•   La France se décide enfin à tourner la page du mercure dentaire

    29 juin 2012,

    dents_mercureAmalgame dentaire au mercure
    © C. Magdelaine / notre-planete.info

    C'est un revirement total de position : « compte tenu des préoccupations environnementales et des questions émergentes relatives aux conséquences de la multi-exposition et aux effets des faibles doses, [...] les autorités françaises ne s'opposent pas à une suppression des amalgames au mercure dans le traitement de la maladie carieuse. »[1]

    Nous félicitons vivement les ministères de l'Environnement et de la Santé qui, rompant enfin avec l'argumentaire d'une Afssaps totalement compromise dans ce dossier, arrachent la France, consommatrice du tiers des amalgames de toute l'Europe[2], à la place honteuse où elle campait jusqu'à présent[3]. Nous croyons que cette annonce pèsera très favorablement dans le cadre de la révision de la stratégie communautaire et des négociations internationales sur le mercure où elle s'inscrit.

    La victoire est considérable pour le Non Au Mercure Dentaire, qui se bat sur ce dossier depuis quinze ans, ainsi que pour les associations qui l'ont rejointe ces dernières années en dénonçant la toxicité de ces « plombages » dont on a rempli les bouches de tous les Français... alors qu'ils sont composés pour moitié de mercure, une substance si dangereuse qu'elle est interdite de poubelle !

    C'est aussi une belle récompense posthume pour le médecin lanceur d'alerte Jean-Jacques Melet qui, du fait même de son alerte, s'était trouvé en butte à l'hostilité du Conseil de l'Ordre des médecins et de celui des dentistes jusqu'à son suicide, en 2005.

    Cette avancée majeure ne doit pas cependant inviter au relâchement. Il va falloir veiller à ce que la transition vers une dentisterie sans mercure se fasse dans les délais les plus brefs, et s'assurer que les praticiens soient accompagnés dans cette étape délicate. Les dentistes français n'ont pas été suffisamment formés à utiliser des matériaux d'obturation alternatifs, dont la résistance et la longévité dépendent de la qualité de la pose.

    Il va falloir surtout s'assurer que tout travail sur l'amalgame se déroule désormais dans les conditions les plus précautionneuses possible : en effet, c'est quand on fraise l'amalgame qu'il libère le plus de vapeurs de mercure, si bien que, sans protocole rigoureux, ces interventions présentent des risques majeurs d'empoisonnement.

    Il faudra aussi que les patients intoxiqués bénéficient d'une reconnaissance et d'une prise en charge adéquate : à ce jour, ils sont condamnés soit à une errance médicale, soit à s'exiler pour obtenir des soins dans les pays voisins, car les médecins français n'ont appris ni à diagnostiquer ni à traiter l'intoxication chronique au mercure.

    Nous devrons obtenir enfin la prise en charge financière par la Sécurité Sociale de la désintoxication, qui est à ce jour entièrement supportée par les patients, ce qui est inacceptable.

    Faillite de l'Afssaps

    Depuis le commencement de notre action, nous avons pu mesurer combien l'agence sanitaire a fait entrave à l'émergence de la vérité.

    Le rapport de l'Afssaps de 2005 sur le mercure dentaire, qui concluait à l'absence de risques pour la santé, est un modèle d'incompétence et de partialité. Le protocole qu'il instaurait à destination des « personnes qui présentent des troubles qu'elles estiment liés à la présence d'amalgames dentaires » était manifestement destiné à psychiatriser les patients.

    L'arrivée de M. Maraninchi à la tête de l'Afssaps, en février 2011, a fait renaître un peu d'espoir. Les associations, reçues en octobre 2011, ont obtenu le retrait du rapport de 2005 et l'assurance de la mise en place d'une nouvelle expertise, à laquelle elles devaient participer et qui devait être terminée début 2012. Depuis lors les associations, malgré leurs nombreuses relances, n'ont quasiment aucune nouvelle. Nous observons donc, sous le changement de nom (l'Afssaps est devenue l'ANSM en mai 2012) une parfaite continuité des pratiques, caractérisées par un fonctionnement opaque et le mépris de la société civile.

    Dispositifs médicaux : un no man's land réglementaire

    La déontologie de l'Agence n'est pas seule en cause. Le scandale des amalgames dentaires, comme celui des prothèses PIP, a mis en lumière l'incroyable carence sanitaire dont ont pu bénéficier les Dispositifs Médicaux (DM), cet immense ensemble hétéroclite de produits de santé destinés à la prévention et aux traitements médicaux.

    Contrairement à ce qui se passe pour les médicaments, en Europe, c'est aux fabricants qu'incombe la responsabilité de la mise sur le marché des DM, ainsi que la surveillance post-commercialisation. Dans ce processus, l'agence sanitaire joue simplement « un rôle de contradicteur des opérateurs économiques [...] lorsque la sécurité sanitaire et la santé publique sont en jeu. »[4]. Ce système de contrôle est incapable de garantir la santé des patients, notamment en ce qui concerne les DM invasifs (prothèses, stérilets, etc.).

    Pour les DM présentant des risques importants, nous demandons par conséquent :

    1. L'interdiction a priori de toute substance reconnue comme dangereuse pour la santé et/ou pour l'environnement, qu'elle soit Cancérogène, Mutagène et Reprotoxique (CMR) et/ou immunotoxique et/ou perturbateur endocrinien et/ou neurotoxique et/ou Persistant Bioaccumulable Toxique (PBT)[5].
    2. Pour les matériaux exempts de ces substances, la mise en place d'une procédure d'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), sur le modèle des médicaments, incluant des tests de toxicité cellulaire et des études chez l'animal.

    Le Parlement Européen a adopté le 14 juin dernier une résolution allant dans ce sens[6]. Il importe à présent que les législateurs mettent au plus vite un terme à une situation injustifiable où, derrière l'alibi bouclier de la compétence d'agences quasi autocrates, le système de santé lui-même fait encourir aux patients et à l'environnement des risques inconsidérés.

    À ce jour, d'autres Dispositifs Médicaux contenant des matériaux toxiques sont utilisés de manière extrêmement courante : ainsi des composites dentaires contenant du bisphénol A, des poches à perfusion contenant des phtalates ou des prothèses de la hanche en chrome-cobalt. En attendant une évolution de la réglementation européenne, nous attendons de l'ANSM qu'elle se saisisse immédiatement de ces questions.

    Notes

    1. « Observations des autorités françaises en réponse à l'étude préliminaire du cabinet BIO-Intelligence Service sur le mercure dans les amalgames dentaires et les piles, présentée le 26 mars 2012. » Le rapport de BIOIS et les contributions des parties prenantes sont disponibles en ligne.
    2. Donnée issue du rapport de BIOIS, p. 48.
    3. En 2010, la France avait été le seul pays de la communauté européenne à s'opposer officiellement à l'abandon des amalgames, sur avis de l'Afssaps.
    4. A. Audry, J.-Cl. Ghislain, Le Dispositif Médical, Que sais-je, PUF, 2009, p. 30. M. Ghislain est directeur de la Direction de l'Evaluation des Dispositifs Médicaux (Dedim) à l'ANSM. A ce titre, il est responsable du rapport de 2005 sur le mercure dentaire ainsi que de sa présente actualisation. En outre, il faut noter que l'agence n'a pas tenu son rôle de « contradicteur » dans ce dossier. A titre d'exemple, il est de sa compétence de demander qu'un test qu'elle estime nécessaire soit inscrit dans le protocole de marquage CE d'un DM. Un ingénieur matériaux, expert de la corrosion et intervenant en Faculté dentaire, avait adressé début 2004 une lettre à l'Afssaps pointant l'absence de tests reproduisant la situation de l'amalgame en bouche. L'agence ne lui a jamais donné de réponse et n'a pas tenu compte de cet avis d'expert.
    5. Rappelons que le mercure élémentaire des amalgames relève de toutes ces catégories. A l'exception de la neurotoxicité, l'interdiction a priori à laquelle nous appelons s'applique déjà aux pesticides, conformément au règlement de l'UE du 11/07/2009 entré en vigueur le 14/06/2011. Comment expliquer que les produits de santé, notamment ceux que l'on implante dans le corps, échappent à une précaution qui s'impose avec tant d'évidence ?
    6. Résolution du Parlement européen sur les implants mammaires en gel de silicone défectueux fabriqués par la société française PIP

    Auteur     Reseau Environnement Santé   trouvé sur notre-planète.info


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  • Jeûner pour se soigner ?

