•    Pétition mise en ligne le 16/07/2012

    Elle prendra fin le : 31/12/2012

    La Biodiversité sacrifiée sur l'autel de la productivité La Cour de Justice de l'Union Européenne désavoue Kokopelli et son avocat général

    Plus d'infos

    La Cour de Justice, par sa décision rendue le 12 juillet 2012 dans l'affaire Kokopelli c. Baumaux, vient de donner un satisfecit intégral à la législation européenne sur le commerce des semences.

    Pourtant, le 19 janvier dernier, son Avocat Général nous donnait entièrement raison, en estimant que l'enregistrement obligatoire de toutes les semences au catalogue officiel était disproportionné et violait les principes de libre exercice de l'activité économique, de non-discrimination et de libre circulation des marchandises. (V. ses conclusions)

    Ce changement de cap absolu ne manque pas de nous surprendre et de nous interroger.

    ../...
    La France, dans ce cadre, joue un rôle particulier. Le Ministère de l'Agriculture a dépêché l'une des collaboratrices du GNIS [2], Mme Isabelle Clément-Nissou, auprès de la Commission Européenne (DG SANCO), afin de rédiger le projet de loi ! Mais les conflits d'intérêt, inadmissibles, ne semblent choquer personne au niveau des institutions européennes...

    Ainsi, l'étau se resserre et les perspectives pour la biodiversité n'ont jamais été aussi sombres.

    Et l'Association Kokopelli, qui depuis 20 ans veille avec passion à la préservation du patrimoine semencier européen, bien commun de tous, sans la moindre subvention publique, pourrait donc bien disparaître demain, car son activité, qui gêne l'une de nos sociétés commerciales les mieux installées, ne présente pas d'intérêt pour une "productivité agricole accrue". Cette décision nous sidère, autant qu'elle nous indigne.

    Plus que jamais, Kokopelli a besoin du soutien moral de la population. Car il n'est pas admissible que les variétés anciennes, héritage de nos grands-parents, soient interdites de cité !
    Nous en appelons également à notre gouvernement. La gauche, sous les précédents gouvernements de droite, nous a dit pouvoir compter sur son soutien à de nombreuses reprises. Il est temps maintenant qu'elle transforme ses promesses en actes (en commençant par retirer son mandat à Mme CLEMENT-NISSOU) !

    L'intégrale sur le blog
    http://www.cyberacteurs.org/blog/?p=223

    Texte de la pétition

    Plus que jamais, les sous-signés réitèrent à Kokopelli leur soutien moral. Car il n’est pas admissible que les variétés anciennes, héritage de nos grands-parents, soient interdites de cité !
    Nous en appelons également à notre gouvernement. La gauche et les écologistes , sous les précédents gouvernements de droite, nous ont dit pouvoir compter sur leur soutien à de nombreuses reprises. Il est temps maintenant que la majorité transforme ses promesses en actes (en commençant par retirer son mandat à Mme CLEMENT-NISSOU) !


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    Rettet den Regenwald e.V.

     

    M. Obama, pas d'aliments dans les carburants !

    Le maïs alimente les voitures au lieu de nourrir les gens

    Chers ami(e)s de la forêt tropicale,

    Une sécheresse catastrophique sévit aux Etats-Unis. Les récoltes sont en grande partie détruites. Les prix du maïs et autres céréales explosent. Des millions d'animaux sont abattus à cause du manque de nourriture. La crise menace l'alimentation mondiale et aggravera la faim dans le monde.

    Pourtant des millions de tonnes d'aliments seront utilisés cette année aux États-Unis pour la production de carburant automobile à l'éthanol. La moitié de la récolte de maïs américaine est destinée à l'industrie des agrocarburants. Le gouvernement soutient cette politique par des milliards de dollars de subventions et des taux d’incorporation obligatoire d'éthanol dans l’essence.

