au courant de l’existence de ces solutions car les agents préfèrent investir leur fonds de roulement dans des recharges téléphoniques dont les marges sont supérieures à celles de la mobile money », contrebalance un autre expert. Il n’en reste pas moins que sans offre et sans demande, le service est au point mort.

       Pour sortir de cette impasse, ce sont aujourd’hui les institutions financières qui prennent le relais pour constituer un réseau d’agents actifs. C’est le cas des petites coopératives comme celle d’Ilijan ou de sa voisine à Balete***. « Il est plus simple de travailler avec les coopératives : elles savent déjà gérer l’argent et sont déjà actives dans le domaine de l’éducation financière », souligne Donato Pua. De leur côté, les coopératives peuvent compter sur des retombées positives. « Nous avons beaucoup de lycéens parmi nos clients BanKo, fait remarquer Tita Hernandez, manager de la coopérative de Balete. Le bouche-à-oreille fonctionne : ils viennent ouvrir un compte les uns après les autres. Régulièrement, ils déposent quelques dizaines de pesos d’épargne et en profitent pour acheter quelques produits au magasin de la coopérative. Et surtout, ils en parlent à leurs parents qui font parfois les démarches pour devenir membres de la coopérative. »

        Le projet SIMM a aussi tissé des partenariats avec des institutions financières de plus grande envergure. Comme GM Bank, une banque rurale opérant dans le nord de l’île de Luzon (lire aussi sur ce blog « Encash équipe les banques rurales de distributeurs de billets »). La banque vient de s’allier à SIMM avec pour objectif de mettre sur pied un réseau d’agents dans sa zone d’intervention. Ces points serviront de relais de proximité à la banque pour ses opérations de décaissement de prêts, les remboursements de ses clients ainsi que leurs versements d’épargne. « Cela dégagera du temps pour nos équipes terrains », anticipe Ramon de Ocampo, vice-président exécutif de GM Bank. Les flux électroniques transiteront, eux, par la plateforme Smart Money. Une expérience similaire est menée par CARD Bank en partenariat avec Grameen Foundation dans la région de San Pablo (lire aussi sur ce blog « Microfinance et mobile : beaucoup d’opportunités, autant d’embuches »). Cela suffira-t-il pour faire des Philippines un nouveau Kenya en matière de mobile money ? Les obstacles sont nombreux : les parties prenantes doivent encore trouver le bon business model ; l’ouverture des comptes est rendue difficile par l’absence de pièce d’identité nationale ; quant à la confiance dans la technologie, elle est encore toute relative.

        Treize ans après le lancement de l’offre Smart Money, le chemin semble encore long avant une adoption généralisée du mobile pour les services financiers dans l’archipel. * Ilijan Multi-purpose Cooperative ** BanKO a le statut de "savings bank" aux Philippines. Elle propose un compte d'épargne rémunéré, une micro-assurance contre les accidents et teste une offre de crédit. Elle va donc bien au-delà du simple transfert d'argent électronique, opéré à travers la plateforme GCash. En cela, BanKO se rapproche davantage de M-Shwari, partenariat entre Safaricom et la banque CBA, que de M-Pesa lui-même. *** Pinagbuklod Multi-purpose coopérative


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  •    http://www.youtube.com/watch?v=rDdCUi-eEHM

    Ce lien vous permettra d'écouter une très intéressante interview du Professeur Jean-Pierre WILLEM sur les intolérances alimentaires.

      Sur Youtube vous avez accès à de nombreuses émissions médicales destinées au grand public par des Professeurs éminents de la Faculté de Médecine de France.


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  •    Ciblez les pauvres : j’ai tenté de lever des fonds pour une ONG

    Sylvain Duthil, en recherche d’emploi  (Rue 89)

     

    Sylvain s’est retrouvé à faire du porte-à-porte dans un quartier défavorisé de Londres afin de solliciter des dons pour une ONG. Il nous raconte l’exploitation de la misère à des fins humanitaires.

       Après une première expérience de marketing direct, l’auteur, en recherche d’emploi à Londres et ancien étudiant en sociologie, a voulu retenter sa chance auprès d’une autre entreprise, autant pour relater l’expérience que pour trouver un emploi.