    Plutôt qu'un recours excessif au médicament, le jeûne pourrait-il être prescrit à des fins thérapeutiques ?

    D'après plusieurs études étrangères, le jeûne permettrait de se soigner. Les réalisateurs de documentaires Thierry de Lestrade et Sylvie Gilman (auteurs de "Le jeûne, une nouvelle thérapie ?") expliquent comment cette thérapie peut porter ses fruits.

    Dans Le Nouvel Observateur, les documentalistes indiquent que le jeûne ne doit pas effrayer et que "le jeûne n’est pas la panacée. Il ne sera pas la solution à lui seul des problèmes de notre système de santé. Mais le jeûne est un révélateur. Révélateur de la capacité à penser autrement." Au Norris Hospital de Los Angeles, un des plus grands centres de cancérologie de Californie, David Quinn, chef du service des essais thérapeutiques explique : "nous suivons avec beaucoup d’intérêt cette piste. Une méthode simple, facile à mettre en œuvre, et pas chère, potentiellement applicable à tous les cancers : pourquoi la négliger ?"

    En France, championne du monde de la consommation de médicaments, le jeûne est "à proscrire en cas de maladie" pour certains. Valter Longo, auteur d'une étude sur le jeûne et la chimiothérapie chez la souris détaille : "c'est difficile d’imaginer que vous pouvez supprimer la nourriture à quelqu’un et qu’il devient plus fort." Ce à quoi le professeur Valentin Nicolaïev ajoute : "c’est encore plus difficile pour un médecin. Jeûner, c’est un peu mettre sa tête à l’envers."


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  • Les gaz d’échappement des moteurs diesel classés cancérogènes


    L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a décidé de classer les gaz d'échappement des moteurs diesel parmi les cancérogènes.

    Le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer), l'agence pour le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a pris une décision majeure : il a décidé de classer les gaz d'échappement des moteurs diesel parmi les cancérogènes. Un classement qui avait été évoqué dès 1988 déjà, rappelle le CIRC. Cette fois, les experts ont estimé qu'il y avait suffisamment de preuves montrant qu'une exposition aux gaz d'échappements de moteurs diesel était associée à un risque accru de cancer du poumon, pour classer ces gaz dans le groupe des cancérogènes certains pour les humains (groupe 1).

    "Les preuves scientifiques sont irréfutables et les conclusions du groupe de travail ont été unanimes : les émanations des moteurs diesel causent des cancers du poumon", a déclaré le président de la réunion, le Dr Christopher Portier cité par l'AFP. Par ailleurs, les experts ont noté qu’il y avait également un risque accru de cancers de la vessie. Le diesel émet un gaz, le dioxyde d'azote (NO2), responsable de maladies respiratoires et cardio-vasculaires. "Etant donnés les impacts additionnels pour la santé des particules diesel, l'exposition à ce mélange chimique doit être réduite dans le monde entier", a ainsi déclaré M. Portier.

    "Ma réaction, c'est : 'enfin!'", a déclaré le Dr Patrice Halimi, secrétaire général et porte-parole de l'association Santé environnement France, qui regroupe 2 500 médecins. "On sait depuis très longtemps que le diesel est un mauvais choix sanitaire, et que cette politique publique [visant à promouvoir un parc diesel en France] est une erreur", a-t-il ajouté. "A la suite de cette reconnaissance par l'OMS, j'appelle à ce que nous mettions en place une politique publique qui soit réellement tournée vers la santé", conclut-il.

    En effet, le diesel s'est fortement développé en France et il équipe près de 60% du parc automobile aujourd'hui (contre environ 25 % en 1995). Réputé meilleur pour le climat que le moteur à essence en générant moins de CO2 au kilomètre, le diesel émet en revanche des particules fines. Selon le ministère de l'Ecologie, ces particules, également émises aussi par le chauffage au bois et l'industrie, seraient en France à l'origine de quelque 42.000 morts par an.

     


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  • Une crise sanitaire généralisée et silencieuse

    CosmétiquesCosmétiques contenant des composés chimiques préoccupants
    © C. Magdelaine / notre-planete.info

    Nous les utilisons chaque jour pour notre hygiène et pourtant... Nos cosmétiques contiennent de nombreux composés chimiques qui, au fil du temps, imprègnent notre organisme. Si, chaque composé chimique, pris individuellement semble inoffensif, la multiplication de ceux-ci dans de nombreux produits appliqués quotidiennement favorise "l'effet cocktail" et leur accumulation persistante dans notre corps (urines, sang, cordon ombilical, lait maternel...). Les conséquences sur la santé, ne sont malheureusement pas anodines comme en témoignent la progression inquiétante des cancers, des maladies chroniques, des allergies... Dans le même temps la fertilité diminue dramatiquement, les troubles neurocomportementaux (autisme, hyperactivité) explosent et de nouvelles maladies émergent (hypersensibilité chimique, fibromyalgie...). Une véritable "épidémie mondiale" qui provoque 63 % des décès dans le monde (88 % en Europe) selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
    Sans oublier la pollution généralisée de l'environnement.

    Nous vous proposons de découvrir ici quelques uns des ingrédients chimiques les plus préoccupants pour que vous puissiez les traquer et les éviter !

    Depuis 1998, en Europe, tous les fabricants de cosmétiques sont tenus de suivre la nomenclature internationale des ingrédients cosmétiques (INCI) qui les oblige à préciser, sur l'emballage de leurs produits, la liste complète des ingrédients (sous leur appellation commune) dans l'ordre décroissant de leur quantité.
    De plus, depuis fin août 2006, la Commission Européenne exige des industriels qu'ils répondent à toute demande de renseignements (téléphonique, écrite ou via Internet) provenant d'un consommateur sur les effets indésirables de leurs produits, comme les réactions allergiques. N'hésitez pas à faire valoir votre droit.

    Enfin, nous vous proposons une liste restreinte de fabricants de cosmétiques qui s'engagent à respecter notre santé et notre environnement.

    Les composés chimiques à éviter dans les cosmétiques

    Alkylphénols

    nonylphénol ; nonoxynol ; octylphénol ; propylphénol ; amylphénol ; heptylphénol, dodécylphénol ; méthylphénol (ou crésol) ; éthylpénol (ou xylénol)

    Les alkylphénols sont présents dans les détergents, les cosmétiques, les produits de nettoyage et une large gamme de produits industriels.

    Outre leurs effets très graves sur les milieux aquatiques, l'Union Européenne reconnait un risque potentiel pour la fertilité et pour le foetus. D'ailleurs, le nonylphénol est un ingrédient actif de certains spermicides. De surcroît, les alkylphénols sont des perturbateurs endocriniens[1] qui altèrent les hormones, les organes reproducteurs et stimulent les cellules cancéreuses du sein.

    Source

    BHA

    E320

    Antioxydant et conservateur couramment utilisé dans les aliments (ex : chewing-gums), les emballages alimentaires et les cosmétiques. Le BHA affecte les hormones et les organes reproducteurs chez les rats.

    Source

    Filtres UV

    benzophénone

    Ces filtres courants dans les cosmétiques sont des perturbateurs endocriniens et affectent la reproduction chez des animaux.

    Source

    Formaldéhyde

    Formol ; Formalin ; Formic aldehyde ; Paraform ; Methanal ; Methyl aldehyde ; Methylene oxide ; Oxymethylene ; Oxomethane ; DMDM hydantoin ; Diazolidinyl urea ; Imidazolidinyl urea, Methenamine ; quarternium-15

    Connu sous le nom de formol lorsqu'il est dissout dans l'eau, le formaldéhyde est un Composé Organique Volatil (COV). Il est utilisé comme conservateur antimicrobien.

    Le formaldéhyde est cancérogène par inhalation (selon CIRC), allergisant et irritant (pour les yeux qu'il peut brûler et les bronches en cas d'inhalation). Or, le formaldéhyde contenu dans les cosmétiques pourrait s'en dégager en petites quantités sous forme de gaz résiduel et ensuite être inhalé.
    Les formaldéhydes sont maintenant remplacés en partie par les parabènes, également nocifs pour la santé, on ne les retrouve plus que dans les vernis à ongles.

