• Non, les SDF ne meurent pas que l'hiver   06/02/2012

    Les sans-abris meurent autant en été, loin de tout battage médiatique. Décryptage.

    "Samedi matin, une femme sans abri de 46 ans a été retrouvée morte de froid". Comme chaque année, les "victimes du froid" font les grands titres des journaux. Une rengaine annuelle qui a le mérite de mettre un coup de projecteur sur la situation difficile des sans-abris.

    Pourtant, l'hiver est loin d'être le seul péril subi par les hommes et les femmes de la rue. Loin de toute attention médiatique, alors que les dons et aides se raréfient, les SDF continuent de mourir au printemps, à l'été et à l'automne, dans l'indifférence générale.

    En moyenne, chaque jour, quelle que soit la saison, un SDF meurt en France. Ils étaient au moins 414 en 2010. "On a plus tendance à en parler quand il fait froid, mais au printemps, on passe à autre chose", regrette Christophe Louis, président du collectif Les morts de la rue. "Alors qu'il y a autant de morts l'été que l'hiver".

    Peu de décès liés au froid

    Selon les chiffres communiqués par l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (ONPES), 25,1% des décès de SDF ont lieu l'hiver. C'est quasiment le même chiffre qu'au printemps (24,8%), plus important qu'en été (21,1%) mais bien moindre qu'en automne (29%). "Peu de décès sont liés au froid", assure Christophe Louis, tordant le cou à cette idée assez répandue. "Ce n'est pas le froid qui tue, c'est la rue". La rue et ses multiples dérives qui peuvent, rapidement, mener à la mort.

    La violence est d'abord la cause de plus de la moitié des décès, selon les chiffres de l'ONPES. Les agressions et l'alcoolisation en sont souvent à l'origine. Ensuite viennent les maladies, qui touchent de nombreux SDF. "Beaucoup ne se sont jamais soignés, n'ont jamais pris soin de leur santé", explique Christophe Louis.

    Les suicides, dont le nombre est difficile à évaluer, est souvent la seule issue trouvée par les personnes de la rue. Si quelques uns meurent effectivement du froid l'hiver, l'été ne les protège pas davantage: certains sont victimes d'arrêts cardiaques dûs à la chaleur ou de déshydratation.

    50 ans d'espérance de vie

    L'âge moyen du décès des personnes sans-abri se situe autour de cinquante ans. Les dons et les aides se multiplient l'hiver, mais chutent dès les premières remontées de températures.

    Alors que faire? "C'est bien de donner à manger, de faire un chèque aux Restos du coeur, mais ça ne suffit pas", prévient le président du collectif Les morts de la rue. "C'est un problème de société, il faut crier au scandale en interpellant son élu, son député, son maire, pour faire respecter la loi sur l'hébergement d'urgence et la SRU. Il faut rappeler à ceux qu'on a élus qu'ils ont le devoir de créer une société plus juste".

    L'élection présidentielle de 2012 fera-t-elle bouger les lignes? Christophe Louis n'y croit pas. "A chaque fois on nous ressort le même refrain, mais les élections passent et les choses restent pareilles. Ce sont les élus de proximité qui peuvent faire bouger les choses".

    En attendant, la crise affaiblit toujours davantage les démunis. Depuis quelques mois, de plus en plus de personnes âgées se retrouvent, elles aussi, contraintes de dormir dans la rue.

    Photo de Sasastro sous licence Creative Commons   Youphil


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  •   Le petit pois d’Angole, poids lourd face à la crise alimentaire

     

    De récentes découvertes sur l'ADN du pois d'Angole pourrait faire de cette plante un véritable remède face à la crise alimentaire qui frappe les pays du Sud.

    L'Institut de Recherche International sur les Cultures des Tropiques Semi-Arides (ICRISAT) et ses partenaires viennent de compléter la cartographie du génome du pois d'Angole, une légumineuse multi usage résistante à la sécheresse, et dont la valeur nutritive pourrait résoudre une partie de l'insécurité alimentaire dans les régions arides d'Afrique et d'Asie. Cette "première" scientifique -le pois d’Angole est la première culture vivrière à voir son ADN décodé- révèle l’intérêt de la biologie moléculaire dans la recherche agronomique, et pourrait changer la vie de millions de paysans au Sud.

    Jérôme Bossuet, spécialiste en développement rural et chargé de communication pour l’ICRISAT, revient sur l’intérêt d’une telle avancée scientifique.

    La "viande du pauvre"

    Le pois d’Angole, encore nommé pois cajan, est une légumineuse (comme le soja ou le haricot) importante pour plusieurs millions de petits cultivateurs en Asie, Afrique et Amérique Latine. Il contient plus de 20% de protéines -d’où son surnom de "viande du pauvre"- et peut ainsi jouer un rôle crucial dans les pays frappés par la faim et la malnutrition. Ce pois a l’avantage de pousser même quand l’eau est rare, n’a besoin que d’un minimum d’intrants, et peut survivre dans des sols pauvres tout en produisant du grain riche en protéines. Il reste principalement cultivé pour l’autoconsommation, sur un peu plus de cinq millions d’hectares, soit le quart des surfaces utilisées pour le maïs. Les paysans Indiens sont à l’origine de 75% de la production mondiale, dans des fermes de moins de deux hectares.

    Ce qui rend le pois cajan vraiment unique est sa capacité à bien pousser dans des environnements très hostiles. Sa haute tolérance à la sécheresse en fait une plante précieuse. Dans les régions affectées par des précipitations très variables, c’est souvent la seule culture qui arrive à produire pendant les épisodes de sécheresse, quand d’autres cultures, comme le maïs, ne résistent pas. Nous en voyons la démonstration en ce moment dans la Corne de l’Afrique.

    Une plante pleine de ressources

    C’est aussi une plante légumineuse multi usage. En plus de sa valeur nutritive pour la population, ses feuilles et ses branches en gousses riches en protéines et vitamines A et B constituent un excellent fourrage pour les animaux. Les tiges ligneuses de cette plante sont utilisées comme bois de chauffe pour les foyers de cuisson traditionnels, pour tisser des paniers, construire des barrières ou comme matériel de construction.

    Des paysans en Chine cultivent le pois cajan sur des terres occultes en pente pour soutenir des efforts de reforestation et lutter contre l’érosion du sol, produisant jusqu’à six tonnes de bois de chauffe par hectare. Le pois cajan est aussi utilisé comme support de culture des insectes produisant la laque naturelle, qui est vendue comme teinture naturelle, en cosmétique ou comme médicament. Les feuilles de pois cajan sont par exemple utilisées en médecine traditionnelle.