    Malgré un coup de fil et plusieurs relances par e-mail, l’entreprise Source Marketing Direct n’a pas souhaité nous répondre. Rue89

    Le rendez-vous est fixé à midi. La veille, je me suis rendu à un entretien d’embauche dans une société de marketing, Source Marketing Direct. Reçu par le directeur, qui m’a exposé de manière succincte le fonctionnement de son entreprise, je suis cette fois convié à passer avec eux une journée sur le terrain.

    Conformément aux consignes, je me rends dans leurs bureaux à l’heure dite, dans des chaussures confortables comme recommandé et vêtu du costume-cravate de rigueur – après avoir nettoyé au mieux les quelques taches de mon unique costume, dont évidemment une au milieu de ma cravate.

    Des bureaux, j’en ai visité des tas, à la recherche d’un emploi à Londres. Des ruches fourmillantes aux locaux sordides. Ici, c’est un open space design avec hôtesses peroxydées, couvertes d’autobronzant et d’un maquillage outrancier. La musique de boîte de nuit n’est pas un bruit de fond : elle est réglée au maximum.

    La mezzanine s’ouvre sur une terrasse ornée d’un jacuzzi flambant neuf. Après une longue attente à compter les solives du toit et à feuilleter les magazines de management à ma disposition, la journée peut commencer.

    Solliciter des dons à Brixton

    L’entreprise fait du marketing direct. Le boulot : démarcher des gens pour le compte de VSO, une ONG qui envoie des volontaires en Afrique. Nous allons solliciter des dons. Je pars avec le directeur et un jeune employé, Miguel, en formation.

    Je pensais benoîtement que notre destination était un centre commercial, mais je comprends vite que ce démarchage se fera au porte à porte. Le directeur me dévoile dans un verbiage de commercial les raisons de cette démarche : la plus grande proximité avec les gens, le retour direct.

    Direction Brixton. Brixton, pour ceux qui ne connaissent pas Londres, est un quartier ou l’on retrouve une forte communauté africaine et caribéenne. Le chômage est nettement plus élevé que la moyenne nationale. C’est ici qu’en avril 1981 ont éclaté de violentes émeutes après une interpellation musclée. Trente ans après, le quartier s’est à nouveau enflammé lors des émeutes de l’été 2011.

     

    Arrivés à la station de Brixton, un « check » avec les autres commerciaux, et nous voilà partis vers notre secteur. A ce stade, je me demande déjà ce que je fais ici. Surtout que nous nous dirigeons vers les secteurs les plus défavorisés du quartier. Le directeur et l’employé novice enfilent leurs chasubles criardes de l’ONG et le travail commence.

    Le directeur remplit le formulaire

    Il est 14h30. A ce moment de la journée, ce n’est évidemment pas les privilégiés détenteurs d’un emploi que l’on rencontre, mais des mères de famille, des chômeurs ou des retraités.

    Tout est bon pour attirer la sympathie. Une mère de famille avec son enfant ? Le sourire au petit est censé briser la glace. Une personne d’origine caribéenne ? Des questions sur son pays. Mais le métier est ingrat. La première prise vient au bout d’une heure.

    Nous sommes sur le pas de la porte de Robert, Jamaïcain sexagénaire. Une maison typique de la banlieue anglaise. Il nous ouvre. Face au directeur qui récite son petit discours, un homme que l’on sent fragile. La voix pâteuse suggérant une médication lourde. Il se dit intéressé par le caritatif, répond par des monosyllabes et, face à un commercial convaincant, nous invite à le suivre dans sa cuisine où fleure bon l’odeur d’une marmite de poulet sur le feu.

    Le directeur lui explique l’importance de son soutien, et lui fait remplir un formulaire de parrainage. Enfin, « lui fait remplir »... Le directeur s’en charge sans laisser le temps à ce pauvre homme de réfléchir. La cuisine est vieille, l’évier couvert de tartre, des taches de cuisine jonchent les murs dont la peinture s’écaille, la maison est étroite.

    Mandela revisité : « La clé, c’est l’éducation »

    La nausée monte en moi. Ce n’est pas l’odeur du poulet mais l’impression de voir une arnaque malsaine prendre forme, un homme qui va se faire extorquer 8,50 livres par mois, pendant un an ou plus, par le boniment d’un commercial expérimenté.