    Sources

    Huiles et cires de silicone

    Dimethicone ; Cetyl dimethicone copolyol ; Phenyl trimethicone ; Stearyl dimethicone

    Ces substances entièrement synthétiques, dérivées du silicium et contenant des atomes d'oxygène, sont employées dans une multitude de produits.
    La Dimethicone est l'une des matières premières les plus utilisées pour les formules de protection de la peau, de soins capillaires et de rouges à lèvres.

    Si elles sont préférables aux huiles minérales, elles restent nocives pour l'environnement et donc indirectement pour notre santé. Par ailleurs, dans les shampooings, elles auraient tendance à étouffer le cuir chevelu.

    Ingrédient interdit dans les produits certifiés Cosmébio.

    Lyral

    Hydroxyisohexyl 3-cyclohexene carboxaldehyde

    Utilisé dans certains savons (Le Petit Marseillais notamment), il s'agit d'un parfum à l'origine de réactions allergiques.

    Source

    Parabène

    E214 à E219 ; butylparaben ; methylparaben ; ethylparaben ; propylparaben ; isopropylparaben ; parahydroxybenzoate de propyle (E216) ; parahydroxybenzoate de méthyle (E218)

    Le parabène est employé dans de très nombreux cosmétiques, produits alimentaires et médicaments pour ses propriétés antibactérienne et antifongique. A l'origine, les parabènes sont apparus pour remplacer d'autres conservateurs comme les formaldéhydes, jugés dangereux.

    Les parabènes peuvent provoquer des allergies (urticaire, dermatite), un veillissement accéléré de la peau avec le soleil. Mais ce qui est plus inquiétant c'est leur capacité à être assimilés par l'organisme.
    Ainsi, plusieurs études ont montré que les parabènes interféraient avec les récepteurs hormonaux et perturbaient l'équilibre endocrinien. De plus, les parabènes pourraient s'accumuler dans le tissu mammaire et favoriser le cancer du sein.

    Une proposition de loi a été adoptée le 3 mai 2011 à l'Assemblée Nationale afin d'interdire les produits contenant certains parabènes. Parmi eux, plus de 400 médicaments.

    Ingrédient interdit dans les produits certifiés Cosmébio.

    PolyEthylene Glycol (PEG)

    PEG-6 ; PEG-8 ; PEG-40 ; PEG-100 ; PEG-150 ...

    Le nombre qui suit la forme abrégée indique le poids moléculaire. Un nombre inférieur à 500 signale une consistance liquide, un chiffre supérieur à 500 une graisse ou une cire.

    Cette famille de composés chimiques de synthèse se retrouvent dans de nombreux cosmétiques (y compris dans les dentifrices comme Sensodyn) en tant qu'agents tensioactifs, détergents, émulsifiants, revitalisants ou humectants pour la peau.

    Outre le fait qu'ils sont extrêmement polluants à produire et contaminent durablement l'environnement, ils contiennent de nombreuses impuretés toxiques (oxyde d'éthylène, 1,4-dioxane, composés aromatiques polycycliques, métaux lourds...). A ce titre, ils sont déconseillés pour des personnes ayant une peau abimée.
    Enfin, ces impuretés sont reconnues cancérigènes dans de nombreux cancers dont, une nouvelle fois, celui du sein.

    Ingrédient interdit dans les produits certifiés Cosmébio.

    Source

    Perfluorés (PFOA, PFOS)

    Il s'agit d'une famille de polymères halogénés utilisés comme revêtement anti-adhérent dans les ustensiles de cuisson (poêle traitée au téflon), les textiles et les produits traités anti-tâches, les emballages et les cosmétiques. Une étude danoise publiée en 2009 les rend responsables de la baisse du nombre de spermatozoïdes chez l'homme.

    Source

    Phtalates

    Parfum ; fragrance ; diéthyl phtalate (DEP)

    Les phtalates sont utilisés comme parfum en cosmétique et leur présence est dissimulée par le terme générique de "parfum" ou "fragrance" : un cocktail de dizaines produits chimiques non identifiés. Ils n'apparaissent donc pas clairement dans la liste des ingrédients.

    Les phtalates s'accumulent dans l'organisme et exercent via leurs métabolites un pouvoir de perturbation endocrine provoquant des atteintes à la reproduction, des malformations des organes, l'obésité, des pubertés précoces ou des cancers du sein et des testicules

    Attention ! Des produits estampillés Cosmébio peuvent contenir des phtalates (ex : gel douche bio Ushuaïa). Ainsi que des grandes marques comme Nivéa.

    Source

    Sodium Laureth Sulfate

    Sodium Laureth Sulfate ; Sodium Lauryl Sulfate ; Laurylsulfate de Sodium

    Le Sodium Laureth Sulfate et le Sodium Lauryl Sulfate sont massivement employés dans de nombreux produits de toilette et d'entretien : savons, shampoings, détergents, dentifrices... Ce sont des agents moussants chimiquement connus en tant que tensioactifs (principe actif qui disperse les corps gras dans l'eau).

    Or, le Sodium Laureth Sulfate est un composé puissant, qui a longtemps été utilisé dans les produits de nettoyage industriel et qui l'est encore chez les mécaniciens pour nettoyer les moteurs de voiture. En effet, c'est un détergent efficace et très peu coûteux pour nettoyer les taches les plus difficiles à traiter. Ainsi, il a pris la place du savon alors que même dans les laboratoires la manipulation de cet élément est très délicate et nécessite une grande protection de la peau. Un composant qui envahit pourtant les produits cosmétiques, ainsi que les shampoings.

    Son utilisation fréquente élimine la protection de la peau et l'expose aux maladies. Utilisé dans les shampoings, il fragilise le cuir chevelu, favorise la formation des pellicules, provoque des irritations, des démangeaisons, emmêle les cheveux, les rend fourchus et peut même entrainer une perte de cheveux (le comble !).
    Malheureusement, le sodium laureth sulfate est également absorbé par l'organisme et agit alors comme un perturbateur hormonal dont les conséquences peuvent être lourdes : syndrome prémenstruel et symptômes de la ménopause, baisse de la fertilité masculine, cancers féminins, dont le cancer du sein.

    L'utilisation de laureth sulfate de sodium est particulièrement déconseillé chez les enfants. En effet, son application cutanée peut affecter le développement des yeux avec des dommages irréversibles.

    Enfin il convient d'être très vigilant : des produits dits naturels et même des produits certifiés Cosmébio contiennent du Sodium Laureth Sulfate (comme les produits L'Arbre Vert). Le mieux c'est encore de vérifier les étiquettes...

    Sources

    Triclosan

    Cloxifenolum, Irgasan, Lexol 300, Aquasept, Gamophen, TCL, DP300, éther de diphényle d'hydroxyle 2.4.4 ; Trichlorine-2

    Le triclosan est un produit de synthèse utilisé depuis plus de 30 ans comme anti-bactérien, antifongique, antiviral, antitartre et agent de conservation. Il est présent dans de nombreux produits notamment désignés comme "antibactériens" ou "anti-microbiens" : produits contre l'acné, produits de premiers soins, savon, dentifrice, rince-bouche, lotion hydratante, crème à raser, déodorant, éponges et serviettes de nettoyage démaquillantes...

    Outre le fait qu'il contamine l'environnement et qu'il contribue à l'augmentation de la résistance des bactéries aux antibiotiques, le triclosan peut perturber le fonctionnement de la thyroïde chez l'humain. De plus, il se dégrade en composés toxiques, cancérigènes, bioaccumulables et persistants. Chez l'Homme, on retrouve du triclosan dans le sang, l'urine ou même le lait maternel.

    Sources

    Notes

    1. Les perturbateurs endocriniens ont la capacité d'interférer, seul ou en cocktail, avec le fonctionnement normal des hormones des êtres vivants. Cette interférence a des conséquences variées sur la santé et le développement du sujet exposé qui peuvent n'apparaître que longtemps après l'exposition ou chez sa descendance. La période d'exposition joue un rôle prépondérant : elle est plus critique au stade embryonnaire. Les impacts potentiels que les chercheurs recensent en premier lieu chez l'animal sont multiples : mauvais fonctionnement de la thyroïde, baisse de fertilité, diminution des éclosions, malformations grossières à la naissance, anomalies du métabolisme, féminisation des mâles, masculinisation des femelles, anomalies de comportement, déficits immunitaires (Réseau Santé Environnement).