    Le pois sous-exploité

    En dépit de la valeur immense que peut représenter le pois d’Angole pour la sécurité alimentaire de vastes régions du monde, cette plante a été jusqu’ici négligée par la recherche agronomique, et bien moins développée que le maïs ou le soja. Les rendements sont actuellement très faibles, avec une moyenne de 866 kg par hectare en Inde et de 736 kg par hectare en Afrique, alors qu’on pourrait produire jusqu’à 2.500 kg par hectare dans des conditions optimales. Pour s’assurer de meilleures récoltes, les paysans n’ont pas à disposition beaucoup de variétés améliorées, c’est-à-dire à haut rendement et résistantes aux principales maladies. La perte de plus de la moitié de la récolte de pois d’Angole à cause du flétrissement fusarien, par exemple, est chose commune en Afrique de l’Est.

    Le génome décrypté

    L'Institut de Recherche International sur les Cultures des Tropiques Semi-Arides et ses partenaires viennent cependant de compléter la cartographie du génome du pois d'Angole (article paru dans Nature). Cette découverte scientifique va permettre d’augmenter de manière importante les rendements de cette plante vivrière dans les prochaines années

    Chaque être vivant a un génome, un "manuel d’instruction" chimique qui décrit comment tous ses gènes sont assemblés, de manière à former un long code d’ADN. Chaque gène contrôle différentes caractéristiques de la façon dont l’organisme grandit et se développe. Des différences infimes dans ces instructions font émerger des individus avec de nouvelles qualités (ou défauts).

    Grâce au génome du pois d’Angole, on pourra par exemple rechercher les variétés qui produisent beaucoup tout en étant résistantes au flétrissement fusarien ou aux autres maladies dévastatrices.

    La perspective d’améliorer la sécurité alimentaire mondiale
    C’est la première fois qu’une plante non industrielle, et importante pour l’agriculture vivrière d’Asie et d’Afrique sub-saharienne bénéficie des progrès de la biologie moléculaire. Cette découverte scientifique va permettre de produire des variétés plus résistantes et aux meilleurs rendements dans les années à venir, ce qui permettra d’améliorer la sécurité alimentaire de nombreux petits cultivateurs des pays du Sud, notamment dans les zones arides et semi-arides.

    Mais pour que cette carte du génome du pois d’Angole bénéficie pleinement aux paysans du Sud, il faudra que les variétés améliorées produites soient abordables et accessibles. Un enjeu de développement qui nécessite un partenariat public – privé pour disséminer les innovations auprès de ces petits paysans.

    Crédit photo : Paysan africain avec pois d'angole (ICRISAT)   Youphil.com


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  • Montant moyen par enfant et par mois de toutes les prestations familiales et de la réduction d'impôts due au quotient familial :

     

    Même si l'on additionne toutes les prestations avec le quotient familial, les familles les mieux loties restent les grandes gagnantes de la politique familiale. 

    La politique familiale ne se résume pas au seul quotient familial. Les prestations versées par les Caisses d'allocations familiales en constituent le deuxième pilier. Certaines d'entre elles sont versées sans conditions de ressources, comme les allocations familiales (126 euros par mois pour deux enfants, 287 euros pour trois et 161 euros par enfant supplémentaire). D'autres sont versées sous conditions de ressources, comme l'allocation de rentrée scolaire (environ 300 euros par enfant) ou le complément familial pour les familles avec trois enfants (164 euros par mois). Mais même si l'on additionne toutes ces prestations avec le quotient familial, les familles les mieux loties restent les grandes gagnantes de la politique familiale. Comme l'ont montré Thomas Piketty, Camille Landais et Emmanuel Saez [1], les 10 % des revenus les plus élevés bénéficient de prestations et/ou d'avantages fiscaux qui peuvent atteindre 400 euros par enfant et par mois, tandis que les 90 % des revenus les moins élevés ne touchent en moyenne que 175 euros (voir graphique).

    Laurent Jeanneau     Article Web - 26 janvier 2012       (Alternatives Economiques ) 


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  • Chômage : les chiffres sont truqués en Allemagne comme en France

    Philippe Murer - Tribune (Marianne2) Lundi 13 Février 2012  

    Le modèle économique allemand, encensé pour sa croissance et son dynamisme, ne semble pas aussi enviable qu'il n'y paraît. En particulier concernant le chômage, dont les chiffres seraient truqués pour cacher le fait qu'une partie de la population vit dans la précarité. De même qu'en France, où le taux de chômage officiel n'est pas le reflet exact de la réalité. Petite démonstration par Philippe Murer, professeur de finance à la Sorbonne.

    (Dessin de Louison)
                                      (Dessin de Louison)
    En utilisant deux méthodes différentes,  on peut évaluer le taux de chômage en France entre 16 et 20% de la population en âge de travailler. L’Allemagne serait à 15%.
    En lisant les quatre articles en annexe et en fouillant longtemps dans les statistiques, je me suis rendu compte que les chiffres allemands semblent faussés. Il faut dire que les chiffres français du chômage ne sont pas réalistes non plus.

    Une responsable de l’Arbeitsagentur d’Hambourg (Pôle-emploi allemand) souhaitant garder l’anonymat, ne cache pas sa colère.
    « Qu’on arrête de parler de miracle économique. Aujourd’hui, le gouvernement répète que nous sommes aux alentours de 3 millions de chômeurs, ce qui serait effectivement historique. La réalité est toute autre, 6 millions de personnes touchent Hartz IV,... »

    Récemment la polémique a été relancée après que le quotidien Die Welt a rapporté, dans son édition du 27 septembre, que les chiffres du chômage des seniors sont « truqués ». D’après le journal conservateur, un chômeur de plus de 58 ans sur deux n’est plus répertorié dans les chiffres de la Bundesagentur für Arbeit  (Agence fédérale du travail).