    Ecrivons au président Obama pour lui demander de mettre fin à la politique fatale en faveur des agrocarburants. Le maïs et autres aliments ne sont pas à leur place dans les réservoirs des automobiles !
    PÉTITION

    En vous remerciant de votre attention,

    Sylvain Harmat
    Sauvons la forêt (Rettet den Regenwald e.V.)
    info@sauvonslaforet.org
    www.sauvonslaforet.org

     

    Sauvons la Forêt

    Jupiterweg 15, 22391 Hamburg, Allemagne
    info@sauvonslaforet.orgwww.sauvonslaforet.org

    Compte bancaire pour les dons:
    IBAN: DE11430609672025054100
    BIC: GENODEM1GLS

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    Les producteurs boliviens bientôt victimes du succès du quinoa ?

    Publié le 27-07-2012

     

    Le quinoa est la nouvelle « plante miracle » de la FAO pour résoudre la faim dans le monde. Son succès s'étend désormais dans les pays du Nord, ce qui n'arrange pas les problèmes environnementaux posés par cette monoculture.

    La FAO a proclamé 2013 « année internationale du quinoa ». L’organisation des Nations Unies ne tarit pas d’éloges sur cette « céréale de l’avenir », qui doit apporter « une contribution fondamentale dans la lutte de la communauté internationale contre la pauvreté et la faim ». Cet engouement s’explique par la richesse en protéines et en oligo-éléments d’une plante robuste, capable de pousser sur les hauts plateaux andins. Le Président bolivien Evo Morales vient d’ailleurs d’être nommé ambassadeur international de cet aliment. A tout seigneur tout honneur, puisque la Bolivie couvre plus de 70% des exportations mondiales du quinoa.

    Les organisations paysannes négocient les prix

    Le marché du quinoa explose depuis les années 1980 et la Bolivie en est le principal bénéficiaire. Entre 2002 et 2007, le pays a encore multiplié ses exportations par cinq. Les deux-tiers de la production partent ainsi à l’exportation, en grande partie pour satisfaire la demande occidentale. La moitié va aux Etats-Unis et un tiers vers l’Europe. Le positionnement bolivien vers l’exportation ne date pourtant pas de l’intérêt des pays occidentaux pour cette graine. Dès les années 1970, la Bolivie exporte vers le Perou qui absorbe encore aujourd’hui une partie importante de la production bolivienne. « Mais il est très difficile d’avoir des chiffres, la production partant au Pérou principalement en contrebande », estime Thierry Winkel, chercheur à l’IRD.

    L’appétit du Pérou, premier producteur mondial de quinoa, pour cette plante traditionnelle s’explique par la constance de la politique péruvienne en faveur des produits andins. Les qualités du quinoa du sud de l’altiplano bolivien, à gros grains très productifs, suscitent aussi l’intérêt pour cette variété parmi les nombreux quinoas cultivés dans les Andes. Diététique, bio et équitable, cette pseudo-céréale séduit aujourd’hui les consommateurs au Nord. Car le quinoa est bien un produit biologique, dans la mesure où les paysans andins n’utilisent pas de produits chimiques. Avec ou sans certification, le quinoa est aussi relativement équitable, explique Thierry Winkel. Fortes de leur quasi-monopole sur les marchés internationaux, les organisations paysannes boliviennes négocient leurs prix, qui peuvent ainsi doubler d’une année à l’autre selon la qualité des récoltes. Entre 2007 et 2008, le prix aux producteurs est par exemple passé de 890 à 2100 euros la tonne.

    Cultiver du quinoa ailleurs que dans les Andes

    Pour le chercheur, la population de la zone de production a indéniablement connu une importante amélioration de son niveau de vie. « La région a également profité d’un regain d’intérêt de la part des pouvoirs publics et des organismes internationaux ». Le revers de la médaille est la pression supplémentaire exercée sur le milieu. Les surfaces cultivées ont plus que quadruplé en 20 ans. L’extension des cultures dans les zones de plaines, plus exposées au gel, occasionne régulièrement des pertes importantes de récoltes. La monoculture de quinoa a par ailleurs favorisé le développement de parasites et a marginalisé l’élevage, pourtant nécessaire à la production d’engrais. L’augmentation des zones cultivées a également exacerbé les conflits fonciers sur les terres collectives.

