• Le logement intolérable. Habitants ... (Pascale Dietrich-Ragon)

    2011    336 p.    25,50 €

     

    Depuis le début du XXIe siècle, l'envolée des prix sur le marché immobilier des grandes villes françaises rend difficile l'accès à un logement de qualité pour une grande partie de la population. À Paris, de nombreuses personnes vivent dans des conditions qualifiées d'« intolérables ». Une politique volontariste de résorption du logement dégradé a été mise en place en 2002. Quels mécanismes conduisent à la relégation dans les marges les plus insalubres du marché immobilier ? Comment les mal logés réagissent-ils face aux priorités institutionnelles de relogement, essentiellement fondées sur l'urgence sanitaire ? Comment vivent-ils leur éventuelle accession au logement social dans des quartiers parfois aisés de la capitale ? Ce livre se fonde sur un travail ethnographique et une enquête auprès d'un échantillon de plus de 500 mal logés interrogés à deux reprises.
     
       Pascale Dietrich-Ragon, docteur en sociologie de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, est chargée de recherche à l'Institut National d Études Démographiques (INED). Elle est membre associée à l'Équipe de Recherche sur les Inégalités Sociales du Centre Maurice Halbwachs

     " La question du mal-logement s'est imposée au centre du débat public depuis plusieurs années, mais le phénomène reste mal cerné, tant quantitativement que, surtout, qualitativement. L'insalubrité, rappelle en effet d'emblée l'auteure, est une notion bien relative. Dans cet ouvrage tiré de sa thèse de sociologie, elle tente ainsi, à partir du cas parisien, d'apporter quelques repères concernant cet espace du logement dégradé. S'y retrouvent ainsi des ménages en marge à la fois du marché privé et de l'habitat social, mais ces populations sont pour autant loin d'être homogènes, tant du point de vue de leurs ressources - au sens large du terme - que de leur attitude face à cette situation. Certains " jouent le jeu " des institutions qui organisent la " course au logement social ", tandis que d'autres en dénoncent des critères qu'ils jugent injustes.

    L'auteure retrace les multiples logiques qui conduisent à cette situation, non sans émailler son analyse de descriptions crues. Et de rappeler que, loin d'être une simple " boîte à habiter ", le logement est un support central de statut et de relations sociales. Si la partie quantitative n'est pas sans poser question, les analyses qu'elle propose n'en sont pas moins éclairantes."


    Igor Martinache
    Alternatives Economiques n° 308 - décembre 2011

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