    Il est au chômage. Quand l’on sait que les allocations sont de 65 livres la semaine, on se demande comment ce pauvre homme peut consentir ce geste. Il s’exécute cependant dans un état second, et nous donne ses références bancaires. Première mission accomplie.

    Une fois les remerciements d’usage donnés, nous laissons cet homme, non sans lui avoir laissé la preuve de son engagement avec la photo de la personne qu’il parraine, un professeur bénévole envoyé au Rwanda, car, comme le disait Nelson Mandela revisité par le directeur de l’entreprise, la clé, c’est l’éducation.

    Je n’avais pas envie de ce travail auparavant, j’en ai désormais un dégoût profond. Je poursuis cependant le porte-à-porte, curieux d’en savoir plus sur cet univers de la sous-traitance d’ONG.

    97% de refus ou portes claquées

    Le directeur m’explique que nous cherchons les 10% de gens susceptibles de donner spontanément, soit, dans notre cas, au mieux 3% des personnes que nous pourrons croiser aujourd’hui chez elles. Ce qui fait 97% de refus et de portes claquées.

    Les Britanniques réservent un accueil plus favorable à ce type de démarches qu’en France. Et c’est dans une banlieue défavorisée que l’on trouve le plus d’âmes charitables, semble-t-il. C’est aussi là que le taux de chômage est le plus élevé et ou les probabilités de rencontrer des personnes dans la journée sont donc les plus nombreuses...

    Dans un fast-food local, j’apprends que tout le monde doit commencer par sept mois de démarches à domicile. Qu’il n’y a pas de salaire mais des commissions : chaque contrat conclu et confirmé dans les deux semaines donne 25 livres au démarcheur… Les transports, aux prix prohibitifs à Londres, ne sont pas pris en charge, pas plus que les repas. Déjà écœuré pour les proies, j’en deviens écœuré pour les apprentis chasseurs.

    Le novice d’aujourd’hui travaillait ainsi depuis deux semaines sans salaire. Une de formation, une passée sur le terrain sans résultat, huit heures de marche par jour pour ne pas récolter un centime.

    La journée se termine à 21h30, dans un froid désormais mordant et sans autre contrat conclu. Une porte nous a bien été ouverte mais il s’agissait d’une personne de plus de 80 ans, et il n’était pas légal de lui proposer ce type de contrat.

    Les bénévoles savent-ils d’où vient l’argent ?

    Je ne peux m’empêcher de penser aux « Portes de la Gloire » et à l’exploitation du misérabilisme. Mêmes ficelles, mêmes cibles. Seuls les mandataires sont plus valorisants. Il n’est pas proposé aux gens un dictionnaire ou un aspirateur, mais une modeste contribution de 25 pence par jours, 8,50 livres par mois et ainsi de suite, à une organisation caritative. Dans cette banlieue pauvre, nous avions rencontré une femme déjà investie dans vingt organismes différents pour plus de 160 livres par mois.

    Les clients de Source Marketing Direct sont des ONG comme VSO, WWF ou La Croix-Rouge. Le soir même, j’ai découvert une multitude de compagnies similaires, aux sites très ressemblants. Des entreprises conçues sur le même moule, comme des franchises.

    Le risque pour les ONG est nul. Elles ne font que reverser une partie des contrats conclus aux démarcheurs et aux dirigeants. Les démarcheurs ont comme perspective idéalisée le fait de devenir manager sous dix mois, avec un salaire potentiel tenu secret mais présenté comme avantageux.

    En attendant, les heures à marcher dans le froid, à ranger sa fierté malmenée par les refus, à oublier ses principes. Les bénévoles des ONG sur le terrain savent-ils seulement d’où proviennent leurs financements?


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  •  Du  nouveau sur La Fabrique hexagonale…

    Des achats de Noël made in France et moins cher
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/un-shopping-de-noel-made-in-france-et-moins-cher/

    Pour les fêtes de fin d'année, de nombreuses marques et sites de vente en
    ligne proposent réductions, codes promo et autres petits cadeaux. Un bon moyen
    pour les acheteurs qui privilégient le "made in France" de faire quelques
    économies tout en privilégiant l'achat local.