    Quelles vont être les conséquences du regain d’intérêt des marchés internationaux ? Evo Morales a déclaré le doublement de la surface nationale de quinoa en 2013. Dans un premier temps, les producteurs boliviens vont donc continuer de voir la demande augmenter. A terme, le succès de leur plante pourrait cependant les disqualifier. En effet, depuis 20 ans la recherche agronomique s’intéresse à cette culture et cherche à l’adapter à d’autres milieux. Sa capacité à pousser sur des sols pauvres et sa résistance à la sècheresse en font une alliée toute trouvée pour l’adaptation au changement climatique. Mais cette plante s’accommode assez mal à nos latitudes. Les plantations pilotes conduites ces dernières années dans le Val de Loire souffrent de l’excès d’humidité et des variations de durée d’ensoleillement journalier inexistantes sous les tropiques.

    Les cultivateurs andins préfèrent leurs semences à celles des sélectionneurs

    En attendant de trouver la clé, les sélectionneurs occidentaux puisent dans les ressources génétiques des quinoas andins. En parallèle, ils travaillent à des améliorations variétales sur l’altiplano, sans que les producteurs locaux soient très concernés par leurs recherches. Une recherche universitaire conclut en effet que la sélection s’oriente en priorité vers la satisfaction des demandes du marché international et non vers des réponses aux problèmes des producteurs. Ces derniers sont d’ailleurs peu intéressés par les semences certifiées. « La très grande majorité des semences utilisées pour la production de quinoa proviennent d’un processus complexe de sélection, stockage, échange et même vente des semences issues de la récolte des agriculteurs », conclut l’étude. Au final, « qui profitera des 5000 ans de sélection de quinoa dans les Andes ? », s’interroge Thierry Winkel.

    Magali Reinert
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  •  Sous Sarkozy, deux rapports officiels signalaient les dérives des centres éducatifs fermés

    Mardi 7 Août 2012   
     

    La droite était lancée dans une fuite en avant en matière de développement des centres éducatifs fermés (CEF), malgré des rapports officiels alarmistes. La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a décidé que l'heure était à la réflexion plutôt qu'à la construction de nouveaux établissements. L'UMP voit rouge.

     

    (Centre fermé situé à l'hôpital-le-Grand, dans le nord de Saint-Etienne - DELAGE JEAN-MICHEL/SIPA)
    (Centre fermé situé à l'hôpital-le-Grand, dans le nord de Saint-Etienne - DELAGE JEAN-MICHEL/SIPA)    
    Christiane Taubira a enfin mis les pieds dans le plat et décrété une pause dans la construction de centres éducatifs fermés. En déclarant à Libération qu’il « faut sortir du fantasme CEF », la ministre de la Justice met un frein au développement de ces centres – aujourd’hui au nombre de 42 – crées en 2002 par l’ancien garde des Sceaux, Dominique Perben. « L'héritage de la précédente mandature prévoyait la transformation de 18 foyers supplémentaires en CEF, j'ai arrêté ça », a-t-elle déclaré. On parlait même à l’époque d’une centaine de centres !
     
    La droite est montée au créneau. L’ancien ministre de l’Intérieur et ami de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, s’en est pris à Christiane Taubira: « Elle privilégie la permissivité à l'endroit des mineurs délinquants ». Le député de Seine-et-Marne et vice-président du Parti radical, Yves Jégo, a aussi fait entendre sa mélodie : « Je constate qu'on détricote tout ce qui a été fait par la précédente majorité ».

    25 000 euros de dégâts

    Il s’agirait donc d’un choix politique, idéologique. Pourtant, à en croire un document rédigé en avril 2012 par la directrice du CEF de Savigny-sur-Orge, Malika Bendris, et révélé par Libération, l’état des lieux dans certains de ces centres est « alarmant ». « Un climat malsain, pervers, voire « maffieux », écrit-elle, règne au sein de mon établissement » ; elle se dit « effrayée par tant de mal-être et par la souffrance de certains agents » ; « tout est vide, il n’y a ni livres, ni matériel informatique, ni salle télévision (sic), aucun équipement ludo-éducatif à destination des mineurs » ; « les fugues et les incidents à l’interne se multiplient », etc. A part ça, tout va très bien monsieur l’agent !
     
    Le plus grave est que le constat de Malika Bendris intervient deux ans après un rapport interne de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) – en charge du dispositif –, qui était, selon nos informations, très critique à l’égard du fonctionnement de ce CEF. Deux ans se sont écoulés avant l’arrivée de la nouvelle directrice et rien n’a changé, apparemment.
     
    Même attentisme à Combs-la-Ville. Après la visite de Nicolas Sarkozy en septembre 2011 dans le centre situé dans cette ville, un rapport commandé à la PJJ s’alarmait du déficit pédagogique et de la lourdeur des coûts. Et pourtant, rien ne bouge. En mai 2012, ce centre a d’ailleurs été le théâtre d’une rébellion de sept mineurs. Le montant des dégâts s’élevait à quelque 25 000 euros. Le député et maire de Combs-la-Ville avait estimé à l’époque que «ces incidents [étaient] regrettables et condamnables, mais c’est normal qu’il y ait de gros moments de tension et de difficulté dans un lieu de privation de liberté où sont placés des jeunes au parcours très compliqué».
     
    Il a fallu attendre l’arrivée de la gauche en mai dernier pour que le ministère se mobilise. Sentant le vent tourner, l’actuel directeur de la PJJ, Jean-Louis Daumas, un ancien des cabinets de deux ministres de la Justice UMP successifs, Michel Alliot-Marie puis Michel Mercier, a commandé un nouveau rapport sur la situation de Combs-la-Ville. L’audit est en cours.
     
    Ces dernières années, de nombreux rapports ont évalué les CEF. Résultat : « le bilan est nuancé », précise un magistrat de la PJJ. D’où, peut-être, cette phrase de Taubira, toujours dans Libération : « Il faut arrêter de dire que c’est LA solution ». La ministre a lancé une vaste inspection. Un premier pas, selon Pierre Joxe, auteur d’un livre sur la justice des mineurs. « Ces centres, explique-t-il à Marianne2, n’avaient jamais été soumis à une étude d’évaluation générale. » Ce que les caciques de la droite se sont bien gardés de rappeler.

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    Pour se nourrir, ils ont besoin d'eau potable

     

     


    Bonjour,

    Effectivement, c'est déconcertant, mais sans eau, on peut mourir de faim.

    Ainsi, au Tchad, outre le manque de pluie et la sécheresse qui ont entraîné deux mauvaises récoltes consécutives, les familles, pour leur consommation d’eau, puisent les eaux stagnantes de mares ou de puits non couverts. Les bactéries présentes dans ces eaux entraînent des diarrhées, notamment chez les jeunes enfants.

    Or, quand un enfant en souffre de manière récurrente, son organisme ne peut pas retenir les nutriments et se retrouve très vite menacé de malnutrition. Et inévitablement, quand un enfant est malnutri, il est beaucoup plus fragile face aux bactéries présentes dans l’eau, tel le vibrion choléra.

    C’est un cercle vicieux, et l’approvisionnement en eau de bonne qualité est une solution qui permet d’en sortir.

     Expertes dans ce domaine, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL sur le terrain ont identifié des solutions. Pour les mettre en place nous avons besoin de votre soutien !

    Grâce à vos dons, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL peut aider les populations sur plusieurs fronts :

    En leur assurant au préalable un accès à l’eau potable qui, nous venons de le voir, garantit l’assimilation des denrées alimentaires distribuées. La réhabilitation de puits et la promotion à l’hygiène permettront à 4000 familles de se prémunir contre les maladies hydriques.

    En poursuivant des distributions alimentaires jusqu’aux prochaines récoltes grâce aux foires alimentaires : un dispositif local et innovant qui permet de préserver la dignité de ces familles et de respecter leurs habitudes alimentaires.

    Enfin, la distribution de semences permettra aux populations de relancer l’agriculture dès la prochaine saison des pluies.

    Pour vous informer, n’hésitez pas à lire les témoignages en provenance du terrain, révélateurs de la situation sur place.