    Quelques marques de cosmétiques que nous recommandons

    Quelques rares marques de cosmétiques font l'effort de respecter l'environnement et la santé des consommateurs. En effet, de trop nombreuses marques de cosmétiques utilisent des arguments marketings trompeurs et profitent de leur image rassurante et écologique pour continuer de fabriquer des produits dangereux pour notre santé : elles doivent être évitées, tout comme de nombreuses marques de cosmétiques vendues en pharmacies.
    Enfin, rappelons qu'il faut toujours bien vérifier les ingrédients qui entrent dans la composition d'un produit avant de l'acheter.
    Par défaut, nous déconseillons donc les marques qui ne sont pas listées ci-dessous.

    • Weleda. Créé en 1921, le laboratoire Weleda fabrique des médicaments (homéopathiques) et des cosmétiques naturels et bio (majoritairement issus d'une agriculture bio-dynamique) sous le label NATRUE. En matière de cosmétiques, il propose une large gamme de soins : huiles de massage et de beauté, soins du visage, laits pour le corps, crèmes de douche, déodorants, savons, dentifrices, soins pour hommes, etc.
    • Douce Nature
    • H2bio et H2O

    En savoir plus & sources

    Auteur

    notre-planète.infoChristophe MAGDELAINE, responsable du site


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  •    Nous sommes en 2012 et, pourtant, j'ai encore le droit de vous parler d'alcool sans être obligé de vous mettre en garde comme si vous étiez un enfant de 3 ans avec des slogans du type « L'abus d'alcool est dangereux pour la santé ».

    D'ailleurs, avez-vous déjà réfléchi à l'absurdité de cette phrase sur « l'abus d'alcool dangereux pour la santé » ?

    Le législateur consciencieux qui a décidé d'imposer ça n'a pas réalisé que, par définition, un abus est mauvais pour la santé. Si ce n'était pas mauvais pour la santé, ce ne serait pas un abus !

    Ainsi, l'abus de pruneaux est dangereux pour la santé : si vous vous bourrez de pruneaux, vous pouvez vous abîmer le tube intestinal. L'abus de frites est dangereux pour la santé. L'abus d'eau est dangereux pour la santé : à trop boire d'eau, vous risquez de vous coller une insuffisance rénale !!

    Notez que Bruxelles pourrait ne pas tarder à combler cette lacune réglementaire, et obliger Evian à marquer, en grosse lettre sur ses bouteilles « L'abus d'eau est dangereux pour la santé », si possible avec des photos atroces d'une opération de transplantation d'un rein !

    J'exagère ? Oui, évidemment. Mais j'ai de plus en plus de mal à vivre dans ce monde où tous les adultes sont considérés, a priori, comme des irresponsables.

    Un petit mot pour les victimes de la maladie alcoolique

    Avant d'attaquer sur les bienfaits d'une bonne consommation d'alcool pour la santé, un mot spécial de compassion pour les personnes alcooliques qui lisent ma lettre, ainsi que pour celles qui ont un ou des proches alcooliques. On ne le dira jamais assez : l'alcool détruit des vies, ruine des familles, provoque des souffrances affreuses, chez les personnes qui ont un problème avec l'alcool, et dans leur entourage.

    Mais nous parlons là en fait de la maladie alcoolique, décrite par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme les « troubles mentaux et troubles du comportement » liés à l'utilisation d'alcool.

    Cette maladie touche environ 5 % de la population dans nos pays. (1) Les messages de mise en garde sur les publicités ne leur sont d'aucun secours.  [......]

    Des études scientifiques qui perturbent tout le monde

    Si vous interrogez votre médecin ou votre entourage, chacun a une idée bien précise sur l'alcool, contradictoire avec celle des autres, mais toujours appuyée sur des « études scientifiques » !

    Nous allons y mettre de l'ordre, car les choses ne sont pas simples en effet :

    Rien que ces quelques derniers mois, des chercheurs allemands ont conclu qu'un verre d'alcool par jour suffit à augmenter le risque de cancer du sein, tandis que des scientifiques américains ont trouvé que la consommation d'alcool faible à modérée (« light to moderate ») peut diminuer le risque d'infarctus et d'accident vasculaire cérébral (AVC). (3)

    D'autres études suggèrent que l'alcool peut à la fois aider et empêcher de dormir, (4) ainsi que renforcer et affaiblir les os. (5)

    Que faut-il en conclure pour notre consommation quotidienne d'alcool ?

    Alcool et cancer : la triste réalité

    Il est souvent dit qu'un verre de vin par jour est bon pour la santé mais, dans le cas du cancer, ne pas boire du tout pourrait être la meilleure façon de prévenir la maladie.

    Selon un rapport du World Cancer Research Fund (WCRF) et de l'American Institute for Cancer Research (AICR) – la plus grande étude jamais réalisée sur le mode de vie et le cancer – la consommation d'alcool, même en tout petite quantité, peut augmenter de façon significative le risque de certains cancers, tels que celui de la bouche, de la gorge, des cordes vocales, de l'œsophage, du sein et du colon.

      L'augmentation du risque a été constatée vis-à-vis de toutes les catégories d'alcool – bière, vins et spiritueux – suggérant que le facteur de risque principal est la teneur en éthanol, et non les autres ingrédients dans la boisson. En fait l'éthanol, ou alcool pur, est classé comme agent cancérigène pour l'être humain par l'International Agency for Cancer Research (IACR).

      Bien que toutes les preuves ne se rejoignent pas, par exemple la recherche sur le cancer du rein suggère que l'alcool puisse au contraire avoir un effet positif contre le cancer, la conclusion du rapport du WCRF-AICR est claire : « Du point de vue de la prévention du cancer, le meilleur niveau de consommation d'alcool est zéro. ». (6)

      Mais plutôt que de recommander que nous évitions totalement l'alcool, les auteurs conseillent de « limiter la consommation à deux verres par jour pour les hommes et un par jour pour les femmes. » Un verre contient environ 10 à 15 grammes d'éthanol.

      Cet avis apparemment contradictoire vient du fait que, tandis que l'alcool paraît augmenter les risques de cancer, il pourrait aussi réduire considérablement le risque de maladies cardiovasculaires. (7)

    L'alcool aide le cœur

      De nombreuses études ont montré que les personnes consommant de l'alcool en quantité modérée, risquent moins que les autres d'être victimes de maladies cardiovasculaires. Dans une méta-analyse – une analyse d'un ensemble d'études scientifiques – des chercheurs canadiens et américains ont constaté que les consommateurs d'alcool avaient moins de risque d'infarctus, d'AVC, et de décès par une de ces causes que les abstinents.

      Un verre par jour a été associé de façon convaincante à une réduction de 14 à 25 % du risque de toutes les maladies cardiovasculaires confondues. Mais boire plus qu'un verre par jour, en revanche, augmente le risque de faire un infarctus mortel. (8)

      Les mêmes chercheurs ont poursuivi leurs recherches sur les mécanismes derrière les effets apparemment bénéfiques sur le cœur. Ils ont pris en compte plus de soixante études sur la consommation d'alcool en relation avec des marqueurs connus de maladies cardiaques, et ont constaté que les quantités modérées d'alcool augmentent de façon significative les taux de « bon » cholestérol HDL circulant dans le corps. Cela pourrait expliquer l'effet protecteur de l'alcool contre les maladies du cœur. (9)

      A noter que, en étudiant l'impact du type d'alcool consommé (vin, bière ou spiritueux), il a été constaté que tous avaient le même effet positif pour le cœur. Cependant, la plupart des études revues portaient sur le vin, et en général le vin rouge, ce qui pourrait avoir biaisé les résultats. Le vin rouge contient en effet des composés végétaux appelés « polyphénols » comme le resvératrol, considérés comme bons pour le cœur.

