• 10 bonnes idées à importer (suite)

     Signaler les nids-de-poule avec son portable et 9 autres idées à importer

    Pascal Riché | Cofondateur Rue 89 (sur le site vous trouverez bien d'autres idées)

    Des câbles pour demander l’arrêt du bus, un drive-in pour faire sa vidange, des interrupteurs sur les prises... Suite de notre tour du monde des bonnes pratiques.

    91 Brader les produits bientôt périmés

    Japon, Etats-Unis, etc.

    Au Japon, raconte dans un commentaire Yoaken, les supermarchés ont pris l’habitude, pour éviter le gaspillage (et permettre aux ménages modestes de faire des économies par la même occasion) de baisser les prix jusqu’à 50% des produits arrivant presque à la date de péremption.

    C’est une pratique que j’ai constatée également aux Etats-Unis : des gros autocollants « -30% » ou « -50% » ornent certains poissons ou morceaux de viande sous emballage.

    Déjà dans certains magasins français...
    Sur Twitter, @AudelineLem nous signale que la chaîne U pratique déjà ces réductions. « Pas mal de supermarchés le font déjà », commente aussi notre riverain Gwanana ; et Xahendir dit déjà avoir vu « des barquettes de légumes préparés (carottes râpées par exemple) » soldées. Déjà importé, donc : -(

    Au Japon, cette pratique touche aussi les légumes un peu défraîchis : ils sont mis sur un stand à côté, à moitié prix. Les yaourts également :

    « Ils sont à -20% puis -30%, tout comme le lait et d’autres produits périssables. Lorsqu’ils vont être périmés dans les deux ou trois jours qui suivent, ils sont mis à -50%. Pareil pour la viande ou le poisson qui sont à -50% la veille de leur date de péremption. »

    Idem pour les produits « traiteur » :

    « Tous les produits “traiteur” ne sont à 100% de leur prix que pendant quatre à six heures (suivant les plats) après leur sortie des cuisines. On peut voir le personnel travailler à travers les vitres, tout est frais et fait sur place.

    A chaque nouvelle heure qui passe, un employé vérifie l’heure de fabrication et colle un “sticker” : -10% puis -20%, puis -30%, puis -50%. A la fin de la journée, il y a peu de choix dans les rayons “traiteur”, mais tout est à -50%. »

    92 Pas de priorité à droite

    Etats-Unis  Aux Etats-Unis, la priorité à droite n’existe pas. La règle adoptée semble complexe, mais elle est assez instinctive :

    • celui qui roule sur l’avenue a toujours la priorité sur celui qui vient de la petite rue adjacente. « Tout le monde le sait et c’est plus sûr », témoigne Lucas, qui vit dans l’Ohio ;
    • si les deux voies qui se croisent sont de même taille, on s’arrête et le premier arrivé au carrefour est le premier à passer. Si deux véhicules arrivent en même temps, c’est celui de droite qui passe d’abord ;
    • si votre voie débouche sur une autre rue mais ne la traverse pas (comme dans un T), vous devez céder le passage aux véhicules qui circulent.

    Généralement, dans les villes, aux croisements de deux rues similaires, l’arrêt est clairement demandé aux automobilistes, grâce à quatre panneaux stop.


    Un carrefour à quatre stops à Washington, parmi des centaines (Google street view)

    Alexandre trouve que là où le principe du « four-way stop » devient « carrément génial », c’est quand il y a une panne des feux de signalisation à une intersection :

    « La règle du “four-way stop” s’applique alors et il n’y a jamais de bordel. »

    Jamais ? Je confirme (après six ans de conduite aux Etats-Unis), malgré ce qu’ont pu en dire certains humoristes.

    Pour Lucas, l’absence de priorité à droite a une conséquence bien concrète :

    « Pas d’accidents dus à des abus de priorité à droite comme c’est le cas souvent en France. »

    En France, c’est vrai que la priorité à droite force sans cesse à faire travailler les neurones : « Hein ? C’est vraiment lui qui a la priorité, lui qui sort de cette ruelle ridicule ? ? ? » Ou pire chez certains : « Merde, ma droite, elle est où ? »....

    93 Des câbles pour demander l’arrêt du bus

    Canada et Etats-Unis   Seer a vécu dans plusieurs villes en France, où elle devait prendre le bus pour se déplacer : Orléans, Strasbourg, Paris. Elle se souvient que les demandes d’arrêt étaient compliquées aux heures de pointe quand on n’avait aucun bouton rouge accessible depuis sa place.

    Elle vit aujourd’hui à Mississauga, au Canada, et n’a plus ce problème :

    « On peut demander l’arrêt en tirant sur un câble qui court le long de la fenêtre. C’est pratique, plus simple et plus efficace que de mettre des boutons partout comme dans les bus strasbourgeois récents. »

    « Yellow bus bell »    Un grand film de Jon Par

    94 Des interrupteurs sur les prises électriques

    Nouvelle-Zélande

    Marine vit en Nouvelle-Zélande. Elle trouve très ingénieux d’avoir imposé des interrupteurs sur toutes les prises électriques. Une lumière s’allume quand le courant passe. 

    Une prise électrique en Nouvelle-10 bonnes idées à importer (suite)Zélande (Marine Roudié pour Rue89)

    « Nous consommons moins d’énergie et cela limite les risques d’électrocution et de faire sauter les fusibles ! »

    L’interrupteur permet de couper l’électricité sans avoir à enlever la prise.