    Je vous remercie de votre soutien à nos côtés !
    Sincèrement,

     

    C
    ette information est susceptible d'intéresser vos proches. Partagez la sur Facebook et Twitter

    SOLIDARITÉS INTERNATIONAL - Association loi 1901 - 50 rue Klock, 92110 CLICHY LA GARENNE - Tél : (0)1 80 21 05 05
     

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  • 2012       164 p.     10 € (Actes Sud )

       Habiter poétiquement le monde n'est pas l'apanage des artistes.
    Il suffit parfois de changer de regard pour découvrir cette aculté d'émerveillement qui donne sens à l'essentiel. Une aculté qui se manifeste devant une oeuvre d'art, mais aussi devant les petits riens du quotidien, car l'oeuvre et la vie se  confondent bien souvent.

      Ce numéro de Canopée invite dans ses pages des femmes et des hommes, célèbres ou anonymes,
    qui, dans leurs mots comme dans leurs actes, ont choisi de faire de leur vie une aventure poétique 


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  •   Les fermes familiales perdent du terrain...aussi en France

     
    Published: 31 May 2012    Posted in: France

    La Terre de Chez Nous | 31 mai 2012

    Les fermes familiales perdent du terrain...aussi en France

    Un cri de ralliement a été lancé par la Fédération nationale des sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (FnSafer).

    par Yvon Laprade

    Après la Suisse, l’Allemagne et les Pays-Bas, c’est au tour de la France de tirer la sonnette d’alarme pour tenter d’empêcher les investisseurs étrangers de faire main basse sur les meilleures terres agricoles de l’Hexagone.

    La Fédération nationale des sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (FnSafer) craint que les exploitations agricoles familiales soient menacées par un phénomène qui dépasse largement les frontières du pays : l’accaparement des terres par des investisseurs étrangers. Une question qui soulève également les passions au Québec, où on s’interroge sur les moyens à prendre pour garder la propriété de nos terres agricoles...
    Agriculture de capitaux

    Chez nos cousins français, on parle davantage d’une « agriculture de capitaux » qui favorise les investisseurs étrangers au détriment des producteurs locaux. Cela s’accompagne d’une autre tendance : le nombre de fermes est en chute libre depuis dix ans et les exploitations agricoles sont de plus en plus grosses, conséquence de la concentration du marché. Plus de 170 000 fermes ont disparu au cours de la dernière décennie dans une France agricole plutôt chancelante.

    Dans son bilan annuel, la Fédération nationale des Safer constate en outre que les jeunes producteurs éprouvent de grandes difficultés à s’installer et à acquérir des terres, en raison de hausses appréciables des prix à l’hectare.

    En 2011, la valeur des terres cultivables a augmenté de 11,7 % tandis que le nombre de transactions a bondi de 4,3 %. Les hausses de prix sont plus fortes en périphérie parisienne et vers le pourtour méditerranéen.

    Fait à souligner, la forêt est vue comme une valeur refuge dans ce marché trouble, ses prix à l’hectare ayant progressé de 10,8 % à 3 960 euros au cours de la dernière année.

    Rappelons que les Safer jouent un rôle de premier plan dans le développement de l’économie agricole. Ces sociétés d’aménagement encouragent les jeunes producteurs à se lancer dans la production agricole sur des terres. Ce modèle pourrait inspirer les principaux défenseurs d’une agriculture québécoise, de propriété québécoise, dans le cadre d’une réflexion initiée par l’Union des producteurs agricoles, qui a commandé un rapport exhaustif sur le sujet auprès de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC).

       

    Source: La Terre de Chez Nous


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  •   La crème solaire en cache un rayon                        

     

    (Crédit photo : meyer - tendance floue)
    Impossible d’échapper au tube de l’été ! Et c’est tant mieux quand il protège des ultraviolets. Mais le flacon a ses zones d’ombre. Les voici en pleine lumière.
               
