• Creutzfeld-Jacob, le retour

      
    Creutzfeldt-Jakob, le retour

    Lundi 26 Novembre 2012

    Jean-Claude Jaillette - Marianne

    Deux nouveaux cas ont été recensés par l'Institut de veille sanitaire. L'âge des victimes : 19 et 24 ans.


    MAISONNEUVE/SIPA
    MAISONNEUVE/SIPA
    Après une courte absence des écrans radar, la variante humaine de la maladie de la vache folle (ESB), la maladie de Creutzfeldt-Jakob, est de retour. Aucun cas avéré n'avait été recensé par l'Institut de veille sanitaire (INVS) depuis quatre ans. Et voilà que, depuis le début de l'année 2012, deux nouveaux cas apparaissent dans les statistiques. L'identité comme l'âge des victimes sont tenus secrets. Que les caméras ne puissent pas troubler l'intimité des familles des victimes, rien de plus normal. En revanche, des informations essentielles à la compréhension de la maladie, à son mode de transmission et au nombre probable des malades peuvent être tirées de l'âge de victimes. Marianne est parvenu, malgré tout, à savoir que les deux victimes sont âgées respectivement de 19 et 24 ans.

    «La durée minimale d'incubation par voie alimentaire est de huit ans pour les sujets les plus susceptibles, décrypte le Dr Jean-Louis Thillier, auteur d'un rapport sur l'ESB remis à Marie-Odile Bertella-Geffroy, juge d'instruction au pôle santé de Paris. Elle est au maximum de cinquante-deux ans.» Les matériaux à risque ayant été exclus de la chaîne alimentaire depuis 1996, les jeunes gens auraient pu être contaminés alors qu'ils avaient entre 3 et 9 ans. 

      Conclusion : l'âge des deux nouvelles victimes confirme que la contamination s'effectue lors d'une période comprise entre le plus jeune âge et l'adolescence, expliquant le faible nombre des victimes. Dans quelles circonstances ? Avant 1996, les viandes arrachées mécaniquement de la colonne vertébrale des bovins et destinées à la fabrication de hamburgers et de saucisses pouvaient contenir de minuscules morceaux de cervelle ou de moelle épinière, parties de l'animal dans lesquelles se cache le prion, responsable de la transmission de la maladie. De 5 à 10 g suffisent.

    Ces deux nouveaux cas annoncent-ils une nouvelle vague de victimes ? «Compte tenu de leur type génétique, ces victimes font partie de celles qui sont les plus réceptives. Mais la durée possible de l'incubation laisse penser que d'autres, moins sensibles, sont encore à venir.» Bref, l'histoire est loin d'être terminée. Aussi bien chez l'homme que chez l'animal, rendant les précautions, même si elles ont un prix élevé, et notamment le test à l'abattoir, toujours d'actualité. 
     

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :