• 2013    318 p.   16,90 €

        Si vous avez tenté de lire des ouvrages de développement personnel, mais les avez définitivement oubliés dans votre chevet ; si aux longues explications théoriques, vous préférez des illustrations vivantes et plaisantes ; si vous avez décidé de (re)prendre le pouvoir sur votre vie, d'éviter les manipulations dont il vous arrive d'être victime, le tout de manière abordable et concrète, alors ce livre est pour vous !
       Son secret ? Un roman vous entraîne dans une valse étourdissante, celle d'une industrie pharmaceutique qui a fait main basse sur la santé, des années 60 à nos jours, et celle de ses personnages principaux : Jean, industriel sans scrupule cherchant à imposer ses médicaments comme produits de consommation courante, et Clémence, dévouée médecin de campagne, qui se bat pour dessiner les contours d'une médecine adaptée aux besoins de l'humanité.
       A sa suite, un livre des clefs décode les scènes du roman. Comment fonctionnent la manipulation et les jeux de pouvoir ?
      Comment les éviter, en sortir et s'affirmer avec bienveillance ?
       Dans cette partie, trouvez toutes les clefs qui vous aideront à (re)devenir maître de votre vie. Des clefs de développement personnel transmises de façon romanesque, ludique et interactive !
       Fabien Rodhain est auteur de romans, d'essais et de pièces de théâtre. Expert en approches positives, il est engagé autour d'une conviction centrale : le besoin de ré-enchanter le monde, dans une démarche humaniste. Il donne aussi des conférences et intervient dans les entreprises sur ces thèmes.
      Carmen de Wasseige est praticienne en psychothérapie. Experte en Analyse Transactionnelle, elle se passionne tout autant pour les autres approches de développement de la personne, et se plaît à tirer des ponts avec la spiritualité. Pour elle, "l'humain est l'avenir de l'homme".
      

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  •    Le Marché Citoyen et Colibris, un annuaire de plus de 8000 bons plans près de chez vous !
    Vous la connaissez sûrement, mais la carte s’étoffe tous les jours un peu plus ! Découvrez près de chez vous les produits bio, équitables et locaux, AMAP, éco-artisans, mode éthique, écoles alternatives, et bien d'autres choses.  lemarchecitoyen.net
    Un acteur manque ? Remplissez vous-même le formulaire, et faites-le apparaître !

         Jean-François a choisi de mettre à l'honneur deux beaux exemples :

                  La Parent'Aise Alter-Native (Saint James 50240)

        Cette association propose des ateliers de massages bébés, de danse avec bébés, de communication gestuelle, d'éveil Montessori pour les enfants, de création de jouets de récupérations... Découvrez aussi des formations à la communication Faber et Mazlish, ainsi que des temps de partage sur l'allaitement, l'éducation bienveillante et non-violente. Pour amener les enfants vers l'autonomie...   Contact:

    laparentaise.alternative@gmail.com     téléphoner au06-08-02-04-07

    Par courrier à:  Association La Parent'Aise AlterNative

    Communauté de Communes

    18 rue haie de terre              50240 Saint James

                                                           Sur notre page Facebook :  La Parent'Aise Alter-Nat

        Alter'éco 30 (Vauvert, 30600)
    L'association Alter'éco 30 conçoit et diffuse des techniques et outils pour l'autonomie appliquée, communique de l'information en accès libre, organise des stages de formation et propose un accompagnement aux porteurs de projets. Des cercles de compétences permettent d'avancer dans les domaines de l'agro-écologie, l'auto-écoconstruction, l'énergie, l'éducation, les dynamiques collectives...
      Alter'éco 30 se situe à Vauvert, en "Petite Camargue", sur deux hectares qui accueillent une activité agricole d'élevage, un fournil, une maison éco-rénovée, une coopérative de produits bio et locaux auto-gérée, une salle de classe en pédagogie alternative, et différentes activités que vous pourrez découvrir sur leur site :   

       www.altereco30.com


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  •   Jeudi 27 Mars 2014

    Perrine Cherchève   pour Marianne

       Insinuations obscènes, «blagues» déplacées, mains baladeuses, ou pis encore... Selon une étude de l'Ifop le harcèlement sexuel reste un fléau dans les entreprises.


    Illustration - MARJA AIRIO/LEHTIKUVA OY/SIPA
      Illustration - MARJA AIRIO/LEHTIKUVA OY/SIPA
       Insinuations obscènes, «blagues» déplacées, mains baladeuses, ou pis encore... Selon une étude de l'Ifop réalisée à la demande du défenseur des droits, Dominique Baudis, le harcèlement sexuel reste un fléau dans les entreprises : 58 % des femmes estiment qu'il est plus répandu qu'il y a dix ans.

       Une femme active sur cinq dit en avoir été victime, les plus exposées étant les jeunes célibataires précaires travaillant dans un univers masculin, comme l'univers militaire - les récentes révélations de deux journalistes sur les violences sexuelles constatées au sein de l'armée française (la Guerre invisible, éd. Les Arènes et Causette) ont même obligé le ministre de la Défense à diligenter une enquête.

    Quant à l'agresseur type, il n'est pas forcément le patron ou le supérieur hiérarchique, mais bien souvent le «simple» collègue. Une épreuve que les victimes doivent souvent gérer seules (deux tiers des femmes affirment n'avoir pu compter que sur elles-mêmes pour se défendre).

    Et l'on ne voit pas comment les choses pourraient s'améliorer vu que, toujours selon l'Ifop, 82 % des entreprises n'ont aucune politique de prévention en la matière.

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  •  Du  nouveau sur La Fabrique hexagonale…

    Des achats de Noël made in France et moins cher
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/un-shopping-de-noel-made-in-france-et-moins-cher/

    Pour les fêtes de fin d'année, de nombreuses marques et sites de vente en
    ligne proposent réductions, codes promo et autres petits cadeaux. Un bon moyen
    pour les acheteurs qui privilégient le "made in France" de faire quelques
    économies tout en privilégiant l'achat local.

    Des voitures un peu moins nombreuses, mais un peu plus françaises
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/12/des-voitures-un-peu-moins-nombreuses-mais-un-peu-plus-francaises/

    Deux bonnes nouvelles : le parc automobile français diminue ; les
    constructeurs français y progressent aux dépens de leurs concurrents
    étrangers. Selon le dernier communiqué du CCFA – Comité des constructeurs
    français d'automobiles –, les Français ont acheté 4,4% de voitures de moins
    en novembre 2013 qu'en novembre 2012. Sur les onze premiers mois de l'année
    2013, [...]