    Article publié dans le

    N° 38 - juillet août 2012

    Vivre autrement

    Pour se protéger du soleil, il faut en connaître un rayon. Primo, commencer par définir son type de peau – claire, mate ou noire – et les conditions d’ensoleillement – altitude, durée et horaire de l’exposition. Deuzio : décoder l’étiquette. L’indice, signalé par le facteur de protection solaire (FPS), informe le consommateur du niveau de protection contre les ultraviolets B (UVB). Ce sont eux qui nous permettent de bronzer mais qui, en brûlant l’épiderme, sont aussi responsables des coups de soleil. Un produit qui présente un FPS de 20 laisse passer 1/20 d’UVB dans le derme. Autrement dit, il bloque 95 % de ces rayons. Un FPS 50 en coince 98 %. A ce jour, aucun filtre n’est efficace à 100 %. Raison pour laquelle la mention « écran total » est désormais interdite.

    Tartinage trop parcimonieux

    Encore faut-il appliquer généreusement la crème. Les laboratoires évaluent l’efficacité du bouclier anti-rayons sur la base d’une application de 2 mg de produit par cm2 de peau. Or, se barbouiller d’une telle quantité reviendrait à vider, toutes les deux heures, le quart d’un tube de 125 ml ! En réalité, d’après le professeur de photodermatologie Pierre Thomas, on se tartine avec bien plus de parcimonie : 0,5 mg de produit par cm2 de peau en moyenne. Ce qui réduit l’efficacité de la protection : « Il faut alors diviser par quatre le chiffre de l’indice et son efficacité », précise-t-il. Mieux vaut donc choisir une crème avec un FPS de 20 ou de 30 et s’en badigeonner copieusement et souvent, plutôt que de prendre de la 50 + – indice recommandé pour les personnes intolérantes au soleil –, plus chère et donc étalée du bout des doigts.

    « D’autant que les hauts indices de protection peuvent avoir un effet pervers, ajoute le professeur. Pensant être correctement protégé, on se surexpose. Mais si on peut rester au soleil sans jamais avoir de coup de soleil, à terme, c’est un coup de vieux qu’on attrape, à cause des UVA. » Car le FPS ne vaut que pour les UVB. Leurs cousins UVA traversent, eux, le derme en profondeur et sont responsables du vieillissement cutané, ainsi que des allergies au soleil. Et peuvent également être à l’origine de cancers.

    Le bio oublie les traces blanches

    Depuis 2006, la réglementation européenne impose que la protection aux UVA soit au moins égale au tiers de la protection aux UVB. Mais il est recommandé de choisir des produits avec le plus fort indice de protection aux UVA possible. Seul souci : cette information n’est pas obligatoire sur l’étiquette ! Un autre facteur peut peser dans le choix d’une crème : le type de filtres utilisés pour empêcher la pénétration des UV. Il en existe deux, qui peuvent cohabiter dans un même tube : les filtres chimiques, qui absorbent les UV, et les écrans minéraux, qui les réfléchissent. Les premiers utilisent des substances allergènes, soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens, notamment l’octocrylène et le 4-méthylbenzylidène.

    « L’innocuité, surtout à long terme, de ces deux produits est loin d’être prouvée tant que l’essentiel des études se feront sur des rats », déplore le professeur Didier Gourier, de l’Ecole nationale supérieure de chimie de Paris. Quant aux conséquences sur l’environnement, elles sont connues : pollution de l’eau, féminisation des poissons, blanchiment des coraux, etc. Les écrans minéraux sont, eux, biodégradables. Ils sont notamment utilisés dans les produits solaires bios. Depuis toujours, ces crèmes s’étalaient mal et laissaient des traces blanches. Récemment, les fabricants ont trouvé la parade : réduire à l’échelle de nanoparticules le dioxyde de titane (TiO2) qui les compose. L’Oréal utilise ainsi ce procédé « depuis plus de vingt ans », d’après la firme. Qui se félicite : « La forme nanoparticulaire permet à la crème d’être transparente, ce qui incite nos consommateurs à mieux utiliser les produits et donc à mieux se protéger contre les rayons UV. »