      Néanmoins, la plupart de ces études sur le vin rouge ont conclu que c'est bel et bien l'alcool contenu dans la boisson qui est la cause des effets positifs pour la santé. Une étude a comparé les effets de la consommation de vin rouge et de vin blanc, avec deux types différents de jus de raisin, l'un riche et l'autre pauvre en polyphénols, sur le niveau de cholestérol sanguin. Le vin blanc comme le vin rouge ont augmenté le niveau de bon cholestérol HDL, alors que le jus de raisin, lui, n'avait aucun effet. (10)

    Proscrire le « binge drinking » à tout prix

    Plus encore que la quantité d'alcool bue, il est crucial d'apprendre à bien boire, et cela veut dire boire à table, en proportion avec la quantité de nourriture avalée. Le « binge drinking », cette pratique qui consiste à avaler de grandes quantités d'alcool brutalement et à jeun, pour « s'envoyer en l'air » (et plutôt en général dans le caniveau), est à proscrire à tout prix.

    Selon le Dr Juergen Rehm, directeur de la recherche sociale et épidémique au Centre des Addictions et de la Santé Mentale (CAMH) de Toronto, « si quelqu'un se saoûle une fois par mois, tout bienfait pour la santé de la consommation d'alcool est effacé ». Ce niveau est atteint quand un homme dépasse cinq verres à la suite, et une femme quatre.

      Les propres recherches menées par le Dr Rehm sur l'alcool et le cœur – une méta-analyse de 44 études co-écrites avec Michael Roerecke – ont révélé que, bien que l'alcool semble protéger contre les maladies cardiaques et diminuer le risque de décès en général, l'effet protecteur n'est pas automatique pour tous les buveurs, même en quantité réduite. Leur étude, publiée dans la revue scientifique Addiction, suggère que la façon de boire pourrait être aussi importante que la quantité d'alcool bue au total. (11)

      Une étude comparant les habitudes de consommation des hommes d'âge moyen à Lille, Strasbourg et Toulouse, ainsi qu'en Irlande du Nord, va dans le même sens. Il a été constaté que, bien que les Français boivent typiquement plus en quantité que les Irlandais, ils ont bien moins de maladies coronaires que les Irlandais, qui ont tendance à s'imbiber.

    Un risque de mourir d'infarctus deux fois plus élevé

      Les buveurs qui pratiquent le « binge drinking » ont presque deux fois plus de risque d'infarctus ou de décès par maladie cardiaque que les personnes qui boivent quotidiennement mais modérément. (12)

      Certains experts sont cependant opposés à la consommation quotidienne d'alcool, même modérée, et conseillent de respecter deux jours d'abstinence par semaine.

      Il semblerait en effet qu'il y ait un risque de maladies du foie si l'on boit tous les jours, selon Sir Ian Gilmore, le conseiller spécial alcool du Royal College of Physicians à Londres.

      Le Dr Nick Sheron, expert du foie à l'Université de Southampton (Grande-Bretagne) confirme : « Si nous regardons quelles sont les personnes qui ont des lésions du foie (cirrhose), elles boivent à peu près toutes de l'alcool quotidiennement. »

      Il conseille d'autant plus de respecter un ou deux jours d'abstinence que cela limite l'accoutumance, et donc la tendance à boire de plus en plus.

    Conclusion

      La consommation d'alcool, donc, diminue le risque de maladies cardiaques tant que vous buvez pendant des repas. Pour limiter les dommages sur votre foie, respectez toutefois deux jours d'abstinence par semaine et évitez à tout prix le « binge drinking ».

      Il est vrai que boire, même de cette façon raisonnable, pourrait légèrement augmenter votre risque de cancer. Cependant, si vous regardez les taux de décès, il apparaît que les buveurs modérés vivent plus longtemps que les abstinents, même en tenant compte du niveau d'éducation et de revenu. (13)

      Enfin, bien que les experts ne soient pas d'accord sur ce qui constitue une dose « modérée » et sûre d'alcool par jour, il est raisonnable de limiter votre consommation à 15 g d'éthanol par jour si vous êtes une femme, autrement dit un ballon de vin rouge ou une canette de 33 cl de bière à 5° d'alcool, et à 30 g si vous êtes un homme (un grand verre de vin ou deux bières).

    Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter, aujourd'hui plus encore que d'habitude,  A votre santé !

    Jean-Marc Dupuis  (Santé et nutrition )  

    Sources de cet article :

    1. les autres 5 % sont les abstinents qui, pour des raisons de goût ou religieuses, ne boivent jamais d'alcool, et qui ne sont donc pas concernés par cette lettre.
    2. Alcohol, 2012 Mar 29 ; Epub ahead of print
    3. Stroke, 2012, 43 : 939-45
    4. Alcohol Clin Exp Res, 2011 ; 35 : 2093-100
    5. Am J Clin Nutr, 2009 ; 89 : 1188-96
    6. « From the point of view of cancer prevention, the best level of alcohol consumption is zero ».
    7. WCRF-AICR, Food, Nutrition, Physical Activity, and the Prevention of Cancer : A Global Perspective, 2007 ; www.dietandcancerreport.org)
    8. BMJ, 2011; 342 : d671
    9. BMJ, 2011; 342 : d 636
    10. Clin Chim Acta, 1996; 246 : 183-93
    11. Addiction, 2012 Jan 9 ; doi:10.1111/j.1360-0443.2012.03780.x
    12. BMJ, 2010 ; 341 : c6077
    13. J Am Geriatr Soc, 2009 ; 57 : 955-62

       Crédit:

      Cet article est une traduction/adaptation de « Alcohol : friend or foe » par Joanna Evans, reproduite avec l’autorisation de l’éditeur. Article publié dans « What Doctors Don’t Tell You », vol 23 n°2. www.wddty.com


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  •  12.04.2012

    Un corps sain sur une planète saine

    Notre alimentation se trouve au cœur de questions essentielles qui concernent la santé et l’environnement, on le sait désormais. C'est pourquoi deux ONG environnementales, WWF et Friends of Europe, viennent de lancer un projet intitulé "LiveWell for Low Impact Food in Europe (LIFE)" visant à définir un régime alimentaire sain et durable en Europe, capable à la fois d'améliorer la santé des citoyens européens et de participer à la réduction des émissions de gaz à effets de serre liées à la chaîne d’approvisionnement alimentaire européenne. Le projet, soutenu par le Programme Life+ de la Commission Européenne, entend "prouver qu’il n’existe pas de contradiction entre une alimentation saine et la réduction de l’empreinte globale sur la planète. Mieux encore, nous tentons de démontrer qu’une alimentation saine, une population saine et une planète saine sont le meilleur chemin à suivre à un moment où le budget de tous se ressert" affirme Tony Long, du bureau des politiques européennes de WWF. En outre, vu qu’un tiers des cancers et des maladies cardiovasculaires est dû à une nutrition de mauvaise qualité, l’amélioration de notre régime pourrait non seulement participer à la protection de l’environnement mais il pourrait également être le principal facteur de réduction de la mauvaise santé en Europe. L’approche de LiveWell couvre à la fois les aspects nutritionnels et environnementaux de la production et de la consommation des aliments, dans un contexte où l’UE s’est engagée à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 20% avant 2020, les produits alimentaires représentant environ un tiers de ces émissions.
    Le projet se concentrera initialement sur trois pays pilotes : La Suède, l’Espagne et la France, qui représentent différents modèles de consommation de produits alimentaires, des géographies et des traditions distinctes. Ces informations seront d’une importance critique pour la rédaction de recommandations en vue d’une politique efficace en Europe. "Il ne suffit pas de demander à la population de choisir une alimentation plus saine ou de réduire son empreinte carbone, il faut opter pour une approche nouvelle du système d’alimentation en Europe. Le projet LiveWell rassemble des personnes issues de l’ensemble de la chaîne alimentaire, de la production jusqu’au commerce de détail et à la consommation. Car tout le monde a un rôle à jouer pour soutenir un régime plus sain et plus durable", insiste Mark Driscoll, directeur de la politique de consommation durable et directeur du programme One Planet Food au sein de la branche anglaise de WWF.