    Par une magouille comptable et dialectique, le pôle emploi allemand aurait fait sortir 211 000 chômeurs seniors des listes. Le crédo du Silberschatz (littéralement, le « trésor de l’expérience » des seniors), chanté par la ministre du Travail, Urula Van der Leyen, qui répète que « les principaux bénéficiaires du redressement du marché du travail allemand sont les 58 ans et plus » a depuis pris du plomb dans l’aile. Interpelé sur la question par Klaus Ernst, le chef de file de la Linke (parti politique de gauche) le porte-parole ministère du Travail a d’ailleurs dû reconnaître que « début 2011, seulement 43 % des seniors bénéficiaires du chômage étaient enregistrés sur les listes. »

    « Les 4,9 millions d’adultes sont en fait des chômeurs, des quasi-chômeurs — qui travaillent moins de 15 heures par semaine — ou des précaires. Les plus touchés sont les familles monoparentales et les seniors », souligne Brigite Lestrade, auteur d’une étude sur les réformes Hartz IV (Cerfa, Juin 2010).
     

    Méthode pour vérifier le taux de chômage : retraiter des RSA socle et autre chômeurs cachés

    Le nombre de chômeurs en Allemagne et en France semblent en train de diverger, bilan très flatteur, remarquée et encensée en France par presque tous les commentateurs. A juste titre ?
     
    Chômage : les chiffres sont truqués en Allemagne comme en France
     
    En revanche, la comparaison évolue quand on suit le nombre de personnes au chômage ou touchant le RSA socle en France, la loi Hartz en Allemagne. L’Allemagne s’en tire un peu mieux récemment mais il n’y a rien de miraculeux.
     

     

    Chômage : les chiffres sont truqués en Allemagne comme en France
     
     

     

    Le taux de chômage des deux pays est à 21% en France et 16% en Allemagne.
     

     

    Chômage : les chiffres sont truqués en Allemagne comme en France
     
     

    Comment expliquer ces différences ?

    La population en âge de travailler baisse en Allemagne et augmente en France
     

     

    Chômage : les chiffres sont truqués en Allemagne comme en France
      
    Ce qui permet à l’Allemagne de faire baisser son chômage avec moins de croissance qu’en France
    D’autant plus que le chômage est encore plus caché en Allemagne qu’ en France
     
    Chômage : les chiffres sont truqués en Allemagne comme en France
     
     

     

    On remarque que la population au travail en France a augmenté de façon comparable en France et en Allemagne
     

     

    Chômage : les chiffres sont truqués en Allemagne comme en France

    Autre méthode pour vérifier le taux de chômage : le taux d’activité

    Depuis 1970, le changement des mœurs a considérablement accru la participation des femmes à l’emploi en France. Nous travaillerons donc sur le taux d’activité des hommes pour ne pas biaiser l’étude. Nous avons aussi enlevé les jeunes hommes de 15 à 24 ans touchés par le chômage — mais qui étudient plus longtemps maintenant — afin d’éliminer un biais statistique et les plus de 60 ans à cause des changements de système de retraite.
    A partir des chiffres de l’INSEE, on peut tracer la courbe suivante. 
     
    Chômage : les chiffres sont truqués en Allemagne comme en France

     

    De 1975 à 2009, le taux d’activité des hommes de 24 à 60 ans est donc passé de 77,1 à 64,6 %.
    Le taux de chômage de 2009 peut être indirectement évalué comme le taux de chômage de 1975 +12.5% en supposant qu’un homme entre 24 et 60 ans souhaite autant travailler en 2009 qu’en 1975.
    Comme le taux de chômage était de 3% en 1975, on trouve un taux de chômage estimé de 15.5% chez les hommes.
     

    L’emploi industriel

    Malgré la belle réussite de l’industrie allemande, on remarquera que l’emploi industriel baisse aussi vite en France qu’en Allemagne.
     
    Chômage : les chiffres sont truqués en Allemagne comme en France
    La réalité du chômage en France et en Allemagne est donc largement sous-estimée par les chiffres officiels
    La question est désormais de savoir pourquoi. 
     
    Philippe Murer est professeur de finance à la Sorbonne et membre du Forum Démocratique.

    Pour aller plus loin, voici une sélection d'articles sur l'Allemagne :

    Chômage : la face cachée du miracle économique allemand. 

    La compétitivité allemande ? 20 % de travailleurs pauvres.

    Les bas salaires allemands accusés d'être à l'origine de la crise en zone euro. 

    Les réformes sociales Hartz IV à l'heure de la rigueur en Allemagne  (pdf) par Brigitte Lestrade, professeur de civilisation contemporaine allemande à l’Université de Cergy-Pontoise.

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  • The vaccine book.... (Robert W. SEARS )

    2011

    Extrait du livre de Robert W. SEARS « Livre des vaccins : prendre la bonne décision pour votre enfant » (2007).

    « A ce jour, la communauté médicale part du postulat simple que les bébés excrètent la totalité de l'aluminium par les reins. Mais cette affirmation n'a fait l'objet d'aucune étude ! (…)

    En tant que médecin, ma première réaction a été de craindre que ces niveaux d'aluminium dépassent de beaucoup ce qui peut être sûr pour les bébés. Ma deuxième réaction, de considérer que des recherches avaient été menées correctement, et que des études avaient porté sur des nourrissons en bonne santé afin de déterminer s'ils pouvaient éliminer l'aluminium rapidement. Jusqu'à présent je n'en ai retrouvé aucune.(...)

    J'ai donc fait ce qu'aurait fait tout pédiatre. J'ai consulté l'American Academy of Pediatrics qui a publié en 1996 un rapport « toxicité de l'aluminium chez les bébés et les enfants » (…) il n'était fait nulle part mention de l'aluminium dans les vaccins dans ce document. »

     Livre

    [ 2007 ] Le Livre vaccin par Robert Sears, MD.

    www.thevaccinebook.com .