    Sur Bambins Taquins, les peluches made in France sont à - 25 %
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/11/sur-bambins-taquins-les-peluches-made-in-france-sont-a-25/

    Un gros ours en peluche… C'est encore ce qu'il y a de mieux pour se remonter
    le moral, que l'on soit encore petit ou déjà grand. Aujourd'hui, ces
    « boules » de poils et de réconfort viennent toutes de Chine, ou presque.
    Passe encore pour un panda…
    Presque, mais pas toutes. Quelques mains expertes contiuent en effet de [...]

    Les Revenants, symbole de la renaissance de la série made in France
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/11/les-revenants-symbole-de-la-renaissance-de-la-serie-made-in-france/

    Homeland, Boardwalk Empire, Mad Men, Game of Thrones et autres House of Cards
    occupent les soirées de nombre de téléspectateurs français. Difficile en
    effet de ne pas succomber à l'attrait de ces séries TV américaines, alors que
    les blockbusters cinéma ne présentent plus guère d'intérêt depuis longtemps
    déjà. Au petit écran la créativité, les intrigues [...]

    Aujourd'hui, plus besoin de choisir entre local et bio
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/11/aujourdhui-plus-besoin-de-choisir-entre-local-et-bio/


    Ça bouge dans le bio ! Il y a quelques années, le choix était simple pour
    celles et ceux qui souhaitaient manger raisonné : il pouvait soit acheter bio,
    soit acheter français. Bien sûr, les plus grands groupes proposent depuis
    longtemps de nombreux produits bio. Mais où sont-ils fabriqués ? A quoi bon
    en effet acheter un yaourt [...]

    Petits cadeaux made in France et remise de Noël sur Kdodici.fr
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/11/petits-cadeaux-made-in-france-et-remise-de-noel-sur-kdodici-fr/

    Faire ses courses de Noël avant le gros de la troupe permet d'éviter le cohue.
    C'est déjà beaucoup… En s'y prenant en avance, on peut également trouver
    des produits qui ne seront peut-être plus disponibles plus tard. Enfin,
    certains fabricants, marques ou boutiques en ligne accordent quelques avantages
    à ceux qui anticipent. C'est le cas [...]

    Lainitude, de jolies écharpes en laine fabriquées en France
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/11/lainitude-de-jolies-echarpes-en-laine-fabriquees-en-france/

    Les écharpes Lainitude 100 % laine sont fabriquées en France. Dessinées à
    Paris, elles sont ensuite produites en région Rhône-Alpes par une PME
    familiale née avant la Seconde Guerre mondiale.

    Voici les quelques informations parues sur La Fabrique hexagonale au cours de la
    semaine passée
    Bonne lecture,
    La Fabrique hexagonale
    contact@lafabriquehexagonale.fr


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  • le bon choix au supermarché (Thierry SOUCCAR....)

    2013     320 p.    15,80 € 

    Il existe des milliers d'aliments en supermarché. Comment être sûr(e) de faire le bon choix pour la santé lorsqu'on fait ses courses ? Comment faire la différence entre les produits sains et ceux qui sont bourrés de calories, d'amidon modifié, d'additifs et de graisses dangereuses ? Impossible sans ce livre, devenu une référence.

    Dans cette nouvelle édition entièrement mise à jour, nous avons analysé et évalué plus de 700 aliments du supermarché. Vous n'avez plus qu'à suivre le guide !
    Rayon par rayon, vous identifiez visuellement les produits de bonne qualité nutritionnelle et ceux qu'il vaut mieux éviter. Vous saurez notamment que :

    - Les yaourts Taillefine sont allégés en graisses mais bourrés d'additifs inutiles
    - Les bâtonnets de crabe contiennent plus de sucres que de protéines
    - L'huile isio4 est bien meilleure pour la santé que Fruit d'Or oméga 3 et 6
    - Le jambon sec d'Auvergne est deux fois moins salé que le jambon d'Aoste

    Illustré et simple à utiliser, ce livre est aussi un guide complet de nutrition pratique.

    Revue de presse

      Ce livre a le mérite de la clarté face à l'abondance d aliments transformés, composés d'une liste d'ingrédients interminables et incompréhensibles et de slogans trompeurs. C'est instructif, utile et facile à appliquer. 
    Le Monde

    Les auteurs

      8 journalistes scientifiques et diététiciens de LaNutrition.fr, sous la direction de Thierry Souccar. Basé sur les connaissances scientifiques les plus récentes, un livre rédigé dans l'indépendance la plus absolue.

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  •   Samedi 3 Août 2013 à 16:00

    Journaliste à Marianne. 

     

    On connaissait les arrière-cuisines spécial bactéries et la "vue sur mer" donnant sur le local poubelle. Au point de faire tiquer les autorités chinoises ! Enquête.

    Voilà qui s'appelle prendre les touristes pour des Mickey : ces deux dernières années, le Disney Store des Champs-Elysées, à Paris, a été le théâtre d'une gigantesque arnaque aux clients de toutes nationalités confondues. Le mécanisme était simple : un vendeur infiltré recopiait en douce les données confidentielles des cartes bancaires, qu'il distribuait ensuite à des commerçants complices. Eux les utilisaient pour se rémunérer de ventes fictives (vins, vêtements, et même scooters en fonction de leur spécialité).

    Afin d'optimiser la collecte illicite de ces précieuses données - car, enfin, un seul pékin dans un magasin de peluches, ça se serait vite révélé gagne-petit pour cette ambitieuse clique de plumeurs -, quelques serveurs de restaurants luxueux des alentours furent recrutés pour compléter le dispositif. En mars dernier, quand ils mirent fin à l'entourloupe, les enquêteurs furent stupéfaits par l'ampleur du réseau de complicités, mais aussi par le montant total qu'avait engrangé l'arnaque en moins de deux ans : 14 millions d'euros.

    Quatorze millions d'euros, une paille ! Notre industrie est en berne, le bâtiment s'essouffle et les soldes font un flop, mais il y a bel et bien, en France, une filière en plein boom. Elle échappe, et pour cause, à la statistique nationale : c'est l'arnaque aux touristes. Car, en plus des grands classiques hexagonaux - le chauffeur de taxi qui adapte son itinéraire en fonction de l'exotisme de l'accent, les aigrefins des marchés provençaux qui vous font prendre de l'huile d'olive espagnole pour du nectar local, la «vue sur mer» qui n'est qu'une lucarne sur un timbre bleu, la paillote qui recycle des restes pas très frais de «grandes tables» -, l'inventivité de ce secteur semble sans limites, et ses relais de croissance, innombrables.

    Le dernier en date, le plus spectaculaire sans doute, est l'irrésistible essor du racket des touristes chinois. Selon la Préfecture de police, ces agressions représentent désormais 17 % du total des plaintes déposées par des touristes à Paris.

    C'est que les «nouveaux riches» de l'empire du Milieu viennent de plus en plus nombreux - et en cohortes - visiter la Ville lumière. Ils arrivent avec la solide réputation d'emporter dans leurs valises quelques alléchantes liasses de billets qu'ils comptent dépenser dans les boutiques de luxe de l'avenue Montaigne. Une réputation en partie confirmée par les statistiques : selon le spécialiste de la vente détaxée Global Blue, un vacancier chinois dépense en moyenne 1 470 € en France et consacre 60 % de son budget de voyage au shopping.

     


    Chinois traumatisés

     

    Autant dire que cette nouvelle clientèle constitue une cible de choix pour les détrousseurs de touristes, qui ont réactualisé pour l'occasion de vieilles techniques de pillage qui rappellent ni plus ni moins... les attaques de diligence ! L'une de ces descentes a récemment tant choqué à l'ambassade chinoise que ses représentants s'en sont émus auprès du gouvernement français.

    Le guet-apens s'est déroulé en Seine-Saint-Denis, le 20 mars dernier. Un groupe de 23 touristes chinois venus en France pour un séjour express d'une douzaine d'heures venait de débarquer à Roissy. Destination : les Champs-Elysées pour un shopping frénétique. Le profil idéal pour les détrousseurs, qui les avaient repérés dès leur arrivée à l'aéroport et connaissaient les habitudes de leur tour-opérateur.

    A peine les voyageurs avaient-ils terminé de dîner dans un restaurant du Bourget connu pour accueillir les touristes chinois que trois malfrats se sont rués sur l'accompagnateur et lui ont arraché sa sacoche, rossant quelques-uns des vacanciers au passage. Les passeports du groupe et une grosse somme d'argent en liquide se sont volatilisés.

    Ce fut l'incident de trop. Car, à l'ambassade chinoise, les récits de minibus attaqués - les vitres brisées à coups de marteau ! - sur l'autoroute A1 qui relie Roissy à Paris s'accumulent. Sacs subtilisés dans les halls de grands hôtels, poches fouillées dans le métro parisien ou dans les files d'attente au Louvre - en avril dernier, les surveillants du musée, excédés par l'afflux de pickpockets toujours plus agressifs, se sont même mis à l'arrêt ! -, vol à l'arraché sous la tour Eiffel... l'ambassade de Chine s'est transformée en véritable bureau des pleurs pour vacanciers traumatisés.

    Consciente de la menace commerciale que fait peser ce climat d'insécurité sur le tourisme français, la ministre en charge de cette industrie, Sylvia Pinel, a fini par ordonner le branle-bas de combat. Du coup, le préfet de police a sorti le grand jeu : des patrouilles à VTT et à moto, en civil et en tenue, ont été dépêchées aux alentours des grands hôtels, de Notre-Dame, de la tour Eiffel, des grands magasins, des Champs-Elysées et du Trocadéro.

    A-t-on engagé des sino-supplétifs ? Toujours est-ils qu'un mois à peine après la mise en place du dispositif les autorités annoncent une baisse de 33 % des vols à la tire au Trocadéro, et de plus de 10 % au Champs-de-Mars. L'effet est si spectaculaire qu'on en vient à regretter que le préfet n'ait pas tapé du poing plus tôt. « La recrudescence des vols est très récente, plaide-t-on à la Préfecture de police. Elle est liée notamment à l'afflux de populations venues de l'Est ».

    De nouvelles techniques de rapine sont ainsi apparues dans la capitale, notamment celle de la signature de pétitions. « Par groupe de trois ou quatre, des femmes roumaines proposent d'une main une signature au bas d'un papier à en-tête d'une association humanitaire, explique-t-on, toujours à la préfecture. De l'autre, le bras caché par un journal, elles profitent de la diversion pour fouiller le sac à dos du touriste dont elles ont détourné l'attention. » Cette méthode pourrait bien décrocher la palme de la technique de l'été tant elle s'est généralisée.

    Le "coup de la tache"

     

    En réalité, elle n'est qu'une variante du classique des classiques, pratiqué, lui, dans le métro par des groupes de mineurs. Il consiste à serrer de près un voyageur, à détourner son attention en lui fourrant un papier sous le nez, et à lui faire les poches. « Cible privilégiée à Paris, sur la ligne 1 des Champs-Elysées à Rivoli, la ligne 4 de Châtelet jusqu'à Gare-du-Nord, la ligne 8 à partir de République et la ligne 13 de Montparnasse à Place-de-Clichy », prévient la police.

    Autre variante, le « coup de la tache » est en train de devenir un must du brigandage parisien. Il consiste à tacher le vêtement d'un touriste, puis à se confondre en excuses tout en proposant de nettoyer les dégâts. C'est à ce moment qu'un complice fouille les poches ou le sac à dos.

    Dans son souci de mettre en garde les touristes étrangers, la Préfecture de police a dressé une liste des techniques utilisées par les pickpockets. Attention à celle du « dos à dos », très utilisée par les voleurs en provenance d'Afrique du Nord à la terrasse des cafés quand, la chaleur aidant, les consommateurs posent leur veste sur le dossier de leur chaise.

    Le chapardeur s'assoit de trois quarts derrière la victime et subtilise le portefeuille de la poche intérieure. Les plus habiles, les pros de la klepto, réussissent même à replacer l'objet dans la veste après avoir dérobé l'argent sans attirer l'attention du propriétaire.

    Attention aussi aux sacs à main posés à terre dans les halls de grands hôtels : en dérober le contenu ni vu ni connu - une forme de mise à sac - est la spécialité des malandrins en provenance d'Amérique du Sud. Et prudence, enfin, quand on joue de la Carte bleue.

    « Au cours de ces derniers mois, nous avons noté une recrudescence des exactions sur les distributeurs de billets menées par des mineurs », confirme-t-on à la Préfecture de police. Une fois encore, la technique consiste à détourner l'attention pour soit arracher les billets, soit repérer les chiffres du code confidentiel. Cible privilégiée : les touristes âgés.

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  •   Jean-Claude Jaillette    Journaliste à Marianne.

     

    On connaissait les arrière-cuisines spécial bactéries et la « vue sur mer » donnant sur le local poubelle. Au point de faire tiquer les autorités chinoises ! Enquête.