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  • 17 avril France 2 à 23h : 'La mort est dans le pré ' 
    La nocivité des pesticides sur le déclin des abeilles prouvée
    17 avril France 2 à 23h : 'La mort est dans le pré ' un film important 
    17 avril France 2 à 23h : 'La mort est dans le pré ' , un film d'Eric Gueret sur les dégâts des pesticides sur la santé des agriculteurs. Un film essentiel à voir pour comprendre l'envers du décor du système agricole actuel basé sur les pesticides . Générations Futures a contribué à ce film. ..faites connaître ce film autour de vous en faisant buzzer cette annonce !! :
    Pour voir la bande annonce du film c'est ici 
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=U3Ezfjz0xvA

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  • additifs alimentaires

    Les additifs alimentaires sont des produits ajoutés à la nourriture.
    Ils doivent être écrit sur l’emballage, dans la liste des ingrédients.

    La définition officielle d’un additif alimentaire est une substance habituellement non consommée comme aliment en soi et habituellement non utilisée comme ingrédient caractéristique dans l’alimentation, possédant ou non une valeur nutritive, et dont l’adjonction intentionnelle aux denrées alimentaires, dans un but technologique au stade de leur fabrication, transformation, préparation, traitement, conditionnement, transport ou entreposage, a pour effet, ou peut raisonnablement être estimée avoir pour effet, qu’elle devient elle-même ou que ses dérivés deviennent, directement ou indirectement, un composant des denrées alimentaires.

    Les additifs alimentaires sont des produits ajoutés aux produits alimentaires dans le but d’en améliorer la conservation, l’aspect, le goût, etc.

    Les colorants alimentaires, les conservateurs, les émulsifiants, épaississants, stabilisants, gélifiants, les exhausteurs de goût et les édulcorants sont des additifs alimentaires. 

    On peut classer les additifs alimentaires dans trois catégories :

     Les additifs inoffensifs pour la santé.

     Les additifs avec une polémique : certains rapports de santé dans le monde considèrent que l’additif comporte un danger et d’autres non.

     Les additifs dangereux pour la santé. 

    La liste des additifs alimentaires dangereux pour votre santé :

     Le Propylène Glycol E1520 ou Anti-gel pourrait être dangereux.
    Voici des informations complémentaires :
    Le seul cas ou le Propylène Glycol est utilise comme antigel, c’est pour obtenir un antigel très cher, utilisable dans les chambres froides alimentaire, la ou une fuite non détectée ne doit pas contaminer la nourriture.
    Associer antigel et Propylène Glycol sans explication, est trompeur. En effet le public a dans l’esprit que l’antigel est très dangereux, car le seul qu’il manipule est celui de voiture hautement toxique a base d’éthylène glycol (éthylène =/= propylène). L’utilisation de Propylène Glycol comme antigel certifié pour l’agro alimentaire, est un point pour sa non toxicité. Le Propylène Glycol est aussi beaucoup utilise dans les produit de beauté et comme excipient de médicament.
    Il est aussi utilise pour fabriquer, depuis des décennies, la fumée dans la discothèque ou le cinéma (le Propylène Glycol se vaporise a 55-60°), sans jamais avoir eu de problème d’intoxication rapporté.
    Le seul rapport connu a ce jour sur le Propylène Glycol est celui de l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) il date de 1994 et conclu en substance, de la non toxicité du produit aussi bien pour l’ingestion en forte dose, l’inhalation et le contact cutané. (inrs.fr/INRS-PUB/inrs01.nsf/inrs01_catalog_view_view/91018D65A315739CC1256CE8005A622A/$FILE/ft226.pdf)

     Le Polyvinylpyrrolidone E1201 et E1202 : il permet de lier des agents de turbidité dans une boisson.
    Risque pour la santé : des fausses couches et des cancers.

     Diphényle E230 : un conservateur de synthèse également utilisé comme pesticide, interdit en Australie.
    Risque pour la santé : des nausées, une irritation des yeux, allergies, etc.

     L’aspartame E951 : il est très utilisé dans les produits lights (boisson, gateaux, chewing-gum, etc.)
    Risque pour la santé : des troubles digestifs, des maux de tête, insomnies, prise de poids, douleurs articulaires, trous de mémoire, crises de panique, infertilité, etc.

     Acide Cyclamique E952 et sels de Na, Ca : édulcorant de synthèse pour remplacer le sucre.
    Risque pour la santé : Cancers (Additif interdit aux Etats-Unis en 1970, autorisé au Canada et dans d’autres pays.)

     Sucralose E955 : édulcorant 600 fois plus sucrant que le sucre.
    Risque pour la santé : problèmes de foie et de reins.

     Saccharine E954 et sels Na, K, Ca : édulcorant 300 fois plus sucrant que le sucre.
    Risque pour la santé : de nombreuses allergies.

     Sel d’aspartame E962 et Acésulfame-K : fonction similaire à l’aspartame et à acesulfame-k.
    Risque pour la santé : voir les risques pour l’aspartame e951 et l’acésulfame k.

     Xylitol E967 : édulcorant de synthèse reconnu comme cancérigène aux Etats-Unis par la Food and Drug Administration.
    Risque pour la santé : problèmes de reins, évanouissement, acidose, problème d’orientation, etc.

     Acide benzoïque E210 : c’est un conservateur chimique.
    Risque pour la santé : des problèmes de croissance, insomnies, trouble du comportement, etc.

     Acesulfame-k E950 : édulcorant 200 fois plus sucrant que le sucre. Il serait plus dangereux que la saccharine et l’aspartame.
    Risque pour la santé : hausse de cholestérol, cancers, problèmes aux poumons, hypoglycémie, etc.

     Azodicarbonamide E927a ou Azoformamide : additif interdit en Australie et en Allemagne.
    Risque pour la santé : asthme, hyperactivité, insomnies, etc.

     Cire de polyéthylène oxydée E914 : Utilisé comme agent d’enrobage pour traiter les agrumes, légumes, fruits.
    Risque pour la santé : de gros risques si on on ne lave pas les fruits/légumes et également ses propres mains.

     Esters de l’acide montanique E912 : cire végétale utilisé comme agent d’enrobage.
    Risque pour la santé : des allergies.

     Gallate de propyle E310 : un antioxydant de synthèse.
    Risque pour la santé : problème au foie, hyperactivité, cancers, allergies, etc.

     Cire microcristalline E905 : issu du pétrole ou lignite, présent dans les chewing-gums et de nombreuses confiseries.
    Risque pour la santé : problème d’absorption de vitamines et de minéraux, problème au niveau des lymphes et du foie.

     Diméthylpolysiloxane E900 : huile de silicone anti-mousse.
    Risque pour la santé : problèmes au niveau du foie, des reins, cancers.

     Ponceau 4r E124 : c’est un colorant rouge.
    Risque pour la santé : de l’urticaire, asthme, hyperactivité, etc.

     Glycine E640 : support pour additif de synthèse qui peut remplacer le sel.
    Risque pour la santé : retard de croissance, augmentation du taux de mortalité.

     Ethyl matol E637 : cf maltol e636
    Risque pour la santé : voir maltol.

     Maltol E636 : exhausteur de goût.
    Risque pour la santé : des risques de destruction des globules rouges.

     Acide inosinique E630 : exhausteur de goût.
    Risque pour la santé : problème d’asthme, réactions cutanées, allergies, etc.

     Guanylate disodique E627 : exhausteur de goût pour stimuler l’appétit.
    Risque pour la santé : irritation des muqueuses, de l’asthme, etc.

     Glutamate monosodique E621 ou GMS : exhausteur de goût de synthèse très utilisé.
    Risque pour la santé : destruction des neurones.

     Silicate de magnésium E553a : un anti-agglomérant.
    Risque pour la santé : problèmes au niveau de la respiration.

     Talc E553b : un anti-agglomérant.
    Risque pour la santé : problème au niveau de la respiration.

     Silicate aluminosodique E554 : anti-agglomérant utilisé comme colorant.
    Risque pour la santé : alzheimer, problèmes au placenta.

     Acide glutamique E620 : additif très utilisé, pour remplacer le sel.
    Risque pour la santé : asthme, problème de sensibilité du dos et des bras, problème cardiovasculaires.

     Poly phosphates de calcium E544 : utilisé pour augmenter la masse des aliments, interdit en Australie.
    Risque pour la santé : allergies, problèmes de digestion.

     Gallate d’octyle E311 : un antioxydant de synthèse.
    Risque pour la santé : de l’urticaire, des allergies, problème concernant les hémoglobines, etc.