    Citations
    Un de 12 livres, deux mois, bébé peut recevoir sans danger au moins 30 mcg d'aluminium par jour. Une livre 22-un ans pourrait recevoir au moins 50 mcg de façon sécuritaire. .... 
    ........ un nouveau-né qui reçoit une injection contre l'hépatite B dès le premier jour de vie serait de recevoir 250 mcg d'aluminium. Ce serait répétée à un mois avec le prochain coup Hep B. Quand, à deux mois, un bébé reçoit sa première ronde de tirs grosse, la dose totale d'aluminium peut varier de 295 mcg (si un non-HIB aluminium et la marque les plus bas en aluminium sont utilisés de DCaT) à un énorme 1, 225 mcg (si le vaccin hépatite B est donné avec les marques avec les teneurs les plus élevées d'aluminium). Si le vaccin Pentacel combo est donné avec la B et les vaccins hépatite pneumocoque, la dose totale d'aluminium pourrait être aussi élevé que 1 , 875 mcg. Ces doses sont répétées à quatre et six mois. Avec la plupart des tours ultérieurs de coups de feu, un enfant continue d'obtenir de l'aluminium au cours des deux premières années. Mais la FDA recommande que les bébés prématurés, et n'importe qui avec une fonction rénale altérée, ne reçoivent pas plus de 10 à 25 mcg d'aluminium injecté à l'une temps. En tant que médecin, mon premier instinct était à craindre que ces niveaux d'aluminium dépassent de loin ce que peut être sans danger pour les bébés. Mon instinct deuxième était de supposer que la question avait été bien étudié, et que des études avaient été effectuées sur des nourrissons sains afin de déterminer leur capacité à excréter rapidement aluminium. Mon troisième instinct a été de rechercher pour ces études. Jusqu'ici, je n'ai trouvé aucun. ...... je ne trouve aucune référence dans les documents qui montrent que la FDA en utilisant l'aluminium dans les vaccins a été testé et jugé pour être sûr. ......... Tqu'il toxiques Seuil d'aluminium dans le sang peut être inférieure à 100 mcg par litre. L'accumulation d'aluminium dans les tissus a été vu même chez les patients avec des reins en bonne santé qui reçoivent des solutions IV contenant de l'aluminium sur de longues périodes .
            
    [2008] L'aluminium est l'thimérosal neuf? Par Robert W. Sears 

    B arce un nouveau-né corps contient environ un litre (300 millilitres) de sang, plus de 30 mcg d'aluminium flottant dans le sang pourrait être toxique si les reins du bébé ne sont pas bien fonctionner. Le corps d'un bambin ou enfant d'âge préscolaire contient environ 1 litre de sang, donc plus de 100 mcg de son système pourraient être toxiques et, comme nous l'avons vu, les bébés peuvent recevoir plus de 1 , 000 mcg d'aluminium injecté tous les en même temps. ....... Personne n'a mesuré les niveaux d'absorption de l'aluminium par le sang quand il est injecté dans la peau et les muscles des nourrissons, ou les niveaux d'excrétion de l'organisme par la miction. Tous les documents de la FDA et du PAA que j'ai lu l'Etat que l'aluminium pourrait être un problème, mais qu'ils ne l'ont pas encore étudié, nous devons donc limiter la quantité d'aluminium inclus dans les solutions injectables. Mais, là encore, personne ne parle au sujet des niveaux d'aluminium dans les vaccins. [2008] L'aluminium est l'thimérosal neuf? Par Robert W. Sears

    Il ya plusieurs années, quelques cas suspects de toxicité de l'aluminium a entraîné divers problèmes neurologiques et dégénératives. La Collaboration Cochrane , un groupe qui étudie les questions de soins de santé dans le monde, voulu regarder un groupe très vaste étude pour voir s'il y avait une vraie corrélation entre les problèmes neurologiques et de l'aluminium dans les vaccins. Ils ont étudié tous les effets secondaires rapportés d'un vaccin contenant de l'aluminium, le DTC (qui n'est plus utilisé), et cherché des preuves que ces vaccins ont causé des effets secondaires plus que les non-aluminium des vaccins. Autre que plus de la rougeur, l'enflure et la douleur au site d'injection, ils n'ont trouvé aucune indication que le vaccin contenant de l'aluminium causé plus de problèmes, et a conclu qu'aucune des recherches plus poussées doivent être menées sur ce sujet. C'est une déclaration très audacieuse. La plupart des chercheurs de tirer des conclusions à partir des résultats de leurs propres recherches, il est inhabituel de dire que personne d'autre ne devrait faire des recherches plus dans la question. Cela est particulièrement surprenante en raison des limites de l'étude de la Collaboration Cochrane. Ils ont examiné les effets de la seule norme en aluminium contenant le vaccin, plutôt que les effets de tous les quatre étant administré à la fois. Ils n'ont pas l'étude du métabolisme aluminium lui-même. Ils n'ont pas testé les niveaux d'aluminium chez les enfants après la vaccination, et ils n'ont pas d'explorer si oui ou non la quantité d'aluminium dans les vaccins s'accumule dans le cerveau ou les tissus osseux. Ils ont regardé seulement pour preuve de symptômes externes de toxicité de l'aluminium, pas d'effets internes. Ils n'ont pas non faire leurs propres recherches, mais plutôt, ils ont examiné toutes les études disponibles réalisées par d'autres enquêteurs. Malgré tout cela, l'étude Cochrane Collaboration essentiellement fermé le livre à enquêter sur la toxicité aluminique de vaccins, sans vraiment l'avoir ouvert, en premier lieu. [2008] L'aluminium est l'thimérosal neuf? Par Robert W. Sears   

    Parce que aucune recherche significative n'a été fait spécifiquement sur l'aluminium dans les vaccins, il n'y a aucune preuve que la quantité existante dans les vaccins est nocive pour les nourrissons et les enfants.Cependant, personne n'a jamais étudié les niveaux d'aluminium en bonne santé des nourrissons humains après la vaccination pour s'assurer qu'il est sécuritaire. [2008] L'aluminium est l'thimérosal neuf? Par Robert W. Sears

    Nous avons besoin de connaître les réponses à de nombreuses questions: Pourquoi une marque de vaccin contre le Hib nécessite d'aluminium pour faire fonctionner tout autre marque ne fonctionne pas?Pourquoi une marque de vaccin DTCoq acellulaire contient quatre fois plus d'aluminium que l'autre? Pourquoi une marque de vaccin combiné contient trois fois plus d'aluminium que la somme de ses parties?[2008] L'aluminium est l'thimérosal neuf? Par Robert W. Sears

    Commentaire re Sears

    # 1 Ils ne sont pas les vaccinations, car ils ne donnent pas l'immunité # 2 - "Il dit le Dr Sears est .. un moyen sûr de vacciner qui minimise les risques d'autisme et d'autres réactions au vaccin La réponse est mon horaire autre vaccin " Il a AUCUNE garantie qu'un étalement des vaccins, ce qui retarde les vaccins, ou d'être sélective avec les vaccins permettra d'éviter tout dommage , j'ai vu des blessures et la mort à tout âge et de tout autre vaccin -. en simple ou multiples pour lui de dire aux gens que c'est irresponsable. vaccins sont dangereus, peu importe ce que vous faites et de vaccins NE PAS donner l'immunité ..Alors pourquoi s'embêter. clé est de connaître les maladies de sorte que vous n'aurez pas peur d'eux. Sheri