     


    SEL AHMET/SIPA
    SEL AHMET/SIPA
     

    La mozza... à l'emmenthal !

    Dans la catégorie faussaires de la restauration, certains sont de vrais artistes ! Ainsi la DGCCRF a-t-elle épinglé, en Midi-Pyrénées, un restaurant italien low cost qui roulait sa clientèle (surtout des touristes) dans la farine à pizza. Le menu annonçait du foie gras entier ; il ne s'agissait, en fait, que de pépites de foie gras. La carte promettait une préparation de cèpes ; cette dernière n'en contenait que 50 %. La crème fraîche, elle, n'était qu'une banale crème UHT, et ce qui était vendu pour de la pure mozzarella s'avérait être un mélange à base d'emmenthal aromatisé. Et, cerise sur le tiramisu, la carte s'ornait d'un label « fabriqué maison », alors qu'on ne servait que... des plats cuisinés et des desserts surgelés industriels !

    Ce dernier forfait, cependant, ne risque pas de coûter très cher à notre pizzaiolo de pacotille puisque, à l'occasion de la récente loi sur la consommation, les députés ont décidé que la mention mensongère ne serait pas assimilée à une fraude. Contrairement à ce que les restaurateurs vertueux réclamaient.

    Un autre exemple de tromperie sur les ingrédients : dans le Limousin, où les bovins ont une réputation à défendre, il s'est trouvé un restaurateur rétif au «patriotisme» régional qui faisait passer de la viande allemande pour du steak du cru. Un contrôle a fini par mettre fin à l'embrouille, mais cette dernière a tout de même permis à l'indélicat d'empocher 3 € de plus par steak vendu, soit 3 000 € durant la saison !

    Boui-boui spécial tourista

    Et encore les touristes bernés sur les ingrédients peuvent-ils s'estimer heureux s'ils ne repartent pas avec une intoxication alimentaire ! Car l'hygiène n'est pas le fort de certains établissements saisonniers. Ainsi, en Bretagne, un de ces restaurants estivaux s'était-il transformé en véritable paradis des bactéries : la hotte était « inefficace et suintante de graisse » (dixit le PV de la DGCCRF), les étagères « recouvertes d'éclaboussures de viande nauséabondes et de souillures diverses », et les portes « maculées de saletés et leurs poignées encrassées »... Comble de la cochonnerie, même le lave-main était souillé ! « Un PV a été établi et une injonction de nettoyage a été notifiée », commentent les inspecteurs dans leur procès-verbal. Voilà qui paraît bien léger...

    Dans la catégorie « menace sur les intestins », les stands de restauration sur le pouce installés à l'occasion de manifestations festives (ou même sportives) obtiennent sans doute le premier prix. Un exemple ? Lors d'une descente dans une friterie éphémère du Nord - Pas-de-Calais, la répression des fraudes a saisi 16 kg de denrées périmées et découvert 234 kg de sandwichs, cartons de frites, burgers et merguez stockés à température ambiante alors qu'ils auraient dû se trouver dans des frigos. A la demande de l'administration, le stand a été fermé sur-le-champ.

    Pour traquer les crêperies spécial tourista et les pizzerias sponsorisées Imodium, les inspecteurs de la répression des fraudes ont repéré des techniques à la dernière mode. « A peine ces bouis-bouis démarrent-ils leur activité qu'ils ouvrent un site Internet. Et - surprise ! - alors qu'ils sont encore totalement inconnus, des commentaires les plus élogieux s'accumulent à leur sujet sur les forums », explique Benoît Hass. Une telle malhonnêteté originelle met forcément les limiers sur leurs gardes.

    « Mais, de toute façon, un fraudeur finit toujours par se faire remarquer par ses collègues. Souvent il pratique des prix anormalement bas pour la qualité des produits qu'il prétend vendre, poursuit l'enquêteur des Bouches-du-Rhône. Et ça, ça énerve beaucoup les concurrents qui nous alertent. » Dès lors, plus besoin d'analyses en laboratoire longues et coûteuses quand un simple contrôle des factures suffit.

    C'est ce qui se passe souvent dans le secteur du vin, où la tentation est grande de faire passer le rosé de l'été dépourvu de label pour une AOC (appellation d'origine contrôlée), sous prétexte qu'il est vendu «en vrac», ce qui les rend authentiques. Véniel ? « Pas tant que cela, rappelle Benoît Hass, car c'est toute une filière de qualité qui en pâtit. » Là encore, une simple vérification des factures suffit à démasquer la magouille.

    Ah, nos petits marchés provençaux si charmants et si pittoresques ! Leurs étals débordent parfois de véritables... attrape-gogos en goguette. L'été dernier, un commerçant d'un marché du Sud a ainsi eu l'idée, pour doper ses ventes, d'attribuer de fausses vertus curatives à des fruits déshydratés : notre petit malin a accroché sur son stand la mention « Fruits mangés par les astronautes ».

    Intrigués, les inspecteurs des fraudes en ont prélevé une petite quantité qu'ils ont expédiée dans un laboratoire. Verdict : les fruits de l'espace étaient bourrés de pesticides ! De quoi faire redescendre sur Terre le client sous le charme. 

    CHIFFRES REPÈRES

    Avec 81 millions de touristes par an (soit 10 fois plus qu'il y a quarante ans), notre pays demeure la première destination dans le monde (1).

    137,6 milliards d'euros, soit 7,12 % du PIB (1), c'est ce que pèse la consommation touristique intérieure (69 % générés par les Français, 31 % par les étrangers).

    7e rang des pays jugés les plus attractifs par les touristes du monde entier (2), soit une dégringolade de quatre rangs en un an. En cause : l'arrogance des Français, et l'insécurité qui traumatise particulièrement les Asiatiques.

    (1) Sources : Insee et Direction générale de la compétitivité de l'industrie et des services. (2) Source : Forum économique mondial.

    LES PROMESSES NON TENUES DE LA FRANCE

    La première des arnaques au tourisme, c'est la trahison du rêve. Les formations bâclées et la précarité de nombreux emplois sont trop souvent à l'origine de l'image parfois mitigée que les visiteurs gardent de la France.