     Phosphates d’aluminium acide sodique E541 : utilisé dans les patisseries, présenté comme neurotoxique.
    Risque pour la santé : problèmes de reins, alzheimer, problèmes de coeur, etc.

     Sulfate d’aluminium E520 : un dérivé de l’aluminium.
    Risque pour la santé : nocif pour les reins, alzheimer

     Monostérate de sorbinate E491 : un anti-moussant utilisé comme colorant par exemple.
    Risque pour la santé : lésion(s) d’organe(s), diarrhées, etc.

     Sucroesters E473 : antioxydant, présent dans de la nourriture pour bébé.
    Risque pour la santé : problèmes de digestion et diarrhées.

     Céllulose microcristalline E460 : un épaississant.
    Risque pour la santé : cancérigène ou non (nombreux tests en contradiction)

     Polysorbate 20 E432 : support de synthèse utilisé dans les desserts.
    Risque pour la santé : problèmes de calculs rénaux, des tumeurs, allergies, etc.

     Edta E385 : un antioxydant, il est utilisé en médecine pour traiter un empoisonnements aux métaux lourds
    Risque pour la santé : problème de digestion, coagulation du sang, etc.

     Gélatine E441 : très utilisé dans les laitages et bonbons.
    Risque pour la santé : nombreuses allergies, asthme.

    D’autres additifs alimentaire à éviter  :

    E214, E235, E474, E472f, E542, E545, E555, E556, E628, E472e, E472d, E472c, E472b, E380, E284, E200, E180, E285, E472a, E629, E631, E632, E521, E522, E523, E525, E517, E518, E515, E513, E514, E512, E510, E508, E507, E469, E509, E496, E495, E492, E493, E477, E479b, E450a, E421, E430, E425, E320, E321, E154, E155, E102, E120, E123, etc.

    Cette liste n’est pas exhaustive, il existe d’autres additifs alimentaires qui sont dangereux pour le bien-être des personnes !


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  • Le “phytothéâtre” ou les dangers des pesticides

     Trouvé sur le blog de Marie-Monique ROBIN

    Dans quelques jours, le tribunal de Lyon rendra publique sa décision concernant l’affaire qui oppose Paul François, l’agriculteur de Charente, victime d’une grave intoxication chimique au Lasso (un herbicide de Monsanto), ayant déclenché de sérieux troubles neurologiques chroniques, et la multinationale américaine. Avant de revenir longuement sur cette affaire, que je relate dans mon livre et film Notre poison quotidien :

    http://www.arte.tv/fr/_C2_AB-Notre-poison-quotidien-_C2_BB-Une-enquete-de-Marie-Monique-Robin---Livre--DVD---VOD/3673748,CmC=3674010.html

    je mets en ligne un tournage que j’ai réalisé au lycée Bonne-Terre de Pézenas, où laMutualité sociale agricole (MSA) organisait un « phyto-théâtre » pour mettre en garde lesfuturs viticulteurs des dangers que leur font courir les poisons agricoles. Je copie aussi les deux pages de mon livre, que j’ai consacrées à cette session de « prévention », et que j’ai intitulées...  « l’impossible prévention »…

    Le montage de la séquence est précédé d'une interview du Docteur Jean-Luc Dupupet, qui était le médecin en charge des risques chimiques à la MSA, au moment du tournage.

    L’impossible prévention

    « La principale difficulté que vous aurez en utilisant les phytosanitaires, c’est d’apprendre à percevoir l’invisible… C’est-à-dire apprendre à savoir que le “produit phyto” que vous aviez au départ dans le bidon s’est retrouvé progressivement dans votre environnement. Vous comprenez, ce n’est pas de la peinture rouge, il ne se voit pas[1]… C’est d’autant plus difficile que le matériel de pulvérisation n’est pas extraordinaire, que les formulations sont difficiles à utiliser et les produits dangereux. Malgré tout ça, il faudra apprendre à gérer votre propre prévention… »

    Surréaliste, la scène se déroule le 9 février 2010, dans le lycée agricole catholique Bonne-Terre de Pézenas (Hérault). Médecin du travail à la Mutualité sociale agricole (MSA), Gérard Bernadac est venu animer une séance de « prévention des risques phytosanitaires » en compagnie d’Édith Cathonnet, conseillère en prévention à la MSA du Languedoc, et du docteur Jean-Luc Dupupet, médecin en charge du risque chimique, venu spécialement de Paris, où se trouve le siège de la mutuelle. La formation s’adresse à une trentaine d’élèves – tous des garçons – de la filière viticulture œnologie, des fils de vignerons qui se préparent à rejoindre l’exploitation familiale[2]. Elle fait partie d’un module qui permettra à ces futurs agriculteurs d’obtenir le « certiphyto », un diplôme autorisant l’usage professionnel des « produits phytopharmaceutiques » et qui sera obligatoire à compter de 2015, en vertu d’une directive européenne d’octobre 2009 « pour une utilisation durable des pesticides ». D’ici là, la MSA a du pain sur la planche, car c’est à elle que le ministère de l’Agriculture a confié la mission de former les utilisateurs, magasiniers et négociants, soit environ un million de personnes. Jusqu’alors, n’importe qui pouvait utiliser les poisons sans aucune formation préliminaire…

    En observant les jeunes lycéens assis bien sagement dans la jolie chapelle de l’établissement privé, je ne peux m’empêcher de penser aux multiples dangers auxquels ils seront immanquablement confrontés au cours de leur activité professionnelle. Chaque année, en effet, quelque 220 000 tonnes de pesticides sont épandues dans l’environnement européen : 108 000 tonnes de fongicides, 84 000 tonnes d’herbicides et 21 000 tonnes d’insecticides[i]. Si on y ajoute les 7 000 tonnes de « régulateurs de croissance » – des hormones destinées notamment à raccourcir la paille du blé –, cela fait environ un demi-kilo de substances actives pour chaque citoyen européen. La France se taille la part du lion, car avec ses80 000 tonnes annuelles, elle est le premier consommateur européen de pesticides et le quatrième consommateur mondial, derrière les États-Unis, le Brésil et le Japon. 80 % des substances pulvérisées concernent quatre types de cultures, qui ne représentent pourtant que 40 % des surfaces cultivées : les céréales à paille, le maïs, le colza et la vigne justement, l’un des secteurs agricoles où l’on utilise le plus de « produits phyto ».

    La formation au lycée Bonne-Terre a débuté par une séance de « Phyto théâtre », un sketch joué par le docteur Bernadac et sa collègue de la MSA pour sensibiliser les futurs agriculteurs aux « bonnes pratiques » permettant d’éviter le pire. Dans son introduction, Édith Cathonnet a d’ailleurs fait un drôle d’aveu : après avoir énuméré toutes les phases du travail qui comportait des « risques » – l’ouverture du bidon, la préparation de la « bouillie », le remplissage ou nettoyage de la cuve, l’épandage lui-même surtout si la cabine n’est pas étanche ou souillée, etc. –, elle a fini par lâcher, comme un cri du cœur : « La façon idéale de se protéger, c’est de ne pas traiter, parce qu’on n’est pas du tout en contact avec le produit ! »

    Puis, au fur et à mesure que se déroulait le « Phyto théâtre » d’un réalisme absolu – j’ai vu ces gestes mille fois sur les fermes de ma commune natale –, j’ai senti le malaise m’envahir. Toute la démonstration reposait en effet sur l’usage de la combinaison de cosmonaute que les agriculteurs sont censés porter pour se protéger, avec les incontournables accessoires que sont les masques à gaz et lunettes de batraciens qui donnent aux paysans des allures d’extraterrestres. Or, trois semaines plus tôt, le 15 janvier 2010, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) avait publié un rapport très inquiétant sur l’inefficacité de ces combinaisons[ii]. Dans leur étude, les experts y expliquaient en détail qu’ils avaient testé dix modèles de combinaison : « Seuls deux modèles sur les dix testés conformément à la norme atteignent le niveau de performance annoncée. Pour les autres combinaisons, le passage des produits chimiques a été quasi immédiat à travers le matériau de trois d’entre elles et à travers les coutures pour deux autres, ce qui constitue des non-conformités graves. Les trois dernières sont à déclasser pour au moins une substance. »

    Enfonçant le clou, ils constataient que les tests réalisés par les fabricants « sont réalisés en laboratoire dans des conditions trop éloignées des conditions réelles d’exposition. Les facteurs essentiels, tels que la durée d’exposition, la température extérieure, le type d’activité, la durée de contact n’entrent pas en considération ». Et leur conclusion était sans appel : « Un contrôle de conformité de l’ensemble des combinaisons de protection contre les produits chimiques liquides présentes sur le marché doit être réalisé et les combinaisons non conformes retirées sans délai. »

    [1] C’est moi qui souligne.