    Premier problème : le Centre international de recherche sur le cancer a classé en 2007 le TiO2 comme cancérigène possible. Deuxième hic : les nanoparticules sont si fines qu’elles peuvent traverser la barrière cutanée et se balader dans notre organisme ! Avec quels effets ? A vrai dire, personne n’en sait trop rien. En 2010, l’Agence nationale de sécurité sanitaire relevait « qu’étant donné les incertitudes sur le potentiel de pénétration cutanée et sur l’activité phototoxique, les risques ne peuvent être exclus ». En application de la loi Grenelle 2, les fabricants de substances à l’état nanoparticulaire seront tenus de les déclarer à partir du 1er janvier 2013. La présence de nano-TiO2 dans les crèmes sera donc mentionnée. En attendant d’en connaître les effets, la meilleure protection contre le soleil reste l’ombre, le chapeau à larges bords et les vêtements couvrants. Bon été quand même ! —

    D’un été à l’autre, le recyclage impossible

    Nous sommes en juillet et vous souhaitez ressortir le tube de crème solaire de l’été dernier. Oubliez. Même si l’emballage indique que le produit est efficace pendant un an, en réalité, le filtre solaire s’est altéré. « Il ne résiste pas à la chaleur, explique Claire Geoffroy, dermatologue. Si vous laissez votre tube en plein soleil, sur la plage, considérez qu’à la fin de l’été, au lieu d’avoir un indice 50, vous avez désormais un indice 15. » Petite consolation : vous pouvez recycler votre produit en crème hydratante. En revanche, un tube entamé sur les pistes de ski en février ne subira pas les affres de la chaleur. Vous pourrez le ressortir l’été venu ! —


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  • 4,49 € pris Kindle

    & envoi gratuit via réseau sans fil par Amazon Whispernet
      Ce prix a été fixé par l'éditeur.

       Angela Merkel et Nicolas Sarkozy l’ont voulu : un nouveau traité européen, le Pacte budgétaire, va inscrire la règle d’or du zéro déficit dans les lois suprêmes des Etats européens. Ou comment s’acharner dans une politique non seulement qui ne marche pas mais ne laisse d’affaiblir l’Europe.

       Comment en effet relancer nos pays si on les prive à coups de mesures d’austérité, des ressources vitales pour se redresser ? C’est une décision non seulement antisociale mais surtout anti-économique.

      S’il est élu, François Hollande s’est engagé à le renégocier. Mais le pourra-t-il vraiment ? Et le souhaite-t-il réellement ?

       Dans quel sens progressiste ce traité pourrait-il être amendé ?

      Le dernier opus des Economistes Atterrés propose un décapant et pénétrant décryptage de ce texte qui, s’il est adopté, conduira nos pays à leur ruine.  


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  •   Quand la démocratie devient le joujou d'un milliardaire nommé Dassault

    Mardi 28 Août 2012   
     

    Le documentaire «La cause et l'usage», au cinéma le 5 septembre, revient sur la campagne municipale de Corbeil-Essonnes, en 2009. Celle-ci intervenait suite à l'invalidation de l'élection initialement organisée en 2008. L'avionneur, patron de presse et sénateur milliardaire, Serge Dassault, avait été condamné à un an d'inéligibilité par le Conseil d'Etat. Les images inédites tournées par les réalisateurs Dorine Brun et Julien Meunier viennent compléter la radiographie du «système Dassault».

     

    (CHESNOT/SIPA)
    (CHESNOT/SIPA)    
    Jean-François Copé espère «une vague bleue» aux prochaines élections municipales, en 2014. «C’est le rendez-vous», jure-t-il depuis quelques jours. Un rendez-vous qui doit aussi titiller Serge Dassault. L'héritier de Dassault aviation, quatrième fortune de France, selon le classement de Forbes, patron du groupe Figaro, et sénateur UMP a une mairie à défendre, sa citadelle : Corbeil-Essonnes.
     
    Distribution d’enveloppes, clientélisme, corruption, achat de voix, procédure abusive… soupçons ou magouilles avérées, Serge Dassault a toujours été au petit soin pour conserver la municipalité conquise en 1995 et longtemps restée entre les mains des communistes. La campagne municipale de 2009, l'élection de 2008 ayant été invalidée, fut un révélateur de cet attachement mêlé d'un instinct guerrier tel que le milliardaire brisa à plusieurs reprises toutes barrières éthiques, morales, voire légales.