    Des voitures un peu moins nombreuses, mais un peu plus françaises
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/des-voitures-un-peu-moins-nombreuses-mais-un-peu-plus-francaises/

    Deux bonnes nouvelles : le parc automobile français diminue ; les
    constructeurs français y progressent aux dépens de leurs concurrents
    étrangers. Selon le dernier communiqué du CCFA – Comité des constructeurs
    français d'automobiles –, les Français ont acheté 4,4% de voitures de moins
    en novembre 2013 qu'en novembre 2012. Sur les onze premiers mois de l'année
    2013, [...]

    Sur Bambins Taquins, les peluches made in France sont à - 25 %
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/11/sur-bambins-taquins-les-peluches-made-in-france-sont-a-25/

    Un gros ours en peluche… C'est encore ce qu'il y a de mieux pour se remonter
    le moral, que l'on soit encore petit ou déjà grand. Aujourd'hui, ces
    « boules » de poils et de réconfort viennent toutes de Chine, ou presque.
    Passe encore pour un panda…
    Presque, mais pas toutes. Quelques mains expertes contiuent en effet de [...]

    Les Revenants, symbole de la renaissance de la série made in France
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/11/les-revenants-symbole-de-la-renaissance-de-la-serie-made-in-france/

    Homeland, Boardwalk Empire, Mad Men, Game of Thrones et autres House of Cards
    occupent les soirées de nombre de téléspectateurs français. Difficile en
    effet de ne pas succomber à l'attrait de ces séries TV américaines, alors que
    les blockbusters cinéma ne présentent plus guère d'intérêt depuis longtemps
    déjà. Au petit écran la créativité, les intrigues [...]

    Aujourd'hui, plus besoin de choisir entre local et bio
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/11/aujourdhui-plus-besoin-de-choisir-entre-local-et-bio/


    Ça bouge dans le bio ! Il y a quelques années, le choix était simple pour
    celles et ceux qui souhaitaient manger raisonné : il pouvait soit acheter bio,
    soit acheter français. Bien sûr, les plus grands groupes proposent depuis
    longtemps de nombreux produits bio. Mais où sont-ils fabriqués ? A quoi bon
    en effet acheter un yaourt [...]

    Petits cadeaux made in France et remise de Noël sur Kdodici.fr
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/11/petits-cadeaux-made-in-france-et-remise-de-noel-sur-kdodici-fr/

    Faire ses courses de Noël avant le gros de la troupe permet d'éviter le cohue.
    C'est déjà beaucoup… En s'y prenant en avance, on peut également trouver
    des produits qui ne seront peut-être plus disponibles plus tard. Enfin,
    certains fabricants, marques ou boutiques en ligne accordent quelques avantages
    à ceux qui anticipent. C'est le cas [...]

    Lainitude, de jolies écharpes en laine fabriquées en France
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/11/lainitude-de-jolies-echarpes-en-laine-fabriquees-en-france/

    Les écharpes Lainitude 100 % laine sont fabriquées en France. Dessinées à
    Paris, elles sont ensuite produites en région Rhône-Alpes par une PME
    familiale née avant la Seconde Guerre mondiale.

    Voici les quelques informations parues sur La Fabrique hexagonale au cours de la
    semaine passée
    Bonne lecture,
    La Fabrique hexagonale
    contact@lafabriquehexagonale.fr


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  •   Transparence de la vie publique: La France au 22e rang des pays les plus corrompus

    Créé le 03/12/2013

    MONDE - Selon le rapport de l'agence Transparency, l'Afghanistan, la Corée du Nord et la Somalie, sont les mauvais élèves de ce classement...

    L'Afghanistan, la Corée du Nord et la Somalie sont perçus comme les pays les plus corrompus du monde tandis que le Danemark et la Nouvelle Zélande le seraient le moins, selon l'index annuel de l'organisation Transparency International publié ce mardi.

    Cette Organisation basée à Berlin estime que près de 70% des nations dans le monde sont considérées comme un «problème sérieux» de vénalité parmi leurs fonctionnaires. Et aucun des 177 pays étudiés en 2013 n'obtient un score parfait. Transparency International, organisation non gouvernementale, établit chaque année un indice de perception de la corruption au sein des partis politiques, de la police, du système judiciaire et des services publics dans tous les pays, un fléau qui sape le développement et le combat contre la pauvreté.