    [2] La présence de mon équipe de tournage a été signalée sur le site du lycée : <www.bonne-terre.fr>.

    [i] Pesticide Action Network Europe et MDRGF, « Message dans une bouteille ». Étude sur la présence de résidus de pesticides dans le vin, <www.mdrgf.org>, 26 mai 2008.

     [ii] Afsset, « L’Afsset recommande de renforcer l’évaluation des combinaisons de protection des travailleurs contre les produits chimiques liquides », <www.afsset.fr>, 15 janvier 2010.


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  • Communiqué de presse du 24 janvier 2012

    Vaccins avec aluminium

    L’industrie méprise les chercheurs indépendants et insulte les malades

    Dimanche soir, sur France 5, a été diffusé le documentaire de Valérie Rouvière « Aluminium, notre poison 

    quotidien ». Il est toujours visible  sur le web (http://www.pluzz.fr/aluminium-notre-poison-quotidien.html). 

    Une rediffusion est également programmée le 29 janvier 2012 à 15h45 sur France 5.

    Plus de 1000 personnes en France sont atteintes de Myofasciite à Macrophages, maladie déclenchée par 

    l’aluminium utilisé comme adjuvant des vaccins. Sachant que cette maladie est inconnue d’une grande 

    partie du monde médical, ce chiffre de 1000 malades  ne reflète qu’une partie de la réalité et  doit être 

    assorti d’un bon coefficient multiplicateur.

    Dans ce documentaire, les scientifiques manifestent clairement leurs inquiétudes. Ils alertent public 

    et autorités sanitaires sur les risques liés à l’utilisation des sels d’aluminium dans les vaccins. Les 

    démonstrations sont convaincantes… Les publications actuelles du Pr Ghérardi et du Pr Authier (INSERM 

    -Hopital H Mondor - Créteil), des canadiens Christopher Shaw et Lucija Tomljenovic, du Pr Christopher 

    Exley (l’un des plus éminents chercheurs sur l’aluminium - Angleterre), du Pr Shoenfeld (l’un des plus 

    éminents spécialistes de l’immunité - Israël) sont présentés. Leurs travaux sont maintenant repris dans de 

    nombreuses publications internationales.

    Le Pr Relyveld (membre de l’Institut Pasteur en 1984) rappelle qu’il s’est battu, avec son collègue le Pr 

    Léry, contre l’abandon du phosphate de calcium. Les publications portant sur les effets toxiques ou les 

    effets indésirables de l’aluminium et de l’hydroxyde d’alumine étaient déjà de plus en plus nombreuses, 

    d’années en  années. Ils avaient prédit les conséquences  désastreuses  liées à l’utilisation des sels 

    d’aluminium dans les vaccins, alors qu’eux-mêmes les avaient retirés des vaccins de l’Institut Pasteur…

    Face à ces travaux de chercheurs indépendants, que découvre t-on ?

    Des industriels qui ne sont préoccupés que par la rentabilité de leurs produits (extrait de l’interview 

    de Marc Girard, directeur scientifique en 1984 de Pasteur Vaccins - fruit de la fusion Pasteur / Mérieux. 

    Ancien directeur général de la Fondation Mérieux, il est actuellement professeur à l’Institut Pasteur) :

    « Avec l’arrivée de Mérieux, si vous voulez, les choses sont devenues beaucoup plus 

    professionnelles. (…) c’était des industriels, c’est là où dans un souci de rationalisation l’Institut 

    Mérieux a dit « écoutez, on laisse tomber le phosphate de calcium, tout le monde fait de 

    l’hydroxyde d’aluminium. » (…) Dans une industrie, c’est toujours plus compliqué d’avoir différents 

    produits qu’il faut mélanger, pas mélanger, éviter de mélanger, etc. C’est plus simple d’avoir une 

    ligne unique. »

    Des industriels qui méprisent les travaux des chercheurs indépendants (Marc Girard):

    « Soyons clairs ! Par rapport aux milliers de millions de doses de vaccins qui sont utilisées dans le 

    monde, ça représente un nombre infime, c’est 3 patients à Créteil ou j’sais pas quoi… »

    Des industriels qui insultent les malades de Myofasciite à Macrophages (Marc Girard) :

    « Je suis en train d’essayer de vous montrer que le tout n’est pas de se concentrer sur le pauvre 

    clochard qui est malheureux, mais que il y a aussi le reste de la communauté. »  

    Des industriels irresponsables qui suppriment sans  conscience ni  état d’âme le seul vaccin  ne 

    comportant pas d’aluminium répondant à l’obligation vaccinale (Yann Léocmach - Actuel directeur 

    scientifique de Sanofi-Pasteur) :

    « Je n’ai pas connaissance de vaccins DTPolio, par exemple, sans aluminium dedans.(..) y’a, 

    alors y’a, y’a un vaccin qui était avec de l’aluminium qui a été retiré en 2008, mais il contenait de 

    l’aluminium aussi. (…) j’suis désolé, j’peux pas, euh…(…) le DTP de Sanofi Pasteur MSD, il est 

    avec aluminium, aussi. »

    Quelques jours plus tard … « Après vérification, je vous confirme que le vaccin DTPolio ne 

    contient pas d’aluminium. »

    Commentaires de Valérie Rouvière : Sanofi a bien fabriqué un DTP sans aluminium, mais nous 

    ne saurons pas pourquoi il a été supprimé.

    Des autorités sanitaires qui éludent le problème et masquent leur inertie (JH Trouvin - Afssaps):

    « Les 500 cas, encore une fois, sont aujourd’hui analysés, nous alertent, ça c’est tout à fait 

    évident, parce que nous continuons à travailler, nous cherchons à mettre en évidence une relation 

    possible entre le vaccin et la pathologie qui nous est déclarée, et nous avons, depuis 20 ans, 30 

    ans que ces vaccins existent, un excellent ce que l’on appelle profil de sécurité au regard de ces 

    vaccins. »

    500 cas, d’après l’Afssaps… Nouvelle défaillance du système de pharmacovigilance…

    Vigilance sur la Myofasciite à Macrophages? Nous avons la preuve que l’Afssaps ne mène aucune veille 

    ne serait-ce que bibliographique sur la toxicité des sels d’aluminium et leurs effets indésirables (voir les

    dossiers E3M sur www.myofasciite.fr ).

    Face à ces attitudes  de mépris, d’incompétence,  de déontologie bafouée, l’association E3M 

    rappelle que, jusqu’à preuve du contraire, les malades  (notamment  atteints de Myofasciite à 

    Macrophages) sont encore des êtres dignes de respect.

    Ces propos indignes relèvent de la justice. L’association E3M  se réserve  donc le droit de mener toute 

    action appropriée.

    Contacts: 

    Didier LAMBERT   Tél : 05 56 21 47 96    Port : 06 72 41 20 21

    Sophie CHEVRY   Tél : 05 16 81 03 07   Port : 06 03 47 59 78  

    Pour nos enfants, pas d'aluminium dans les vaccins !

    Les vaccinations contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) sont obligatoires (art L. 3111-2 et L. 3111-3 du code de la Santé Publique). Elles sont à réaliser avant la scolarisation.

    La grande majorité des vaccins contient un adjuvant à base d'aluminium. Or cet aluminium est un produit dont la toxicité pour le système nerveux est établie.

    Pour répondre à l'obligation vaccinale (Diphtérie/Tétanos/Polio), il n'existe qu'un seul vaccin sans aluminium : le DTPolio® de Sanofi Pasteur MSD. Mais sa distribution est actuellement suspendue.

    Cette pétition (à destination des autorités sanitaires françaises) a pour but d'obtenir que le DTPolio®, vaccin sans aluminium, soit de nouveau disponible. (www.myofasciite.fr)


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