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  • Afghanistan: les Américains en plein déni de défaite

    Régis Soubrouillard - Marianne | Mercredi 8 Février 2012 

    Lieutenant Colonel dans l'armée américaine, l'officier Daniel Davis a passé un an en Afghanistan où il a pu rencontrer de nombreux soldats américains, chefs de l'armée afghane ou de villages. Dans un rapport gênant pour l'état major américain, il décrit la situation tactique catastrophique sur le terrain et les mensonges des chefs militaires.

    cc flickr by US Army
    cc flickr by US Army
    « J’ai passé l‘année dernière en Afghanistan, visitant et parlant avec les troupes américaines et leurs partenaires afghans. Mon engagement au sein de l’unité d’équipement rapide (Rapid equipment Force) m’a permis de me rendre sur tous les terrains où nos soldats étaient engagés de manière significative. Ce que j'ai vu sur le terrain ne ressemblait en rien à la situation favorable décrite dans les rapports officiels des chefs militaires américains » la déclaration fait l’effet d’une bombe. Surtout qu’elle émane du Lieutenant Colonel Daniel L. Davis dans l’Armed Forces Journal. Dans un long texte intitulé « Vérités, mensonges et Afghanistan. Comment les chefs militaires nous ont laissé tomber », le Lieutenant Colonel Davis décrit avec précision l’imposture afghane.

    Un verdict édifiant et un démontage en pièces du story-telling militaire par un militaire de l’US Army: « Avant mon arrivée, j’avais l’espoir d’apprendre que les constats formulés étaient vrais : améliorations des conditions de vie en Afghanistan. Sans m’attendre à des résultats spectaculaires, j’espérais au moins assister à des évolutions positives. Au lieu de cela, j’ai été témoin d’un échec total à tous les niveaux ».

    Au long de ses 10.000 kilomètres de patrouilles, le Lieutenant Colonel Davis a pu interviewer plus de 250 soldats et s’entretenir avec des responsables de l’insurrection afghane, des chefs de villages ou des « anciens ». Selon lui, les responsables locaux du gouvernement afghan ne remplissent pas leur mission auprès de la population et les forces afghanes rechignent à combattre l'insurrection. Il arrive même que les forces afghanes soient de connivence avec les talibans.

    Une situation tactique catastrophique

    Et le Lieutenant-Colonel Danis de multiplier les exemples de la perte de contrôle du terrain par les troupes alliées. Le 11 septembre 2011, rencontrant un responsable local afghan conseiller auprès des forces US, il lui demande son sentiment sur la capacité des forces afghanes à tenir tête aux Talibans après le départ des américains : « Ils en seront incapables. Dans cette région, de nombreux éléments des forces de sécurité ont conclu un pacte de non-agression avec les talibans : ils ne leur tirent pas dessus et les talibans font de même ».

    C’est la description d’une défaite et d'un immense gâchis : « Dans tous les endroits que j’ai visité, la situation tactique était soit mauvaise, soit catastrophique. Les événements que je décris pourraient éventuellement s’inscrire dans un contexte de guerre difficile pour un pays engagé dans un conflit depuis un an, deux ans, voire quatre ans. Mais c’est inconcevable pour des forces engagées depuis 10 ans ».

    Fabrication d'ennemis virtuels: une arme à double tranchant

    Engagé personnellement dans une campagne de sensibilisation de l’opinion publique et des institutions, il a fourni une version détaillée et classifiée de son rapport à des membres du Congrès et du Ministère de la Défense : « Si les américains étaient en mesure de comparer les déclarations publiques de la plupart de nos dirigeants avec les rapports classés de nos services, la crédibilité de notre politique dans la région s’en trouverait gravement atteinte ». Daniel Davis attend désormais l’autorisation du service de communication des armées pour mettre en ligne, sur son blog, une version publique de son rapport.

    Vingt ans après Jean Baudrillard qui dans La guerre du Golfe n’aura pas lieu décrivait « l’enlisement de la guerre dans un suspense interminable » par l’intoxication médiatique, pointant la fabrication d’une guerre imaginaire alors que « sur l’Echelle de Richter, la guerre du Golfe n’atteindrait même pas le degré deux ou trois ». Les communicants du Pentagone ont revu leurs classiques, toujours dans la logique de fabrication d'ennemis virtuels, l’heure n'est plus à la sublimation de la victoire mais au déni de défaite. Avec Baudrillard, il serait temps de se rendre compte que cette guerre d’Afghanistan a trop eu lieu...

    Engagement massif ou engagement en profondeur ?

    Le Lieutenant Colonel Davis aime mettre les pieds dans le plat. Déjà en octobre 2009, il publiait un article sur l’impasse stratégique afghane « Go Big or Go Deep ». En Afghanistan, les américains ont manifestement choisi la première option : « s’engager massivement sans que le niveau des effectifs soit suffisant pour être efficace. Le déploiement de forces fait passer les américains pour des envahisseurs » écrivait-il. L’option Go Deep priviligiée par Daniel Davis se voulait « une stratégie globale incluant les composantes essentielles de la communauté du renseignement, des forces d'opérations spéciales, des forces militaires conventionnelles, des militaires des unités conseils et assistance, d'aide gouvernementale et de développement, des conseillers économiques, le développement des fonctions éducatives, et d'autres éléments de la puissance nationale qui seraient synthétisés pour procéder à un effort de lutte antiterroriste agressive associée à un appui ciblé des habitants par les forces gouvernementales et militaires ». 

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  • Exibitions de Pascal Blanchard

    2011   382 p.  49 €

    Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition "Exhibitions : l'invention du sauvage", présentée au musée du quai Branly du 29 novembre 2011 au 3 juin 2012.
     
    Pascal Blanchard est historien, spécialiste du fait colonial, chercheur associé au CNRS (Laboratoire Communication et Politique, UPR 3255), codirecteur du Groupe de recherche Achac.
    Gilles Boëtsch est chercheur à l'ESS/CNRS à Dakar.
    Nanette Jacomijn Snoep est responsable de l'unité patrimoniale des collections Histoire du musée du quai Branly.

