• Quand le crime paye...

     Le crime paye… plus encore depuis la crise !

      Marianne (15/02/213)

    Le criminologue Alain Bauer et le député UMP Eric Ciotti étaient invités à débattre de la possibilité de « contrôler l’argent du crime » lors de l’Assemblée organisée par Marianne à Nice. Mais pour les deux hommes, la tâche est ardue. La criminalité s’est internationalisée et a connu un regain avec la crise.


    Eric Ciotti (à gauche) et Alain Bauer (à droite) lors du débat animé par Frédéric Ploquin, journaliste à Marianne - Andy Calascione (EDJ)
    Eric Ciotti (à gauche) et Alain Bauer (à droite) lors du débat animé par Frédéric Ploquin, journaliste à Marianne - Andy Calascione (EDJ)
    «Le crime n’est pas en récession ». Ce n’est ni la Cour des comptes qui le dit, ni même l’agence de notation Moody’s. Celui qui décerne ce triple A n’est autre que le criminologue Alain Bauer invité à l’Assemblée organisée par Marianne à Nice autour du thème de « l’éthique et l’argent ». Ce proche de Manuel Valls (qui n’a pas hésité à servir le sarkozysme au pouvoir) s’appuie entre autre sur un rapport de l’Onu qui affirme que les traficants de drogues auraient blanchi 1 600 milliards de dollars pour la seule année 2009 ! Pis : moins d’1% de cette somme aurait été saisie ! Un colossale manque à gagner.

    Pour Alain Bauer, il n’y a pas de mystère :« Pour que le blan chiment fonctionne, il faut un banquier complice ». Et le secteur bancaire sait parfois se montrer peu regardant. Du moins dans certaines parties du monde. Sur les 3 000 banques russes, 60% seraient par exemple contrôlées pas des groupes mafieux.

    La lutte contre l’argent de la criminalité serait-elle pour autant une bataille perdue d’avance ? Des dispositifs existent comme la Plate-forme d’identification des avoirs criminels (PIAC) ou bien encore les Groupes d’intervention régionaux, les fameux GIR mis en place sous Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Pour le député Eric Ciotti, fervent défenseur de ces GIR et « contradicteur » d'Alain Bauer durant la table ronde, ces dispositifs qui frappent aux porte-feuilles sont efficaces. Car si la « sanction » est « financière », en plus d’être « pénale », elle se révèlerait vraiment « dissuasive ». Néanmoins, le mal n'est pas près d'être éradiqué. Loin de là même, les organisations mafieuses s'étant elles aussi internationalisées.

    Pour en venir à bout, les deux experts préconisent entre autres mesures de lutter plus activement contre la fraude à la TVA, de mieux contrôler les flux financiers ou bien encore de réduire les paiements en liquide. Des solutions qui, si elles étaient appliquées, pourraient favoriser le développement et la croissance. Du moins, peut-être. Car les organisations criminelles savent se renouveler et se montrer très imaginatives pour échapper à tout contrôle…

    Par Moussa Sarr - EJD

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