    Ce qui choque le plus, c'est la non-cohérence du statut accordé à un établissement avec la réalité de sa prestation. Cela concerne notamment les hôtels français classés en trois et en quatre étoiles. Cette distinction impose avant tout un minimum de service au niveau de l'accueil, de la prise de bagages, des besoins de la clientèle en chambre, de la restauration. De plus en plus souvent, pour préserver leurs marges, les chaînes hôtelières réduisent leurs effectifs au strict minimum. Même dans les quatre-étoiles, il est devenu courant de monter ses bagages soi-même dans la chambre. Le pire se produit dans certains établissements du groupe Accor où le réceptionniste se retrouve seul pour tout gérer, les arrivées, les départs, les réservations, l'installation et les demandes particulières. Résultat, on attend une plombe à la réception, le temps que le malheureux employé, débordé, satisfasse ses obligations. A 150, 200, voire 300 € la chambre, le voyageur est en droit d'exiger d'être traité comme un client et non comme un usager.

    Il faut avoir de l'audace pour appeler chambres de véritables clapiers à lapins. Afin de récupérer de la surface et d'augmenter le nombre de chambres, on n'hésite plus à en choisir une confortable et à la couper en deux. D'autres, sur plan, réduisent drastiquement les volumes pour multiplier les cellules. Résultat, la porte des WC se retrouve à 20 cm de la lunette des toilettes, la paroi vitrée mobile de la douche cogne dans la porte de la salle de bains, la fenêtre ouverte cache le téléviseur mural et il faut marcher de travers entre le mur et le sommier pour gagner son lit. C'est ce que les brochures et guides appellent le «grand confort moderne».

    Si la France reçoit globalement bien mieux qu'avant, les exceptions sont, elles, plus insupportables.

    "IP TRACKING" : VRAIE FRAUDE OU LÉGENDE URBAINE ?

    L'expression est barbare, mais les petits génies du clavier la connaissent bien : l'IP tracking est une fraude qui consiste, pour les sites Internet des compagnies de transport, à utiliser l'adresse IP de leur client (autant dire : la carte d'identité de leur ordinateur) pour faire varier le prix du billet. Ainsi, un Paris-Montpellier à 80 € passerait à 90 € si l'internaute hésite plus d'une dizaine de minutes - histoire de le faire se dépêcher un peu, de peur d'avoir à payer plus cher encore !

    Commune dans les compagnies du monde entier, cette pratique n'aurait pas cours en France, à en croire les démentis outrés des entreprises concernées. Pourtant, les témoignages sont si abondants sur les blogs spécialisés comme «SOS Conso» ou «SOS Voyages» que la députée européenne Françoise Castex (PS) a saisi la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) pour utilisation abusive des données personnelles, et la répression des fraudes, pour pratiques déloyales. Rendez-vous en septembre, date à laquelle la Cnil a promis de donner une réponse.

    LA MAGOUILLE LA PLUS HORRIPILANTE

    Plus c'est gros, mieux ça marche. Proposer de fausses locations de vacances sur un site de location ayant pignon sur rue, réclamer des arrhes ou même la totalité de la location en inspirant confiance à force d'échanges courtois sans jamais donner la moindre preuve de l'existence de la villa, puis disparaître. Voilà la martingale, tellement facile à mettre en œuvre qu'elle réapparaît tous les ans pour plumer de nouveaux pigeons. En 2009, près de 200 personnes avaient cédé à un mirage espagnol.

    Préjudice, 2 millions d'euros. Cette année, la police judiciaire de Nantes a démantelé un réseau proposant des villas à Pornichet, à La Baule, à Saint-Tropez et à Vallauris. Soixante-huit victimes ont été recensées pour un préjudice de 46 000 €. Les chèques arrivaient dans des boîtes aux lettres inutilisées sur la presqu'île de Guérande. Comment y échapper ? Ne jamais envoyer plus de 30 % de la location, se servir de Google Maps, traquer les fautes d'orthographe dans l'annonce et prendre contact téléphoniquement avec le propriétaire.

    QUI RANÇONNE LES TOURISTES ?

    Selon la Préfecture de police, au cours de la dernière semaine de juin, 59 personnes ont été interpellées dans le métro, dont 34 ont été placées en garde à vue. Cinquante-cinq pour cent des interpellés étaient mineurs, dont une partie importante ne dépassait pas les 11 ans. Les touristes chinois représentent la première nationalité visée. Dix-sept pour cent des faits aboutissant à une plainte les concernent.

     


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  •   Little Duck : des tenues d'été made in France pour protéger les bébés
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    Les vêtements anti-UV Little Duck s'adressent désormais aux enfants âgés de 6 mois à 3 ans. En été, les parents se demandent souvent s'il est souhaitable, voire raisonnable, d'aller à la plage accompagnés de leurs bébés. Little Duck les aident désormais à ne plus se poser de question : un vêtements pour le haut, un [...]

    L'alphabet japonais illustré par Madame Mo
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    Madame Mo continue de nous faire découvrir le Japon grâce à de petits objets quotidiens, fabriqués en France. Elle vient ainsi d'enrichir sa collection d'affichettes qui illustrent les caractères de l'alphabet nippon. Chacune comporte une « lettre », un mot dont elle est l'initiale, la prononciation phonétique, les traductions en français et en anglais, le tout joliment [...]

    Fournitures scolaires : acheter made in France sur Internet
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    La rentrée scolaire aura lieu le 2 septembre cette année. Certes, ce n'est pas encore pour demain, mais si l'on veut éviter la cohue dans les magasins, mieux vaut ne pas attendre le dernier moment. Autre option : faire ses courses sur Internet, d'autant qu'on y trouve en général les meilleurs prix et le plus[...]

    Bronzer vite et moins cher grâce à la lingerie made in France de Lemahieu
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    Après la gamme rafraîchissante Lemahieu, c'est au tour des t-shirts et de la lingerie de nuit accélératrice de bronzage de bénéficier de 30 % de remise. Avec ces tenues féminines 100 % made in France, il est désormais possible de préparer sa peau aux rayons du soleil pour qu'elle se colore rapidement une fois les [...]

    Artscope, cartes postales et cartes de vœux fabriquées en France
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/07/artscope-cartes-postales-et-cartes-de-voeux-fabriquees-en-france/

    ANA Productions Artscope® valorise le travail d'artistes peintres français, grâce à l'organisation d'expositions notamment. La création et la fabrication — en France — de cartes postales et de cartes de vœux permet de financer en partie ses activités.

    Sneakers AtelierPM made in France : encore un petit effort…
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/07/sneakers-atelierpm-made-in-france-encore-un-petit-effort/

    Les précommandes des baskets AteliersPM se poursuivent jusqu'au 25 juillet prochain. Pour inciter les internautes à franchir le pas, les fondateurs de la marque proposent une personnalisation complète de leurs sneakers en cuir, intégralement fabriqués en France, à Romans. Certes, il vous en coûtera alors 230 euros, mais non seulement vous aurez aux pieds des [...]