    Bon, le revers de la médaille : il faut souvent vérifier que deux interrupteurs au lieu d’un sont sur la position « on »... Mais cela ne gène pas trop Marine :

    « Ce n’est pas plus gênant que les multiprises avec interrupteurs que nous avons en France. Cela devient une habitude. »

    95 Faire sa vidange en drive-in

    Allemagne et Etats-Unis    Pierre-Jean, en Allemagne :

    « Nous connaissons le fast-food drive-in, le cinéma drive-in et même le supermarché drive-in. Les Allemands, grands amateurs de voitures devant l’Eternel, ont trouvé la solution pour les entretenir proprement et simplement : la vidange drive-in.

    Souvent associé à des stations d’essence et de lavage, il s’agit d’un bâtiment avec cinq ou six fosses, au-dessus desquelles le conducteur place sa voiture. Il reste à son volant tandis qu’un employé vide le carter d’huile et qu’un autre le remplit avec un genre de pistolet. L’opération ne dure pas plus de cinq minutes et se paie par la fenêtre.

    Grâce à l’énorme débit de ces ateliers, la vidange + filtre ne coûte pas plus de 30 euros même pour une grosse berline. Ainsi paré, le véhicule peut retourner brûler de l’asphalte sur les fameuses autoroutes sans limitation de vitesse. »

    La vidange en drive-in est également courante aux Etats-Unis. On en profite pour tester les phares, vérifier le filtre à air, l’état des pneus, etc. Le tout en quelques minutes.

    96 Des sacs-poubelle pour le compost

    Gatineau (Canada)    A Gatineau, dans la banlieue d’Ottawa, chaque habitant dispose de trois poubelles, explique Cathy :

    • une poubelle « normale » pour les ordures ménagères ;
    • une poubelle pour les recyclables (plastique, papier, verre, etc.) ;
    • un sac pour le compost (épluchures de fruits et légumes, sachets de thé, coquilles d’œufs, mouchoirs en papier...).

    Un seul camion, muni de deux compartiments, ramasse les matières en alternance chaque semaine : matières compostables et recyclables ou matières compostables et ordures ménagères.

    « Le compost ainsi fabriqué est redistribué aux habitants de la ville qui le souhaitent ou utilisé par la ville pour les massifs de fleurs. »

    Au final, les ordures ménagères non-recyclables sont rares, témoigne Cathy :

    « Nous avons été surpris d’avoir ainsi zéro déchet, pour deux semaines de séjour. Nous n’avons utilisé que les recyclables et le sac à compost.
    C’est hypersimple plutôt que les bacs à compost compliqués chez nous pour les citadins. »

    Le système existe aussi dans certaines communautés de Montréal ou de Québec.

    97 Des barbecues jetables

    Suisse  Un BBQ jetable

    Lucie vante les barbecues jetables qu’elle trouve en Suisse :

    « Une barquette alu contenant des charbons qu’on enflamme (taille : environ 40x40 cm).

    Une fois les saucisses cuites, il ne reste que la barquette alu : super pratique ! »

    (Notre riverain Trillium signale en commentaire : « Des amis en ont récemment acheté un au fin fond du Maine-et-Loire »... En France, donc !)

    98 Des zones fumeurs dans la rue

    Japon  Notre riverain Thomas écrit :

    10 bonnes idées à importer (suite)« Au Japon, on trouve des zones fumeurs un peu partout, personne ne fume dans la rue en marchant. A l’aéroport de Narita (Tokyo) par exemple quand on sort pour en griller une il faut aller dans une des nombreuses petites zones réservées ; à l’intérieur il y a des cendriers avec d’énormes hottes aspirantes.

    Dans la rue idem il y a des endroits réservés aux fumeurs avec des cendriers installés tout autour. »

     Une zone fumeurs à Tokyo en 2006 (Roy Garner//REX/SIPA)

     99 Des péages pour les voitures dont le volant est de l’autre côté

    Japon Une idée inattendue, proposée par Michel :

    « Au Japon, les “kèkes” aiment bien avoir des voitures avec le volant à gauche, pour frimer. (En effet, comme en Grande-Bretagne et en Thailande, au Japon, on roule à gauche, donc volant à droite).

    Juste pour eux, les sociétés d’autoroutes ont équipé tous leurs péages d’au moins un guichet à gauche.

    Nous qui avons tant de touristes et de camions provenant d’Irlande et du Royaume-Uni, nous ne sommes même pas foutus de faire la même chose à nos péages d’autoroutes. Ne serait-ce pas la moindre des courtoisies ? »

    100  Une appli pour aider à réparer les rues

    Belgique 

    Découverte à Bruxelles par Romain, une application pour smartphone, « Fix my street », assez pratique.

    Elle permet aux citoyens d’aider la collectivité locale à réparer les rues.

    10 bonnes idées à importer (suite)« Ils envoient, avec leur mobile, les photos des nids-de-poule sur la chaussée, trottoirs abîmés, marquages en mauvais état, pistes cyclables partiellement effacées ou revêtements dégradés…

    En précisant la localisation de la photo, vous permettez de renseigner les services de la voirie sur les réparations qu’il y a à effectuer. »

    Sur Twitter, Louis Lepioufle (@LouisLep) nous signale le dispositif « expérimental » de Paris, « Dans ma rue » : une appli et un site inspirés de « Fix my street » et lancés début juillet. 

    Une marmotte nichée dans un nid-de-poule, dans le Montana (Etats-Unis) en mars 2010 (Zack Clothier/Rex Fea/REX/SIPA)


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