    Frappé d’inéligibilité sur décision du Conseil d’Etat _ qui faisait savoir que «plusieurs habitants de Corbeil-Essonnes ont attesté avoir eu directement ou indirectement connaissance de dons d’argent effectués par M. Dassault en faveur d’habitants de la commune, y compris dans la période précédant les opérations électorales», le capitaine d'industrie, âgé de 84 ans à l'époque, crie au «complot politique». Mais le «vieux» – surnom donné par des jeunes de la ville à Dassault – veille au grain, menant campagne au côté de son suppléant, Jean-Pierre Bechter, l'actuel maire de la ville qui fut affublé par l'opposition du doux sobriquet de «pantin de Dassault».
     
    C’est cette drôle de campagne que raconte avec minutie et sobriété le documentaire «La cause et l’usage», réalisé par Dorine Brun et Julien Meunier, dont la sortie en salle est prévue le 5 septembre *. «Lorsque le Conseil d’Etat annule l’élection de 2008, nous avons pensé que c’était l’occasion pour saisir cette atmosphère très étrange qui régnait sur la ville, explique Dorine Brun qui, comme son partenaire, est originaire de Corbeil. Nous étions loin de nous imaginer que Dassault allait se montrer publiquement et en toute impunité pendant la campagne.»
     
    Trois mois durant ils ont arpenté les rues, filmé la plupart des candidats, recueilli les témoignages des habitants puis monté un film ou la voix off n'a pas sa place. «Nous voulions montrer comment s’agence le débat public et politique dans une élection locale par le prisme de l’espace public et uniquement l’espace public car c’est là que la parole est la plus libre, ajoute la documentariste. Pour cela, nous tenions à ce qu'il n'y est pas de commentaire qui vienne petrurber le récit.» Le résultat est édifiant. Le «système Dassault.»face caméra.
     
    On se souvient alors que le monsieur est élu à la haute assemblée depuis 2004. On le revoit en juillet dernier défendant un amendement sur le budget rectificatif de 2012, motivé par la volonté de «supprimer les contrats uniques d’insertion du secteur non-marchand» pour les jeunes. «Qui paie ? Nous tous ! Avec quoi ? Des emprunts qui ne seront jamais remboursés. Pour quoi faire ? Rien (…) Ces gamins ne savent rien faire, ne font rien, ils ennuient tout le monde (…) Qui s'occupe d'eux ? Les missions locales et pas Pôle emploi,» lance-t-il devant une assemblée qui s'ébroue.
    Qu'entend Serge Dassault lorsqu’il parle mission locale ? A voir cette scène inédite tournée lors d’une réunion publique dans un hôtel de la ville, le malaise surgit :
    «C’était impressionnant, se remémore Dorine Brun. Nous étions le seul média présent à ce meeting. Quand j’ai vu Dassault s’arranger avec le plus âgé du groupe, j’ai cru halluciner mais personne ne faisait attention à nous. Tout était parfaitement normal». Tourner une scène comme celle-ci fut rendu possible par l’attitude à la fois silencieuse et distante des deux auteurs. L’attaque frontale et les questions gênantes n’étaient pas prévues au scénario. «Nous n’aurions pas pu travailler sans éveiller les soupçons... »

    Une journaliste de l’émission de France Inter, Là-bas si j’y suis en sait quelque chose. Venue couvrir une réunion publique du même acabit, celle-ci s’est faite agresser par les hommes de Dassault pour avoir voulu poser des questions gênantes, micro ouvert. Après cette plongée de 62 minutes dans la campagne du duo Dassault/Bechter, on ne peut que souhaiter au patron du Figaro d’y réfléchir à deux fois avant de lâcher un édito sous forme de «vœux» pour 2012 dans les colonnes de son journal : «Nous vous donnons toutes les informations possibles, en évitant les commentaires qui relèvent de la pure démagogie, totalement irresponsables, promettant n’importe quoi pour recueillir des suffrages». A méditer.

    * MK2 Beaubourg, 50 rue Rambuteau 75003, Paris.
    * Cinéma Espace Saint Michel, 7 Place Saint-Michel 75005, Paris.
     

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