    Lingerie Lemahieu : c'est frais, ça sent bon et c'est fabriqué en France !
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/07/lingerie-lemahieu-cest-frais-ca-sent-bon-et-cest-fabrique-en-france/

    La chaleur est enfin là ! Ça tombe bien, Lemahieu propose quatre « journées rafraîchissantes ». Spécialiste du micro-encapsulage, l'entreprise nordiste a en effet mis au point des textiles qui contiennent différents actifs cosmétiques, en l'occurrence du menthol pur que complètent de la menthe poivrée aux vertus stimulantes et de la menthe arvensis, qui paraît-il tonifie. A [...]

    Orijns : des basiques made in France, pour la femme et pour l'homme
    http://www.lafabriquehexagonale.com/2013/07/orijns-des-basiques-made-in-france-pour-la-femme-et-pour-lhomme/

    Simples, doux et confortables… Ces trois adjectifs définissent parfaitement les vêtements homme et femme créés et commercialisés par Orijns, une toute nouvelle marque parisienne. Des tenues qui sont en outre intégralement fabriquées en France.

    Voici les quelques informations parues sur La Fabrique hexagonale au cours de la semaine passée
    Bonne lecture,
    La Fabrique hexagonale
    contact@lafabriquehexagonale.fr


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  •  Blé moderne : une sorte de plastique

     Nous avons récemment expliqué que les céréales sont un aliment ultramoderne, que l'humanité n'a pas consommé pendant 99,5 % de son existence. Ce n'est qu'il y a 5000 ans que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs se sont mis à en cultiver massivement, alors que l'espèce humaine vit sur Terre depuis 8 millions d'années.

    Notre système digestif n'est donc pas habitué à consommer du blé. L'entrée massive du blé dans l'alimentation ne nous a pas fait de bien sur le plan individuel. La taille, la longévité et l'état de santé de nos ancêtres ont régressé et ce n'est qu'au début du 20e Siècle que nous avons retrouvé la taille de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs.

    Cependant, le blé, qui fut la première céréale à être cultivée, a aussi des avantages qui expliquent que la population humaine se soit mise à augmenter fortement : c'est un aliment très riche en calories ; il est très productif, et permet donc à une population nombreuse de vivre regroupée. Il oblige les nomades à se sédentariser, ce qui permet aux femmes d'avoir plus d'enfants : c'est donc grâce au blé que sont nées les premières grandes villes, avec une division du travail permettant le progrès technique, intellectuel, artistique et scientifique.

    Globalement, le blé a donc été une bénédiction pour l'humanité. Les hommes s'en sont vite aperçus et ils ont pris grand soin de sélectionner les meilleures espèces, c'est-à-dire celle qui résistaient le mieux aux intempéries, et qui produisaient les plus beaux épis.

    Des espèces sélectionnées pour mieux gonfler

    Mais un autre élément entra en ligne de compte dans la sélection des espèces de blé : les Egyptiens découvrirent que, réduit en farine et mélangé à de l'eau et à du sel, certaines sortes de blé hybride pouvaient fermenter, gonfler, et être cuites pour produire du pain, plus agréable à manger que les bouillies et les galettes.

    Les espèces primitives de céréales cultivées par l'homme ne permettaient pas de faire du pain. Comme la farine de riz, de maïs, ou de sarrasin, vous pouviez toujours les mélanger avec de l'eau et mettre de la levure, la pâte ne gonflait pas.

    Pour passer de simple bouillie à l'aspect de pâte élastique et gonflée, il faut que la farine contienne certaines protéines capables de former des liaisons avec l'amidon. Ces protéines, que les chimistes ont appelées les prolamines et les gluténines, forment le gluten. Plus les céréales sont riches en gluten, plus la pâte à tendance à lever, plus votre pain (ou votre brioche, vos gâteaux) seront gonflés et croustillants.

    Le gluten était peu abondant dans la première forme de blé cultivée par l'homme, appelée « engrain sauvage ». L'engrain permettait de faire des galettes qui levaient légèrement, mais non du pain. Mais les Egyptiens réussirent à croiser l'engrain avec une autre plante, pour fabriquer une nouvelle sorte de blé beaucoup plus riche en gluten, dont le nom scientifique est le triticum dicoccum.

    Tout au long de l'histoire, les hommes s'appliquèrent à faire des croisements et à sélectionner les variétés de blé les plus riches en gluten, pour faire les plus beaux pains.

    Plus de gluten dans le blé = consommateurs heureux

    Aujourd'hui, les céréales comme le blé, le kamut, l'orge, le seigle et l'épeautre contiennent jusqu'à 69 % de prolamines parmi leurs protéines, ce qui est énorme.

    Le résultat est que la clientèle des boulangeries est ravie : on peut pour un euro ou deux acheter un pain énorme. Il n'y a qu'une fois qu'on le coupe qu'on s'aperçoit que sa mie a la texture d'une balle de tennis en mousse. Dans la vitrine, il semblait vraiment consistant ! Et les mères de famille sont surprises de constater que leurs enfants, au goûter, ont mangé « un pain entier ». En réalité, c'est que ce pain, malgré sa taille, ne contenait pratiquement que de l'air.

    Autre avantage : l'extraordinaire richesse en gluten des nouvelles farines a permis l'explosion du commerce des viennoiseries, qui prospèrent dans tous les centre-villes, zones commerciales, gares, et jusque sur les quais des RER, dans les souterrains les plus profonds et les plus malodorants de Paris, là où aucun autre commerce ne survit que les distributeurs automatiques de sucreries « Sélecta ».

    C'est qu'il n'y a rien de plus facile que de transformer une minuscule boulette de pâte surgelée en une magnifique brioche dorée, un croissant rebondi, un pain au chocolat luisant. Il suffit d'un four électrique bon marché et d'un salarié sans qualification. On peut revendre une boulette qui a coûté 5 centimes à produire 1 €, voire 1,20 €, aux cadres qui passent et qui ont sauté leur dernier repas.

    Ces mêmes boulettes de pâte se vendent d'ailleurs maintenant également en supermarché et dans les magasins de produits surgelés. Sur les emballages en plastique, les photos sont si appétissantes que vous en croyez à peine vos yeux lorsque vous ouvrez le paquet et que vous en sortez des petits croissants et pain au chocolat en pâte crue, surgelés sous cellophane, désespérément petits et pâles.

    Mais quand vous les mettez au four... miracle ! Ce qui en ressort ressemble en effet, peu ou prou, à ce qu'il y avait sur l'emballage !