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     l'exposition

    EXHIBITIONS met en lumière l’histoire de femmes, d’hommes et d’enfants, venus d’Afrique, d’Asie, d’Océanie ou d’Amérique, exhibés en Occident à l’occasion de numéros de cirque, de représentations de théâtre, de revues de cabaret, dans des foires, des zoos, des défilés, des villages reconstitués ou dans le cadre des expositions universelles et coloniales. Un processus qui commence au 16e siècle dans les cours royales et va croître jusqu’au milieu du 20e siècle en Europe, en Amérique et au Japon.

    Peintures, sculptures, affiches, cartes postales, films, photographies, moulages, dioramas, maquettes et costumes donnent un aperçu de l’étendue de ce phénomène et du succès de cette industrie du spectacle exotique qui a fasciné plus d’un milliard de visiteurs de 1800 à 1958 et a concerné près de 35 000 figurants dans le monde. À travers un vaste panorama composé de près de 600 oeuvres et de nombreuses projections de films d’archives, l’exposition montre comment ces spectacles, à la fois outil de propagande, objet scientifique et source de divertissement, ont formé le regard de l’Occident et profondément influencé la manière dont est appréhendé l’Autre depuis près de cinq siècles.
    L’exposition explore les frontières parfois ténues entre exotiques et monstres, science et voyeurisme, exhibition et spectacle, et questionne le visiteur sur ses propres préjugés dans le monde d’aujourd’hui. Si ces exhibitions disparaissent progressivement dans les années 30, elles auront alors accompli leur oeuvre : créer une frontière entre les exhibés et les visiteurs. Une frontière dont on peut se demander si elle existe toujours ?

    L’exposition a été réalisée avec la participation des équipes et le concours des collections iconographiques du Groupe de recherche Achac.


    le parcours de l'exposition

    EXHIBITIONS, L’invention du sauvage s’attache à sortir de l’anonymat ces hommes, femmes, enfants, figurants, bêtes de foires, acteurs ou danseurs, en dévoilant leurs histoires aussi diverses qu’oubliées.

    S’appuyant sur un travail de recherches débuté il y a plus de dix ans (avec le livre Zoos humains. Au temps des exhibitions humaines), un corpus de plusieurs milliers d’oeuvres et documents issus de plus de 200 musées et collections privées du monde entier (notamment musée du Prado, musée des Arts Décoratifs de Paris, British Library, Victoria & Albert Museum, National Portrait Gallery, Muséum d'Histoire Naturelle, Historisches Museum de Franckfort, musée du quai Branly et la collection rassemblée par le Groupe de recherche Achac), et une approche transversale et croisée sur une trentaine de pays, c’est la première exposition majeure avec une approche internationale, sur ce que l’on désigne sous le terme de « Zoos Humains ».

    Dans une scénographie évocatrice de l’univers du spectacle, l’exposition explore, dans une approche historique et thématique, la mise en scène de « l’Exotique » ou des « monstres » et la réception de ces spectacles populaires, scientifiques ou d’avant-garde à travers le monde. Grâce à l’audioguide, la voix et les commentaires de Lilian Thuram accompagnent le visiteur tout au long de l’exposition, en commentant une sélection d’affiches, de photographies, de sculptures et d’autres objets exposés pour les replacer dans leur contexte spécifique.

    ACTE 1 - LA DÉCOUVERTE DE L’AUTRE : RAPPORTER, COLLECTIONNER, MONTRER

    Ce premier acte présente la venue d’hommes exotiques en Europe, du 15e siècle au 18e siècle, et le regard porté sur ces « étranges étrangers », selon les quatre archétypes mis en scène : le sauvage, l’artiste, le monstre et l’ambassadeur exotique.

    À travers différents supports sont évoqués successivement la procession des « sauvages » Tupinamba du Brésil lors de l’entrée royale de Henri II en 1550 à Rouen, la venue des ambassadeurs Siam à la cour de Versailles en 1686, la présentation des Eskimos au roi Frederik II en 1654 à Copenhague ou encore le retour du Capitaine James Cook en Angleterre accompagné du Tahitien le « Bon Sauvage » Omaï en 1774 et qui donnera lieu à la création d’un spectacle joué pendant de longues années à Londres et à Paris…

    L’exposition présente notamment le fameux Portrait d’Antonietta Gonsalvus de Lavinia Fontana (1585) représentant l’une des enfants de la famille Gonsalvus des Canaries, connue au 16e siècle pour sa pilosité légendaire.

    ACTE 2 - MONSTRES & EXOTIQUES : OBSERVER, CLASSER, HIÉRARCHISER

    Le début du 19e siècle marque le commencement d’un nouveau genre : le spectacle ethnique qui se développe d’abord dans des cafésthéâtres puis dans des espaces de plus en plus grands et, bientôt, dans de véritables expositions ou cirques. Ce processus du spectacle de la différence assimile le difforme et le lointain : anormalités physiques, psychologiques et géographiques, désormais mises en scène, deviennent objets de spectacles.

    L’arrivée des premiers shows ethniques et de freaks forment une nouvelle dimension dans la culture populaire : l’exposition d’hommes exotiques aux côtés de monstres devient régulière. Comme Saartje Baartman, la « Vénus Hottentote », exhibée au début du 19e siècle à Londres puis à Paris, qui marque un véritable tournant dans ce processus de l’exhibition.

    Ces premiers spectacles façonnent et structurent le regard occidental sur l’altérité, et plus spécifiquement l’altérité en provenance des territoires que les différents états européens espèrent conquérir ou sont en train de coloniser.

    Cette époque de début de conquête impériale est aussi celle des théories portant sur la classification, la hiérarchisation de l’humanité et sur la notion de « race » ; pensée savante qui a marqué les sciences humaines tout au long du 19e siècle.

    ACTE 3 – LE SPECTACLE DE LA DIFFÉRENCE : RECRUTER, EXHIBER, DIFFUSER

    Entre 1870 et la Seconde Guerre mondiale, de nombreux lieux se spécialisent dans le « spectacle ethnique » : Crystal Palace à Londres, Barnum et Bailey à Madison Square, les Folies Bergère à Paris ou encore le fameux Panoptikum de Castan à Berlin. C’est l’époque de la professionnalisation du genre, le spectacle exotique devient un spectacle de masse.

    Le visiteur découvre ces « acteurs de la sauvagerie » qui se produisent sur scène, devenant de véritables professionnels, tels les aborigènes, les femmes à plateaux, les amazones, les charmeuses de serpents, les funambules japonais ou les danseuses du ventre orientales, mais aussi le Clown Chocolat dessiné par Toulouse-Lautrec ou encore le personnage mythique de Buffalo Bill qui présente son show autour de l’archétype de l’Amérindien exhibé, qui marquera à jamais l’imaginaire du Far West.