    Les plus corrompus sont les plus pauvres

    «La corruption affecte le plus les pauvres», commentait l'un des chercheurs de cette organisation, Finn Heinrich. «C'est ce qui ressort du classement: les pays les plus corrompus sont les plus pauvres et, dans ces derniers, ce sont les moins nantis qui en souffrent le plus. Jamais ces nations ne sortiront de la pauvreté si elles ne combattent pas la vénalité», ajoute-t-il.

    Parmi les pays qui ont le plus perdu de points dans l'index 2013 se trouvent la Syrie, déchirée par la guerre civile, ainsi que la Libye et le Mali, tout deux en proie à des conflits militaires majeurs ces dernières années. «La corruption va très souvent de pair avec l'éclatement d'un pays, comme vous pouvez le voir en Libye et en Syrie, deux pays qui ont enregistré la plus forte aggravation de la corruption», ajoute Finn Heinrich.

    «Si vous regardez les pays en bas du classement, vous trouvez aussi la Somalie. Ce sont des pays où le gouvernement ne fonctionne pas de façon efficace et les gens doivent recourir à toutes sortes de moyens pour obtenir des services, se nourrir et survivre».

    En Afghanistan, d'où les forces armées de l'Otan comptent se retirer l'an prochain après y être restées plus d'une décennie, «nous n'avons pas observé de progrès tangibles», constate-t-il.

    Amélioration pour la Birmanie

    En queue de peloton également, la Corée du Nord, «une société totalitaire complètement repliée sur elle même», où des transfuges racontent que la famine aggrave encore la corruption «car vous avez besoin de connaître quelqu'un de corrompu au sein du parti pour survivre».

    Parmi les pays qui «se sont le plus améliorés», bien que partant de très bas, la Birmanie, où la junte militaire au pouvoir a ouvert la porte à un processus de démocratisation. Ce pays, qui a vu les investissements bondir, s'est engagé à respecter des règles de transparence.

    «C'est la seule façon qui permette aux pays d'éviter ce que l'on pourrait appeler la "malédiction des ressources", c'est-à-dire le fait que les ressources soient seulement disponibles pour une très petite élite», dit Finn Heinrich. «C'est notamment le cas du Nigéria et d'autres pays prospères grâce à leur richesse pétrolière».

    «Tous les pays sont menacés de corruption, à tous les niveaux de gouvernement, aussi bien quand il s'agit de délivrer un permis local que lors de la mise en vigueur de lois et de régulations», met en garde la Canadienne Huguette Labelle, présidente de Transparency.

    La France au 22e rang

    L'organisation souligne qu'il est impossible de mesurer à proprement dit la corruption puisque cette dernière est illégale et dissimulée. Pour établir son indice, Transparency rassemble des avis d'experts du problème au sein d'organisations telles que la Banque mondiale, la Banque africaine de Développement, la Fondation allemande Bertelsmann, etc.

    Elle classe les pays sur une échelle de 0 à 100, la nation obtenant «zéro» étant celle perçue comme la plus corrompue. Le dernier classement «dresse un tableau inquiétant», estime Transparency. «Alors qu'une poignée de pays obtient un bon résultat, aucun n'arrive à la perfection. Et plus des deux tiers ont moins de 50», pointe l'Organisation.

    Les trois plus mauvais élèves, l'Afghanistan, la Corée du Nord et la Somalie atteignent huit points, tandis que les deux meilleurs, Danemark et Nouvelle Zélande, affichent 91 points. En queue de peloton, c'est-à-dire entre 10 et 19, se trouvent l'Irak, la Syrie, la Libye, le Soudan et le Sud Soudan, le Tchad, la Guinée équatoriale, la Guinée-Bissau, Haïti, le Turkménistan, l'Ouzbékistan et le Yémen.

    Et en haut du classement, entre 80 et 89, on trouve à côté du Danemark et de la Nouvelle Zélande le Luxembourg, le Canada, l'Australie, les Pays-Bas, la Suisse, Singapour, la Norvège, la Suède et la Finlande. La France obtient en 2013 un score de 71, identique à celui de 2012, ce qui la classe au 22e rang sur 177 pays.


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