    Vous souvenez-vous du film « Retour vers le futur 2 », sorti en 1989, où le héros montait dans une machine à voyager dans le temps l'emmenant en 2015 ? Une scène m'avait marqué, où une grand-mère mettait dans son four une petite pastille ressemblant à du plastique, et en ressortait au bout de quelques secondes une énorme pizza fumante et gratinée, sous les cris d'approbation de ses petits-enfants. Hé bien, nous y sommes. Tous ces prodiges, nous les devons à l'extraordinaire richesse en gluten des "blés" modernes.

    Les nouvelles boulangeries traditionnelles

    Une partie du public s'étant lassée des pains blancs trop peu nourrissants et des pains de mie industriels, certains boulangers dans les années 90 se tournèrent vers des formes plus compliquées de farines, souvent présentées comme « complètes », semi-complètes ou « multicéréales », parce qu'on y avait rajouté du son (l'enveloppe des grains) et/ou des graines.

    Ces pains sont vendus bien plus chers que le pain blanc. Mais ils ne sont pas plus traditionnels, car les variétés de blé avec lesquels ils sont faits sont les mêmes et n'ont tout simplement plus rien à voir avec ce que nos arrières-grands-parents appelaient du blé.

    Des dizaines de chromosomes en plus !

    A la fin du 19e siècle, puis dans les années 60, la recherche agronomique fit de rapides « progrès » pour développer des céréales plus résistantes, plus productives, et plus riches en gluten.

    Hybridations et rétro-croisements aboutirent à l'apparition d'espèces totalement nouvelles, que l'on appelle encore « blé » mais qui sont aussi éloignées du blé naturel qu'un éléphant d'une souris, pour ne pas dire qu'une banane en plastique d'une vraie banane.

    Le « blé » moderne créé dans les années 1970, qui s'appelle Lerma Rojo 64, Siete Cerros, Sonora 64 ou Super X a en effet quarante-deux chromosomes là où l'engrain de nos ancêtres n'en avait que quatorze !! Chez l'être humain, le fait d'avoir un seul chromosome en trop provoque des handicaps (comme dans la trisomie 21) ou la mort.

    De nouvelles protéines que l'homme ne peut pas digérer

    Nos lecteurs qui connaissent la biologie savent que les chromosomes sont des brins d'ADN qui servent à coder des protéines, les « briques » de base qui servent à construire un organisme. Le fait que le blé moderne ait des dizaines de chromosomes supplémentaires implique nécessairement qu'il contient d'innombrables protéines nouvelles, dont beaucoup ne sont pas digérables par l'homme.

    En effet, pour qu'une protéine soit digérée, encore faut-il que le tube digestif fabrique les enzymes adaptées, c'est-à-dire les produits chimiques qui seront capables de les dissoudre. Ce n'est pas toujours le cas, loin de là. C'est parce que vous n'avez pas les mêmes enzymes que la vache qu'elle peut se nourrir d'herbe, et vous non.

    Le blé moderne provoque donc, chez un nombre alarmant de personnes, des problèmes digestifs et des réactions d'intolérance (maladie cœliaque), ou du moins d'hypersensibilité, qui se traduisent par des ballonnements, de la constipation, des maux de tête, des insomnies, de la fatigue chronique, de la dépression, des os fragiles, etc.

    Certains, comme la spécialiste suisse Elke Arod, vous diront que 80 % de la population est intolérante au blé. (1)

    D'autres, comme Julien Venesson, auteur du livre qui vient de paraître « Gluten : comment le blé moderne nous intoxique », note que « six pour cent au moins de la population seraient touchés, certains chercheurs avancent même le chiffre de 35 % ». (2)

    Mais ce qui est sûr, c'est qu'il n'est pas étonnant qu'un nombre de plus en plus grands de personnes se tournent vers le régime « sans gluten ».

    Ce n'est pas une « mode », ni un problème « psychologique ». Le blé moderne est vraiment une nourriture étrangère à l'être humain et, pour certains, cela revient à essayer de manger du plastique.

    Manger sans gluten permet alors vraiment des améliorations de la santé, et il est tout à fait possible que ce soit le cas pour vous également si vous essayez.

    Les céréales ne sont ni bénéfiques, ni même nécessaires

    Vous vous souvenez que, dans ma précédente lettre sur l'apparition de l'agriculture, j'avais expliqué que le blé n'était de toutes façons pas un aliment naturel ni nécessaire à l'être humain. Pendant des millions d'années, nos ancêtres ont évité les céréales, car elles contiennent des anti-nutriments qui bloquent l'absorption des minéraux.

    La propagande gouvernementale mondiale, incitant les populations à mettre les céréales complètes au centre de leur régime alimentaire est donc dépourvue de bon sens, mais aussi de bases scientifiques.

    C'est parce qu'ils se sont massivement tournés vers les céréales, qui sont des « calories vides » que les Américains, puis les Européens, et aujourd'hui les autres populations du monde, connaissent ces épouvantables épidémies d'obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires, devenues aujourd'hui la première cause de mortalité au monde. Ce n'est pas parce que l'on mange « trop gras » ou « trop salé ».

    Tout le monde peut, s'il le souhaite, manger sans gluten

    Manger sans gluten, donc sans blé, ne peut vous faire aucun mal. Bien au contraire, car vous serez obligé de remplacer le blé, le pain, les pâtes, etc., par d'autres aliments de meilleure qualité nutritive.

    Tout le monde peut donc, s'il le souhaite démarrer un régime sans gluten. Mais il est évident que les personnes intolérantes au gluten (maladie coeliaque, 1 % de la population), ou souffrant de « sensibilité au gluten », ce qui est beaucoup plus courant, en bénéficieront encore plus que les autres puisqu'elles verront aussi les symptômes de leur maladie disparaître.

    C'est pourquoi je vous prépare actuellement une prochaine lettre sur les principes d'un régime sans gluten. A noter que, comme vous l'aurez déjà compris, ce régime a la particularité d'être plus agréable à suivre qu'une alimentation normale, puisqu'il remplace des aliments peu nutritifs et au fond sans grande qualité gustative, par des aliments meilleurs pour la santé et... meilleurs au goût.

    A votre santé !

    Jean-Marc Dupuis  (Santé Nature Innovation)


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  •   01/08/2013 

    Contrat « zéro heure » : travailler et n’être payé que s’il y a des clients, possible en France ?