    C’est un « Sauvage » inventé que découvre, sans le savoir, le public.
    Rémunéré le plus souvent, l’exhibé, mis en scène, participe de cette construction des imaginaires.

    ACTE 4 - MISE EN SCÈNE : EXPOSER, MESURER, SCÉNARISER

    Villages ethniques reconstitués, jardins d’acclimatation et zoos, expositions coloniales et universelles, la science et le spectacle s’entremêlent dans des lieux multiples. Populations exotiques et étrangetés de la nature se retrouvent sur scène côte à côte comme appartenant au même univers de l’anormalité.
    Démesure, monumentalité et reconstitutions éphémères marquent cette partie de l’exposition illustrée par des oeuvres de grand format, notamment les affiches et les frises peintes, les projections de films d’archives, mais aussi des photographies et cartes postales.

    Les jardins d’acclimatation tout d’abord avec notamment celui de Paris qui, dès 1877, amorce le processus en Europe, en exhibant des troupes et groupes. Puis les villages itinérants comme ceux de Carl Hagenbeck qui en 1874 marquent le début des grandes tournées. Et les expositions universelles et coloniales qui, à partir de 1878 et jusqu’aux années 1930, intègrent la dimension exotique dans leurs mises en scène. Si l’Europe est particulièrement touchée, l’Amérique, le Japon et les colonies elles-mêmes (Australie, Indes ou Indochine) connaissent aussi ce phénomène qui attire des centaines de millions de visiteurs.

     

    Le parcours de l’exposition s’achève avec la fin des exhibitions dont les raisons sont diverses mais identiques à l’échelle du monde : manque d’intérêt du public, développement de l’industrie du cinéma, nouvelles formes de propagande impériale…

     

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  • Les intellectuels faussaires : Le triomphe médiatique des experts en mensonge

     19,90 €,   2011,   272 p.

      Depuis quelques années, le mensonge est devenu la marque de fabrique de plusieurs intellectuels. Ces " faussaires " qui assènent sans aucun scrupule des contrevérités pour défendre telle ou telle cause sont quasi intouchables. Quoi qu'ils racontent, on les respecte et personne, ou presque, n'ose dénoncer leurs (petits) arrangements permanents avec la vérité. Le triomphe de ces " serials-menteurs " représente une véritable menace pour l'information et la démocratie. Les " intellectuels faussaires " dont il est question dans cet ouvrage sont bien connus. Ils s'affichent sur les plateaux de télévision et tiennent des chroniques à la radio ou dans la presse. Tous brandissent la morale pour nous faire avaler leurs couleuvres. Tous distillent des énormités et des concepts creux sur l'islamisme. En levant le voile sur leurs pratiques, Pascal Boniface dénonce une nouvelle " trahison des clercs ". Un ouvrage corrosif qui démontre, exemples à l'appui, les mensonges de certains experts et autres donneurs de leçons très médiatiques. Une réflexion iconoclaste sur les dérives du débat intellectuel aujourd'hui en France. 


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  • Le cancer de la dette menace l'économie européenne et mondiale

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    Les programmes d'austérité fiscale en vigueur à travers l'Europe et la crise de la dette souveraine qui a éclaté en Grèce en mai dernier et s'est ensuite étendue, d'abord à l'Irlande et au Portugal, puis à l'Espagne et à l'Italie, ont ébranlé l'économie européenne et accroissent désormais la probabilité d'une nouvelle récession mondiale, affirment les Nations Unies dans un rapport publié hier.

    Dans ce rapport intitulé « Situation et perspectives de l'économie mondiale » (World Economic Situation and Prospects 2012 – WESP), les experts de l'ONU prédisent pour l'Union européenne une croissance économique de 0,7 % seulement en 2012, un rythme sensiblement inférieur à celui de 1,6 % enregistré en 2011.

    Selon le rapport de l'ONU, l'austérité fiscale et de la crise de la dette ont ébranlé la confiance à la fois des producteurs et des consommateurs, et ont affaibli le système bancaire qui était déjà dans une situation délicate. Compte tenu de son dynamisme très faible au commencement de l'année 2012, la croissance du PNB ne devrait atteindre que 1,7% d'ici à 2013.

    Les économistes de l'ONU prévoient que 2012 sera une année décisive, en ce qu'elle déterminera si le monde continuera sur la voie d'une reprise économique lente ou retombera dans la récession – un risque qui s'est accru sensiblement depuis le début de la crise de la dette. Si un tel scénario négatif venait à se réaliser, l'ONU estime que l'économie de l'Union européenne pourrait se contracter de 1,6 % en 2012 et la plupart de ses pays membres pourraient connaître de nouveau la récession, y compris la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni.

    « Le plus grand risque pour l'économie mondiale en 2012-2013 réside dans la possibilité que les responsables, en particulier en Europe et aux Etats-Unis, ne parviennent pas à faire face à la crise de l'emploi et à empêcher une aggravation de la dégradation des dettes souveraines et de la fragilité du secteur financier, » affirment les experts dans le rapport.

    « Les économies des pays développés sont sur le point de tomber dans une spirale dépressionnaire résultant de quatre faiblesses qui se nourrissent les unes des autres : la dégradation des dettes souveraines, la vulnérabilité des secteurs bancaires, une demande agrégée faible (liée à un chômage élevé et à des mesures d'austérité fiscale) et une paralysie des prises de décision causée par des situations d'impasse politique et des déficiences institutionnelles. Toutes ces faiblesses sont d'ores et déjà présentes, mais l'aggravation d'une seule d'entre elles pourrait créer un cercle vicieux qui conduirait à une grave tourmente financière et à une dépression économique », ajoutent-ils.

    En revanche, la reprise économique se poursuit de manière vigoureuse en Afrique, à contre-courant de la tendance mondiale, selon le rapport. Le continent africain devrait connaître une hausse de son taux de croissance général, qui devrait passer de 2,7% en 2011 à 5,0% en 2012 et 5,1% en 2013.

    Les experts de l'ONU estiment que cette tendance sera principalement soutenue par le niveau élevé des cours des matières premières, un afflux significatif de capitaux étrangers ainsi qu'une hausse continue de la demande et des investissements en provenance d'Asie. Toutefois, les taux de croissance des pays du continent continueront de diverger fortement, en raison des conflits armés, du manque d'infrastructures, de la corruption et des sécheresses. Dans certains pays, ces facteurs handicaperont gravement la croissance et auront un coût humain élevé.

    L'Afrique du sud devrait connaître une croissance économique plus vigoureuse en 2012, soutenue par une demande croissante en provenance d'Asie, la poursuite de mesures de relance fiscale et une augmentation de la consommation stimulée par des salaires en hausse.

    De très sérieux problèmes politiques et les changements tumultueux survenus ces derniers mois continuent de peser sur la croissance économique en Afrique du nord. Dans le contexte du récent changement de régime en Libye, on estime que cette économie s'est contractée de 25 % en 2011, mais les efforts de reconstruction devraient générer une reprise en 2012.

    L'Egypte, le Maroc et la Tunisie devraient tous connaître une hausse sensible de leur croissance économique en 2012, causée en large partie par la fin des troubles politiques et leurs conséquences négatives pour l'activité économique. Les taux de croissance dans la sous-région resteront bridés par les incertitudes politiques, qui pourraient continuer d'exercer un effet néfaste sur le secteur du tourisme, mais la reprise devrait être au rendez-vous suite à la fin des troubles politiques et des conflits militaires.

    En Afrique de l'est, le Kenya continuera de connaître une forte croissance de son PNB, soutenue par les investissements dans les infrastructures, l'expansion du secteur des télécommunications et de l'activité bancaire. La croissance devrait également être vigoureuse en Ouganda, où d'importants investissements ont été faits dans le secteur énergétique, par exemple dans une nouvelle usine de raffinage, et ceci malgré les risques d'agitation politique. En Ethiopie, une forte croissance viendra récompenser la poursuite de l'amélioration des infrastructures, notamment dans le secteur de l'énergie.

    Malgré une croissance relativement solide en Afrique, les experts soulignent que le chômage et la pauvreté demeurent de sérieux problèmes. Les principales causes sont le manque de diversification, notamment dans les activités générant une forte valeur ajoutée, la pénurie de travailleurs qualifiés et une productivité faible.

    Auteur   Nations Unies     (notre-planete.info)


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  • Avec l'Union européenne, mangez plus d'OGM !

    Laurent Pinsolle - Blogueur associé (Marianne2 ) Samedi 21 Janvier 2012 

    OGM un jour, OGM toujours : des cultures de maïs transgénique pourraient bien faire leur retour en France. Et ce malgré l'opposition du gouvernement. Récit par le blogueur Laurent Pinsolle, soutien de Dupont-Aignan, qui raconte ce « mauvais feuilleton ».

    (Plants de maïs OGM arrachés - Wikimedia - Jean-Marc Desfilhes - cc)
    (Plants de maïs OGM arrachés - Wikimedia - Jean-Marc Desfilhes - cc)
    Il y a quelques jours, l’émission Dimanche Plus de Canal Plus a fait un nouveau reportage sur le mauvais feuilleton de l’interdiction des OGM, puisqu’il semblerait que Monsanto pourrait bien lancer la culture de son maïs transgénique MON 810 malgré l’opposition du gouvernement. 

    Un mauvais feuilleton interminable

    Cela fait maintenant près de quatre ans que je parle de cette interminable affaire de la commercialisation du maïs Monsanto. Le gouvernement s’y est opposé. Puis, la Commission a cherché à interdire l’interdiction de quelques semences en ayant recours aux procédures ubuesques de Bruxelles, qui lui permettent de faire passer des décisions à moins qu’une majorité qualifiée ne s’y oppose (ce qui signifie qu’elle l’emporte sur une simple majorité, une monstruosité démocratique). Heureusement, une large majorité d’Etats s’est opposée à la décision, renvoyant les commissaires à leurs chers lobbys, comme le montrait bien le reportage de Canal Plus. Mais, devant son incapacité à faire plier les gouvernements, Monsanto a demandé l’avis de la Cour de Justice Européenne, qui a bien évidemment décidé de lui donner raison. C’est en s’appuyant sur cet avis que le Conseil d’Etat a décidé en début de semaine dernière d’autoriser la culture du fameux MON 810. Naturellement, la réaction du gouvernement ne s’est pas faite attendre. Devant l’opposition des Français, il a assuré que l’interdiction se poursuivrait en 2012. José Bové, sur Canal Plus, s’est étonné de cette décision étant donné que tous les partis sont d’accord pour s’y opposer. Aujourd’hui, un grand flou persiste et il est difficile de savoir ce qui va en sortir. La perspective des élections présidentielles devrait permettre d’éviter la mise en culture, mais tout reste très confus.
     
     La vraie cause des problèmes réside à Bruxelles et Luxembourg.

     il est pour le moins paradoxal de voir les hommes politiques s’agiter de la sorte pour dénoncer les conséquences des traités qu’ils ont pourtant ratifiés. Car c’est tout de même Nicolas Sarkozy qui a permis l’adoption du traité de Lisbonne, violant l’avis démocratique exprimé par les Français le 29 mai 2005. Rien ne l’empêchait alors de négocier un nouveau traité qui aurait permis à un gouvernement de protéger son principe de précaution pour éviter la culture d’OGM sur son sol.

    Mais non, il a capitulé à Lisbonne en acceptant un TCE (Traite communauté européenne) bis qui permet justement à Monsanto d’utiliser les rouages indéfinis offerts par les traités européens pour essayer de passer outre l’avis des peuples et des gouvernements en même temps ! Car cette histoire d’autorisation de culture et commercialisation du MON 810 démontre bien la monstruosité de cette construction européenne qui permet aux multinationales de passer outre l’avis des gouvernements élus.Bien sûr, Nicolas Sarkozy s’agite pour retarder une échéance qu’il a pourtant largement contribué à construire… Dans la réalité, le problème vient de cette construction européenne ubuesque. Si les Français ne veulent pas des OGM, de même que leurs représentants, leur culture devrait être interdite. Point barre, c’est comme cela que fonctionne la démocratie. Et cela est d’autant plus légitime que des scientifiques comme Gilles-Eric Séralini remettent en cause leur non-toxicité. A ce titre, la conversion européiste de José Bové, illustrée par son livre avec Jean Quatremer, démontre ici toutes ses limites. C’est bien le machin européen qui cherche à nous imposer des OGM dont presque personne ne veut en France.

    Retrouvez Laurent Pinsolle sur son blog 

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