    Elsa Fayner | Journaliste Rue 89
     

      Une horloge en chocolat (Emily Jones/Flickr/CC) 

      Même Buckingham Palace s’y est mis. Durant l’été, la résidence de la famille royale à Londres s’ouvre à la visite, et embauche pour ce faire 350 salariés à temps partiel. A temps parfois très partiel, révélait mardi le site du Guardian : les nouvelles recrues signent des contrats « zéro heure ».

      Selon ceux-ci, les personnes embauchées n’ont aucune heure de travail assurée : tout dépend de la fréquentation. Le contrat – d’une durée de trois à quatre mois – stipule par ailleurs qu’elles n’ont pas le droit de travailler pour un autre employeur, histoire d’être toujours disponibles.

      Deux jours après avoir découvert que la chaîne de magasins de sports Sports Direct appliquait la même méthode à ses 20 000 salariés, le Guardian a également épinglé la Tate Gallery et une chaîne de cinéma bien connue outre-Manche, Cineworld.

    Une telle flexibilité est-elle possible en France ?

    Vais-je travailler demain ?

      L’été, Buckingham Palace emploie des personnes comme vendeurs dans les boutiques de souvenirs, guides (cette année, il y aura une exposition de bijoux royaux par exemple), ou encore agents d’accueil. Le Guardian a pu lire une copie du contrat proposé par le palais, qui date de 2009. La formule qui nous intéresse est alambiquée :

    « Vos heures de travail seront déterminées par le manager et seront tributaires des exigences appliquées aux assistants de vente à Buckingham Palace et, ce, tant que de besoin. »

    Autrement dit, aucune durée minimum de travail n’est garantie, comme le confirme la porte-parole du palais contactée par le quotidien britannique. La porte-parole a cependant refusé de parler de « contrat zéro heure », arguant du fait que les employés bénéficient, les jours où ils sont en poste, de certains avantages : un déjeuner gratuit, un uniforme, des congés payés, etc.

    Le Bureau des statistiques nationales estime que 200 000 travailleurs ont signé un tel contrat en Grande-Bretagne. Mais, d’après le Guardian, « les experts pensent aujourd’hui que ce chiffre est bien plus élevé ».

    Or, le problème, c’est que ces contrats exposent les employés à des réductions soudaines des temps de travail prévus à un moment donné, quand il ne s’agit pas d’annulation pure et simple et ce, à la discrétion des responsables.

    Des dizaines d’employés qui ont signé ces contrats ont également raconté au Guardian que s’ils n’étaient pas disponibles le jour où le manager les appelait, il était peu probable que des heures leur soient à nouveau proposées dans le mois.

    En France, au moins 24 heures par semaine

    A Lille, dans un hôtel quatre étoiles qui accueille le temps d’une nuit des hommes d’affaires, les femmes de chambre étaient employées – en 2006, au moment d’un reportage – par un prestataire extérieur. Chaque soir, elles apprenaient combien d’heures elles auraient le lendemain pour nettoyer les chambres une fois les clients partis et avant que les nouveaux n’arrivent. Une, deux, trois, quatre heures ? Tout dépendait du taux de remplissage de l’hôtel.

    C’est la situation qui, dans l’Hexagone, se rapproche le plus du cas britannique. Comment est-elle possible ? Suffit-il d’être employé à temps partiel ?

    Non, répond Stéphane Béal, directeur du département droit social du cabinet d’avocats Fidal. En France, quand un salarié est embauché à temps partiel, l’employeur doit préciser dans le contrat :

    • le nombre d’heures travaillées (sinon c’est considéré comme un temps plein, d’office) : l’Accord national interprofessionnel, conclu le 11 janvier 2013, impose en outre un minimum de 24 heures par semaine, sauf dérogations – à venir – pour certains secteurs ;
    • la répartition de ces heures : dans la semaine (« Vous travaillerez les lundi, jeudi et vendredi » par exemple), et dans la journée (« Vous travaillerez entre 11 heures et 14 heures. »).

    Prévenir le salarié au moins sept jours avant

    Cette répartition peut cependant varier d’une semaine à l’autre. Quand cette possibilité est bien mentionnée dans le contrat de travail, le salarié doit motiver son refus s’il ne peut venir au nouvel horaire fixé : une obligation familiale impérieuse, un enseignement scolaire, un travail chez un autre employeur, etc.

    En revanche, quand la possibilité n’est pas indiquée dans le contrat, le salarié peut refuser le changement d’horaire ponctuel sans avoir à se justifier. En théorie.

    Quoi qu’il en soit, en cas de changement, le salarié doit en être prévenu au moins sept jours à l’avance, voire trois si un accord collectif a été signé dans la branche.

    Bref, le contrat a temps partiel n’explique pas la situation des femmes de chambre à Lille : elles devraient sinon être prévenues au minimum trois jours à l’avance des changements d’horaires et effectuer un nombre d’heures total fixe chaque mois.

    Des extras aux contrats « zéro heure »

    Pourrait-il s’agir alors de « CDD d’usage », ce qu’on appelle aussi les « extras » ? Quand un traiteur veut embaucher une dizaine d’extras pour une soirée, il signe avec eux un contrat, un CDD, qui fixe le début et la fin de la mission, explique l’avocat Stéphane Béal. Seuls certains secteurs peuvent y avoir recours.

    Il existe une liste, établie par décret, de certains de ces secteurs (hôtellerie, restauration, enseignement, déménagement, etc.). Mais cela ne signifie pas que tous les emplois de ces secteurs puissent être concernés. Surtout, c’est avant tout l’existence d’un usage constant, c’est-à-dire ancien, bien établi et admis comme tel dans la profession, qui fonde la possibilité de recourir à de tels contrats dans un secteur.

    Il se peut donc que les femmes de chambre de Lille aient été employées sous cette forme-là, en CDD d’usage reconduits. Normalement, un CDD ne doit pas être conclu si l’emploi est lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise, faute de quoi il peut être requalifié en CDI.

    Sauf pour les CDD d’usage : il a été admis que des contrats de ce type se succédant régulièrement pendant plusieurs années ne devaient pas être requalifiés en CDI. Par exemple, raconte le site RFsocial, dans le secteur de l’audiovisuel, un salarié qui avait été occupé en CDD d’usage d’octobre 1995 à juin 2000 n’a pas obtenu la requalification de ses contrats en CDI.

    La situation de ces extras-là n’est finalement pas très éloignée de celle des « zéro heure » de Buckingham Palace, si ce n’est qu’elle est limitée à certains secteurs. En revanche, en France, il est interdit d’interdire de travailler pour un autre employeur (sauf pour un concurrent). L’honneur est sauf.


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